Surprime de fin d’année : défendons une répartition socialement juste | 700 euros pour toutes et tous les éligibles

Pour rappel, les organisations syndicales CGT BnF, FSU et Sud Culture condamnent les choix de la direction qui, en attribuant un complément de 700 euros aux seul-le-s titulaires de catégories A, remet en cause le caractère social du dispositif de la prime de fin d’année.

Cette prime est le fruit de plusieurs années de lutte suite à une tentative de suppression par la direction en 2010. La mobilisation des personnels avait alors permis de sauvegarder la prime et de pérenniser le dispositif qui est aujourd’hui de 400€ brut pour les catégories C, 325€ pour les B et 145€ pour les A, en y incluant l’ensemble des contractuel-le-s à temps incomplet et les contractuel-le-s de catégorie C.

Le dispositif 2017 de prime de fin d’année est complété par le CIA complément indemnitaire annuel), nouveauté mise en œuvre avec le RIFSEEP.

 Totalement inégalitaire (700 euros pour les A, 330 euros pour les autres titulaires, rien pour les contractuel-le-s éligibles à la prime BnF), son montant a été dissimulé aux organisations syndicales lors de la présentation du dispositif de fin d’année. La direction, qui a la main sur les primes, aurait pu évidemment opter pour d’autres choix.

 Cette différence de plusieurs centaines d’euros entre catégories est injuste et irrespectueuse de l’engagement de l’ensemble des personnels à faire fonctionner la BnF. Ces montants divisent les personnels et instaurent une hiérarchie entre les catégories. Ils ne sont pas acceptables.

Suite au boycott du Comité technique du 15 décembre par les organisations syndicales pour dénoncer le dispositif 2017 de prime de fin d’année et le manque de dialogue social à ce sujet, une rencontre avec la direction s’est tenue le 22 décembre.

Afin de faire le point sur les échanges avec la direction et d’envisager les suites à donner, les organisations syndicales CGT BnF, FSU et Sud Culture organisent une Assemblée générale des personnels.

ASSEMBLEE GENERALE DES PERSONNELS
SUR LES PRIMES DE FIN D’ANNEE
Mardi 9 janvier 2018 à 12h45, hall Ouest

Téléchargez le tract complet en pdf ci-dessous !

Surprime de fin d’année, la direction doit revoir sa copie !

Les personnels de la BnF réunis en assemblée générale le 9 janvier 2018 ont voté la déclaration suivante :

« Nous, personnels de la BnF, nous opposons à l’application du Complément Indemnitaire Annuel (CIA) tel qu’il a été mis en place pour l’année 2017, à savoir une surprime de 700 euros aux seuls titulaires de catégorie A et 330 euros pour les autres titulaires, en excluant les contractuel-le-s qui touchent la prime de fin d’année BnF.

Nous condamnons les choix injustes de la direction qui divisent et hiérarchisent les personnels selon leurs catégories alors que l’ensemble des personnels participe au bon fonctionnement de l’établissement dans un contexte de restrictions budgétaires et de suppressions de postes toujours plus contraignant.

 Nous demandons concernant le dispositif 2017, l’attribution du même montant de 700 euros de manière égalitaire à tous les agents qui bénéficient de la prime de fin d’année.

 Pour les années à venir, nous demandons le maintien et la pérennité du dispositif de fin d’année tel qu’il existe depuis 2011 dans notre établissement. Ce dispositif est le fruit de mobilisations des personnels et porte des valeurs à caractère social dont la bibliothèque peut être fière, en attribuant des primes de fin d’année plus élevées aux rémunérations les plus faibles.

 Si en plus de la prime de fin d’année, un reliquat est disponible, nous demandons qu’il soit attribué à l’ensemble des personnels éligibles à la prime de fin d’année BnF en préservant son positionnement social et sans modulation en fonction de l’avis des chefs de service ».

Jeudi 11 janvier 2018  9h15, hall Est

*vous disposez d’une autorisation d’absence d’1h sur votre temps de travail pour vous rendre à cette réunion – décret du 28 mai 1982

Téléchargez le tract complet en pdf ci-dessous !

Recrutement direct de magasiniers/ères : Comment la direction bafoue ses engagements

précarité à la bnf

Les résultats du recrutement direct de magasiniers/ères 2017 viennent de tomber avec 24 noms sur liste principale (prise de poste le 31 décembre 2017) pour 48 sur liste complémentaire (prises de poste peut-être courant 2018, voire après, sans engagement précis de la part de la direction). 1400 candidatures (internes et externes) ont été réceptionnées, et 290 ont été retenues pour l’oral. Si cet apport de 72 nouveaux/elles magasiniers/ères est en soit une bonne chose, il est du même niveau que le recrutement de 2015 et ce chiffre reste bien insuffisant par rapport aux 150 postes perdus sur cette fonction au cours des 10 dernières années.

