Recrutement direct de magasiniers/ères : Comment la direction bafoue ses engagements

précarité à la bnf

Les résultats du recrutement direct de magasiniers/ères 2017 viennent de tomber avec 24 noms sur liste principale (prise de poste le 31 décembre 2017) pour 48 sur liste complémentaire (prises de poste peut-être courant 2018, voire après, sans engagement précis de la part de la direction). 1400 candidatures (internes et externes) ont été réceptionnées, et 290 ont été retenues pour l’oral. Si cet apport de 72 nouveaux/elles magasiniers/ères est en soit une bonne chose, il est du même niveau que le recrutement de 2015 et ce chiffre reste bien insuffisant par rapport aux 150 postes perdus sur cette fonction au cours des 10 dernières années.

Exclusion injuste de près de 20% des candidat-e-s internes dès l’admissibilité à l’oral. En juin 2017, suite aux sollicitations de notre organisation syndicale, la direction de la BnF annonçait que les modalités des précédents recrutements seraient bien reconduites cette année, à savoir en particulier l’admissibilité systématique des candidat-e-s internes à l’oral. Pour nous, cette modalité avait la valeur d’une reconnaissance des acquis professionnels de nos collègues déjà en poste. Malgré tout, le jury a décidé d’effectuer une pré-sélection parmi les candidat-e-s internes, les agent-e-s lésé-e-s (14 sur 72 internes) étant majoritairement des collègues de l’Accueil et des Vestiaires et des agent-e-s ayant peu d’ancienneté.

Une situation intolérable quand on constate une fois encore qu’il existe des sous-catégories de précaires dans notre établissement, notamment nos collègues des Vestiaires et de l’Accueil qui sont constamment relégué-e-s au second plan dès qu’il s’agit de leurs droits ou de leurs conditions d’emploi. En les empêchant sous des prétextes fallacieux d’accéder à l’oral de ce recrutement, le jury les a aussi privés de la possibilité de sortir de la précarité et de se stabiliser professionnellement, à l’encontre des préconisations de l’instruction de la ministre de la Culture de juillet 2015. Tout doit être fait pour qu’un semblable tri ne se reproduise pas lors des prochains recrutements directs.

Aucun volet interne réservé aux candidat-e-s BnF n’a été mis en place pour cette session 2017, alors que cette modalité a été gagnée grâce à la mobilisation des agent-e-s et en particulier des « vacataires » lors de la grève très suivie du printemps 2016. En effet, suite à des démarches bien trop tardives de la direction de la BnF envers sa tutelle alors que notre organisation syndicale n’a cessé de lui rappeler l’urgence de se saisir de ce dossier, le ministère de la Culture a botté en touche pour modifier le décret nécessaire à la création de ce volet, renvoyant donc ces démarches à des discussions ultérieures, sans garantie qu’elles aboutissent. La section SUD Culture de la BnF interviendra tant qu’il le faudra et à tous les niveaux nécessaires pour que cette revendication inscrite au protocole de fin de grève de juillet 2016 soit réellement mise en œuvre !

Le résultat ? Encore trop de « vacataires » laissé-e-s sur la touche !
Sur les 24 personnes admises sur la liste principale de ce recrutement, il y en a 14 de la BnF soit 58 % des admis-es. Pour ce qui est de la liste complémentaire, 16 des personnes admises sont de la BnF, soit 33% des personnes figurant sur cette liste complémentaire. En tout, cela fait 30 agent-e-s de la BnF sur les deux listes, soit 41 % des personnes concernées. Si ces résultats sont en progression par rapport à 2015, où le niveau d’agent-e-s BnF admis-es avait été particulièrement bas, il reste malgré tout en-dessous du niveau des recrutements de 2008 et 2009, qui n’était déjà pas fameux (50 % d’admis-es étaient des agent-e-s de la BnF) et donc loin de ce qu’il faudrait pour vraiment permettre une sortie massive de la précarité à la BnF. Notre organisation syndicale continue à réclamer que dans le cadre de la mise en place d’un volet interne lors de ces recrutements directs, 75 % des postes soient réservés aux candidat-e-s internes à la BnF.

