Le Préfet de Seine et Marne, et son fidèle ouvrier l’Office Français
de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), ont su procurer à 56
réfugié·es un CDD à hauteur du SMIC afin de prêter main forte au secteur
agricole en manque de main d’œuvre composée habituellement de 200 000
saisonnier·es, dont 8000 non européen·nes (embauché·es sous contrat
OFII).
Dans un premier temps, nous pourrions nous satisfaire du geste d’une
telle humanité… démontrant au passage que « les migrants » ne
« volent » pas toujours le travail des Français » comme le clament les
milieux d’extrême-droite et leurs publics nombreux. Mais ce qu’il nous
faut dénoncer ici encore une fois, c’est le mépris des étranger·es en
France : leur situation régulière aux yeux du droit Français et des
règles de Dublin, ne les met pas à l’abri d’un total cynisme de la part
du gouvernement.
A ce jour, la moitié de l’économie serait paralysée, les demandes de
chômage partiel se multiplient d’un côté tandis que de l’autre, on ne
compte plus les témoignages de menaces de licenciement de la part des
patrons, petits ou grands. C’est dans ce climat délétère qu’est apparu
le « réfugié sauveur sous CDD » ; Pour combien de temps ? Aux premières
heures du « déconfinement », elle et ils seront malheureusement sans
doute remercié·e·s.
A partir du lundi 30 mars à 9H00, l’Union syndicale Solidaires met en place un numéro vert d’appui syndical le 0 805 37 21 34.
Alors que cette classe politique ne pense qu’à sauver le capitalisme,
pour les milliers d’adhérentes et d’adhérents de notre Union syndicale,
l’heure est à la protection de la santé et la vie des travailleurs et
travailleuses. Dans de trop nombreux secteurs, les patron-ne-s refusent
de fermer les lieux de travail sous la pression du gouvernement. Dans
les secteurs qui doivent continuer à fonctionner pour lutter contre la
pandémie, cela ne peut se faire sans respecter les droits des
salarié-es ! Le gouvernement a pris des ordonnances le 27 mars,
restreignant particulièrement les droits des travailleurs-euses quant
aux congés, RTT, à la durée du temps de travail notamment.
L’Union syndicale Solidaires met tout en oeuvre pour aider
les salarié-es, les chômeurs/ses, les étudiant-es à faire valoir leurs
droits, et met à disposition un numéro d’appui syndical animé par des
militant-es de tous les secteurs. Ce numéro, pour être accessible à
toutes et tous, prend la forme d’un “numéro vert”, gratuit depuis un
téléphone fixe ou portable.
La protection de la santé et de la vie des travailleurs et travailleuses est une urgence.
L’union syndicale Solidaires revendique et soutient les travailleurs et travailleuses qui luttent pour :
la fermeture immédiate de tous les lieux de
travail non essentiels à la vie du pays, sans perte de salaire, ni
restriction de droits ;
la protection maximale des personnes devant continuer à travailler, droit de retrait effectif pour tous et toutes ;
la réorganisation du travail par les salarié-es qui sont sur place ;
le maintien et extension des droits des chômeurs et chômeuses ;
La crise du coronavirus impacte tout le monde, mais certaines plus que d’autres ! La situation d’ «état d’urgence sanitaire» décidé par le gouvernement accentue des inégalités liées au patriarcat et à la répartition genrée des rôles, déjà bien ancrées. En outre, le confinement renforce la vulnérabilité des femmes victimes de violences dans la sphère domestique.
Plus on vit dans la précarité, plus on est exposée aux effets sanitaires et sociaux de cette pandémie, qui révèle toutes les incohérences et inégalités politiques, économiques et sociales de nos sociétés. C’est bien à la fois contre le patriarcat et le capitalisme qu’il faut lutter, et la crise sanitaire ne doit en aucun cas servir de prétexte pour casser nos droits et nos solidarités.
Tout à son obsession de faire primer
la vie économique sur la santé et le bien être des travailleurs et
travailleuses, le gouvernement entend profiter de la mise en place de
l’état d’urgence sanitaire pour abattre définitivement ces 35 heures
qu’il déteste tant. Ce sont donc nos congés, jours de RTT et autres CET
qui vont faire les frais de la lutte contre le coronavirus. Le
gouvernement a décidé que les employeurs pourraient imposer à leurs
salarié-es la prise de 6 jours de congés (confinés) sans avoir à
respecter de délai de prévenance qui est d’un mois avant la date prévue
de départ en congés. Il faudra juste que pour cela il y ait, maigre
concession, conclusion d’un accord collectif : au vu de la période et le
chantage à la continuation de l’activité, on peut craindre qu’il ne va
pas être très difficile à obtenir.
Pour les jours RTT et ceux portés aux crédits des comptes épargne
temps (CET), il n’y aura même pas besoin d’accord, l’employeur pourra
imposer sans délai la prise de 6 jours (au maximum) sur ces contingents.
D’ailleurs le même article dispose que le gouvernement pourra modifier
les règles d’acquisition des congés. Avec l’allongement possible de la
durée hebdomadaire du temps de travail à 48h et à 13h par jour, soit les
limites permises par les directives communautaires, la possibilité de
déroger au temps de repos hebdomadaire et au travail dominical, on peut
dire que c’est open bar pour le patronat ! Durées allongées de temps de
travail certes limitées à des secteurs « utiles à la sécurité de la
nation » et « à la continuité de la vie économique et sociale » : le
caractère volontairement flou de ces expressions laisse surtout présager
que c’est toute l’économie qui est potentiellement concernée !
Certes, ce sont des mesures exceptionnelles au regard d’une situation
exceptionnelle. Sauf qu’il n’est pas sur que ces mesures seront levées
une fois le virus vaincu tant la tentation est grande chez nos
dirigeant·es de remettre en cause la réglementation sur le temps de
travail. En effet, le texte définitif dispose que celles-ci
s’appliqueront tant qu’il faudra « faire face aux conséquences
économiques de la crise sanitaire ». Le risque est grand de voir des
politiques d’austérité s’appliquer et les exigences qui vont avec. Et
d’exiger des travailleurs et travailleuses qu’ils et elles se
retroussent les manches dès la crise sanitaire finie…
Une chose est certaine, l’union syndicale Solidaires n’entend certainement pas laisser faire un gouvernement dont la logique est par nature antisociale. Solidaires appelle les salarié-es à faire usage de leurs droits, et notamment de grève, pour empêcher ces régressions inadmissibles sur le dos d’une crise sanitaire et bientôt économique dont ils et elles souffrent comme le reste de la population et dont ils et elles ne sont pas plus responsables. Elle appelle tous les syndicats à refuser de signer un quelconque accord dérogatoire au Code du travail.
Aucune prétendue union nationale n’empêchera nos luttes légitimes de s’exprimer, d’imposer une meilleure répartition des richesses et un temps de travail fortement diminué.
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