Exclusion injuste de près de 20% des candidat-e-s internes dès l’admissibilité à l’oral. En juin 2017, suite aux sollicitations de notre organisation syndicale, la direction de la BnF annonçait que les modalités des précédents recrutements seraient bien reconduites cette année, à savoir en particulier l’admissibilité systématique des candidat-e-s internes à l’oral. Pour nous, cette modalité avait la valeur d’une reconnaissance des acquis professionnels de nos collègues déjà en poste. Malgré tout, le jury a décidé d’effectuer une pré-sélection parmi les candidat-e-s internes, les agent-e-s lésé-e-s (14 sur 72 internes) étant majoritairement des collègues de l’Accueil et des Vestiaires et des agent-e-s ayant peu d’ancienneté.

Une situation intolérable quand on constate une fois encore qu’il existe des sous-catégories de précaires dans notre établissement, notamment nos collègues des Vestiaires et de l’Accueil qui sont constamment relégué-e-s au second plan dès qu’il s’agit de leurs droits ou de leurs conditions d’emploi. En les empêchant sous des prétextes fallacieux d’accéder à l’oral de ce recrutement, le jury les a aussi privés de la possibilité de sortir de la précarité et de se stabiliser professionnellement, à l’encontre des préconisations de l’instruction de la ministre de la Culture de juillet 2015. Tout doit être fait pour qu’un semblable tri ne se reproduise pas lors des prochains recrutements directs.

Aucun volet interne réservé aux candidat-e-s BnF n’a été mis en place pour cette session 2017, alors que cette modalité a été gagnée grâce à la mobilisation des agent-e-s et en particulier des « vacataires » lors de la grève très suivie du printemps 2016. En effet, suite à des démarches bien trop tardives de la direction de la BnF envers sa tutelle alors que notre organisation syndicale n’a cessé de lui rappeler l’urgence de se saisir de ce dossier, le ministère de la Culture a botté en touche pour modifier le décret nécessaire à la création de ce volet, renvoyant donc ces démarches à des discussions ultérieures, sans garantie qu’elles aboutissent. La section SUD Culture de la BnF interviendra tant qu’il le faudra et à tous les niveaux nécessaires pour que cette revendication inscrite au protocole de fin de grève de juillet 2016 soit réellement mise en œuvre !

Le résultat ? Encore trop de « vacataires » laissé-e-s sur la touche !
Sur les 24 personnes admises sur la liste principale de ce recrutement, il y en a 14 de la BnF soit 58 % des admis-es. Pour ce qui est de la liste complémentaire, 16 des personnes admises sont de la BnF, soit 33% des personnes figurant sur cette liste complémentaire. En tout, cela fait 30 agent-e-s de la BnF sur les deux listes, soit 41 % des personnes concernées. Si ces résultats sont en progression par rapport à 2015, où le niveau d’agent-e-s BnF admis-es avait été particulièrement bas, il reste malgré tout en-dessous du niveau des recrutements de 2008 et 2009, qui n’était déjà pas fameux (50 % d’admis-es étaient des agent-e-s de la BnF) et donc loin de ce qu’il faudrait pour vraiment permettre une sortie massive de la précarité à la BnF. Notre organisation syndicale continue à réclamer que dans le cadre de la mise en place d’un volet interne lors de ces recrutements directs, 75 % des postes soient réservés aux candidat-e-s internes à la BnF.

Pendant ce temps-là, les contrats ultra-précaires de quelques mois se multiplient soi-disant dans l’attente de magasiniers/ères titulaires, la direction ne souhaitant plus remplacer les « vacataires » sur besoins permanents (CDI-110h/mois) sous prétexte de lutter contre la précarité. Pourtant, sans embauche massive de titulaires, nous savons qu’il est nécessaire de maintenir un certain volant de ces contrats. Car sans un nombre minimum de « vacataires », pas d’ouverture de la BnF le soir et le weekend, sauf à demander aux titulaires d’effectuer plus de samedis, ce à quoi notre organisation syndicale s’opposerait fermement. De toute façon, l’abus des contrats courts montrent bien la nécessité de ces agent-e-s, qui doivent être stabilisé-e-s sur des contrats en CDI.

Pour la section SUD Culture de la BnF, lutter contre la précarité, c’est : accorder à tous/tes les agent-e-s en place un passage à 110h (maximum légal par mois) et embaucher en CDI à chaque fois que c’est nécessaire, ce qui passe par reconnaitre tous les besoins permanents de la BnF ; se battre réellement pour la création de volets internes et aussi faire respecter les droits des « vacataires » dans tous les départements de la BnF, ce qui est toujours loin d’être une réalité à ce jour.

D’un point de vue plus général, la sortie de la précarité ne peut passer que par des embauches massives de titulaires dont nous avons tant besoin, et donc par l’organisation au niveau national d’un vrai plan titularisation de tous/tes les précaires de la fonction publique qui le souhaitent, sans condition d’ancienneté, de quotité horaire, ou de nationalité !