Pendant ce temps-là, les contrats ultra-précaires de quelques mois se multiplient soi-disant dans l’attente de magasiniers/ères titulaires, la direction ne souhaitant plus remplacer les « vacataires » sur besoins permanents (CDI-110h/mois) sous prétexte de lutter contre la précarité. Pourtant, sans embauche massive de titulaires, nous savons qu’il est nécessaire de maintenir un certain volant de ces contrats. Car sans un nombre minimum de « vacataires », pas d’ouverture de la BnF le soir et le weekend, sauf à demander aux titulaires d’effectuer plus de samedis, ce à quoi notre organisation syndicale s’opposerait fermement. De toute façon, l’abus des contrats courts montrent bien la nécessité de ces agent-e-s, qui doivent être stabilisé-e-s sur des contrats en CDI.

Pour la section SUD Culture de la BnF, lutter contre la précarité, c’est : accorder à tous/tes les agent-e-s en place un passage à 110h (maximum légal par mois) et embaucher en CDI à chaque fois que c’est nécessaire, ce qui passe par reconnaitre tous les besoins permanents de la BnF ; se battre réellement pour la création de volets internes et aussi faire respecter les droits des « vacataires » dans tous les départements de la BnF, ce qui est toujours loin d’être une réalité à ce jour.

D’un point de vue plus général, la sortie de la précarité ne peut passer que par des embauches massives de titulaires dont nous avons tant besoin, et donc par l’organisation au niveau national d’un vrai plan titularisation de tous/tes les précaires de la fonction publique qui le souhaitent, sans condition d’ancienneté, de quotité horaire, ou de nationalité !

« Vacataire », ce n’est pas un métier ! Stop à la précarité !

précarité à la bnf

Relocalisez l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette

etds

Parce que l’ENSA Paris-La Villette souffre aujourd’hui de locaux vétustes, trop petits, énergivores, amiantés, éclatés ;

Parce que le Ministère de la culture fonctionne au ralenti, qu’il promet beaucoup mais que rien ne se passe ;

Parce qu’au-delà de ça, nous continuons tous à œuvrer pour que cette école nous permette de nous construire et soit un espace de créativité ;

Merci de nous soutenir en signant la pétition en ligne !

Page Facebook : Action Reloc La Villette

Mail : actionreloc.lavillette@gmail.com

etds

Madame la Ministre,

L’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris la Villette est domiciliée dans des locaux trop petits, qui sont depuis plus de 25 ans, vétustes, inadaptés, énergivores, éparpillés en trois lieux, et rendent aujourd’hui particulièrement difficiles, pour ses étudiants, ses enseignants, ses chercheurs, et l’ensemble de ses personnels administratifs, leurs activités quotidiennes et leurs apprentissages.

L’ENSA de Paris la Villette a déjà mis en place une gestion rigoureuse de ses locaux et de ses budgets, dont l’efficacité ne suffit absolument plus à solutionner les problèmes créés par l’incompatibilité entre les surfaces attribuées et les missions qui lui sont confiées.

Pendant plus de 15 ans, plusieurs études ont été menées, des promesses de relocalisation ont été faites par le Ministère de la Culture à plusieurs reprises sans qu’aucune suite ne soit donnée.

En 2015, une démarche contractuelle a été enfin engagée entre l’école, les services du Ministère de la Culture et son opérateur immobilier, l’OPPIC. Après plusieurs mois de travail et de concertation, consacrés à une étude de pré-programmation exprimant nos besoins qualitatifs et quantitatifs, ainsi qu’à la recherche de sites, une décision ministérielle devait intervenir fin 2016. Repoussée au printemps 2017, elle n’a finalement toujours pas été prise alors qu’une série de sites potentiels ont bien été identifiés et évalués.

Nous, soussignés, étudiants, enseignants, personnels administratifs de l’ENSA Paris la Villette, les trois instances de l’école (Conseil des Études et de la Vie de l’École, Conseil Scientifique, Conseil d’Administration) et tous les soutiens du monde académique et professionnel, vous demandons instamment, Madame la Ministre, d’engager le choix d’un site de relocalisation de l’école et le planning budgétaire de cette opération.

Cette pétition sera remise à:

Ministre de la Culture
Françoise Nyssen

CONTRE LES POLITIQUES DE REGRESSIONS DANS LA FONCTION PUBLIQUE ET A LA BNF

Alors que le Code du travail est durement attaqué et que la politique fiscale du gouvernement en faveur des plus riches ne semble pas connaître de limite (5 milliards/an en moins dans les caisses de l’État du fait de la réforme de l’imposition sur les grandes fortunes), il est annoncé le gel du point d’indice et une hausse de la CSG pour les agents publics. Rappelons que ce gel entre 2010 et 2017 a déjà entraîné une perte de pouvoir d’achat de 8%. Il est donc plus que nécessaire de s’opposer à toutes ces régressions et de faire converger les mobilisations de la fonction publique et du privé afin d’améliorer nos droits sociaux, les services publics et stopper la loi travail n.2.

Vous trouverez ci-joint le tract intersyndical BnF d’appel à la grève de demain, avec aussi au dos le préavis de grève local que nous avons déposé en intersyndicale sur nos revendications spécifiques, que nous vous avions déjà envoyé. La CFDT-BnF ne s’est pas jointe à cette démarche car elle est contre faire le lien avec la lutte dans le secteur privé et elle n’est pas d’accord avec certaines revendications concernant la BnF.

L’intersyndicale archéologie (CGT/SUD/FSU/CNT) appelle tous les personnels du service public de l’archéologie à se mobiliser le 10 octobre 2017 pour revendiquer notamment :

► le dégel immédiat de la valeur du point du point d’indice et son augmentation, un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat et la suppression du jour de carence. La suppression du projet d’augmentation de la CSG de 1,7 % pour les agents ;

► le remplacement de tous les départs dans les SRA et la création de postes supplémentaires pour compenser le surcroît de travail lié à l’application de la loi LCAP ;

► la mise en place d’un nouveau concours d’ingénieurs d’études dès 2018 et l’augmentation de tous les taux de promotion de grade et de corps dans tous les corps de recherche ;

► une politique ministérielle qui assure une bonne sauvegarde du patrimoine archéologique et qui protège les personnels du dumping social ;

► la levée de la dérogation d’emploi de l’Inrap et la titularisation des personnels sans perte de salaire ;

► le remplacement de tous les départs à l’Inrap et le renforcement de sa capacité opérationnelle avec des recrutements annuels permettant ainsi d’ouvrir régulièrement des postes à la promotion pour fluidifier les carrières ;

► la revalorisation des grilles indiciaires de l’Inrap ;

► l’augmentation des moyens opérationnels pour soulager les équipes de l’Institut.

Recrutement direct BnF de magasiniers/ères 2017

Lundi 12 juin a eu lieu une réunion entre la direction de la BnF et les organisations syndicales au sujet du prochain recrutement direct de magasiniers/ères à la BnF. Il convient de signaler que malheureusement, à l’occasion de cette réunion, 3 camarades « vacataires » de la section SUD Culture de la BnF ont été prié-es de quitter la salle sous des prétextes fallacieux, ce qui est une grave entrave à l’exercice du droit syndical. Néanmoins, notre organisation syndicale a pu assister à cette réunion et peut faire part des informations et de son analyse sur ce sujet très important.

Lisez la suite de ce tract ci-dessous.

Communiqué de SUD-Culture sur les textes de la réforme des statuts des enseignants-chercheurs et des établissements d’enseignement de l’architecture

2017 05 Tract Sud Culture Solidaires -Protocole-ENSA-ENS-CHERCHEURS-ETC-POURQUOISuite au rapport de l’IGAC- des négociations ont été engagées par la direction de l’architecture
sur la réforme du statut des enseignants-chercheurs et des établissements. Ces négociations
ont duré de longs mois, les textes ayant été portés devant le conseil d’état, SUD-Culture Solidaires résume sa position : Vigilance et Exigence.

Lisez la suite de ce communiqué ci-contre.