« Vacataire », ce n’est pas un métier ! Stop à la précarité !

précarité à la bnf

Relocalisez l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette

etds

Parce que l’ENSA Paris-La Villette souffre aujourd’hui de locaux vétustes, trop petits, énergivores, amiantés, éclatés ;

Parce que le Ministère de la culture fonctionne au ralenti, qu’il promet beaucoup mais que rien ne se passe ;

Parce qu’au-delà de ça, nous continuons tous à œuvrer pour que cette école nous permette de nous construire et soit un espace de créativité ;

Merci de nous soutenir en signant la pétition en ligne !

Page Facebook : Action Reloc La Villette

Mail : actionreloc.lavillette@gmail.com

etds

Madame la Ministre,

L’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris la Villette est domiciliée dans des locaux trop petits, qui sont depuis plus de 25 ans, vétustes, inadaptés, énergivores, éparpillés en trois lieux, et rendent aujourd’hui particulièrement difficiles, pour ses étudiants, ses enseignants, ses chercheurs, et l’ensemble de ses personnels administratifs, leurs activités quotidiennes et leurs apprentissages.

L’ENSA de Paris la Villette a déjà mis en place une gestion rigoureuse de ses locaux et de ses budgets, dont l’efficacité ne suffit absolument plus à solutionner les problèmes créés par l’incompatibilité entre les surfaces attribuées et les missions qui lui sont confiées.

Pendant plus de 15 ans, plusieurs études ont été menées, des promesses de relocalisation ont été faites par le Ministère de la Culture à plusieurs reprises sans qu’aucune suite ne soit donnée.

En 2015, une démarche contractuelle a été enfin engagée entre l’école, les services du Ministère de la Culture et son opérateur immobilier, l’OPPIC. Après plusieurs mois de travail et de concertation, consacrés à une étude de pré-programmation exprimant nos besoins qualitatifs et quantitatifs, ainsi qu’à la recherche de sites, une décision ministérielle devait intervenir fin 2016. Repoussée au printemps 2017, elle n’a finalement toujours pas été prise alors qu’une série de sites potentiels ont bien été identifiés et évalués.

Nous, soussignés, étudiants, enseignants, personnels administratifs de l’ENSA Paris la Villette, les trois instances de l’école (Conseil des Études et de la Vie de l’École, Conseil Scientifique, Conseil d’Administration) et tous les soutiens du monde académique et professionnel, vous demandons instamment, Madame la Ministre, d’engager le choix d’un site de relocalisation de l’école et le planning budgétaire de cette opération.

Cette pétition sera remise à:

Ministre de la Culture
Françoise Nyssen

CONTRE LES POLITIQUES DE REGRESSIONS DANS LA FONCTION PUBLIQUE ET A LA BNF

Alors que le Code du travail est durement attaqué et que la politique fiscale du gouvernement en faveur des plus riches ne semble pas connaître de limite (5 milliards/an en moins dans les caisses de l’État du fait de la réforme de l’imposition sur les grandes fortunes), il est annoncé le gel du point d’indice et une hausse de la CSG pour les agents publics. Rappelons que ce gel entre 2010 et 2017 a déjà entraîné une perte de pouvoir d’achat de 8%. Il est donc plus que nécessaire de s’opposer à toutes ces régressions et de faire converger les mobilisations de la fonction publique et du privé afin d’améliorer nos droits sociaux, les services publics et stopper la loi travail n.2.

Vous trouverez ci-joint le tract intersyndical BnF d’appel à la grève de demain, avec aussi au dos le préavis de grève local que nous avons déposé en intersyndicale sur nos revendications spécifiques, que nous vous avions déjà envoyé. La CFDT-BnF ne s’est pas jointe à cette démarche car elle est contre faire le lien avec la lutte dans le secteur privé et elle n’est pas d’accord avec certaines revendications concernant la BnF.

L’intersyndicale archéologie (CGT/SUD/FSU/CNT) appelle tous les personnels du service public de l’archéologie à se mobiliser le 10 octobre 2017 pour revendiquer notamment :

► le dégel immédiat de la valeur du point du point d’indice et son augmentation, un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat et la suppression du jour de carence. La suppression du projet d’augmentation de la CSG de 1,7 % pour les agents ;

► le remplacement de tous les départs dans les SRA et la création de postes supplémentaires pour compenser le surcroît de travail lié à l’application de la loi LCAP ;

► la mise en place d’un nouveau concours d’ingénieurs d’études dès 2018 et l’augmentation de tous les taux de promotion de grade et de corps dans tous les corps de recherche ;

► une politique ministérielle qui assure une bonne sauvegarde du patrimoine archéologique et qui protège les personnels du dumping social ;

► la levée de la dérogation d’emploi de l’Inrap et la titularisation des personnels sans perte de salaire ;

► le remplacement de tous les départs à l’Inrap et le renforcement de sa capacité opérationnelle avec des recrutements annuels permettant ainsi d’ouvrir régulièrement des postes à la promotion pour fluidifier les carrières ;

► la revalorisation des grilles indiciaires de l’Inrap ;

► l’augmentation des moyens opérationnels pour soulager les équipes de l’Institut.