BnF : SUD Culture claque la porte du CHSCT!

SUD Culture Solidaires – Section BnF

Déclaration liminaire au CHSCT exceptionnel de la BnF du 11 décembre 2020

« Notre organisation syndicale tient à faire état à nouveau de sa consternation face à la posture adoptée par la direction, à sa conception totalement ubuesque du dialogue social.

Il y a 24h, 3 organisations syndicales de la BnF sur 4 décidaient de ne pas siéger à un CHSCT exceptionnel prévoyant d’examiner un plan de réouverture des expositions à compter du 15 décembre, ainsi qu’un plan d’organisation du travail sur site et à distance, à compter du 4 janvier 2021 et prévoyant entre autres une extension des horaires d’ouverture et du temps de présence sur site du personnel ne pouvant télétravailler.

Ce boycott était motivé par l’incohérence d’étudier ces modalités alors que le soir même le gouvernement devait faire des annonces dont nous connaissons désormais la teneur. Alors même que la conférence officielle n’avait pas eu lieu, la direction a décidé de reconvoquer à nouveau ce même CHSCT, le lendemain, vendredi 11 décembre à 10h,  sans communiquer évidemment de nouveaux documents. Et si rien ne justifie pourtant  une reconvocation si rapprochée de l’instance, comment ne pas y voir une « petite vengeance » ?

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AC : déclaration de SUD Culture Solidaires au CT du 11 décembre

Monsieur le Secrétaire général,

Nous ne reviendrons pas sur vos méthodes pour museler le dialogue social au ministère, qui se sont dernièrement manifestées lors du comité technique d’administration centrale du 3 décembre 2020 consacré à l’étude des projets d’arrêtés relatifs aux missions des direction générales.

Nous ne dénoncerons pas à nouveau la façon dont vous avez clôt, en l’absence des représentants du personnel, ce CT-AC, et avez empêché toute discussion sur les projets de textes de la Direction générale de la création artistique et de la Direction générale des patrimoines et de l’architecture.

Nous ne rappellerons pas votre incapacité à garantir de bonnes conditions techniques pour le déroulement de cette instance et donc à permettre à chaque membre siégeant de participer effectivement aux débats, une obligation qui vous est pourtant imposée par les textes qui organisent le dialogue social dans le fonction publique.

Nous ne reviendrons pas sur la façon dont vous avez présidé cette instance, avec un autoritarisme inégalé, refusant des interruptions de séance à la demande des organisations syndicales, empêchant également les directeurs généraux de s’exprimer.

Nous ne vous redirons pas que les instances de dialogue social ne sont pas des chambres d’enregistrement mais des lieux où la parole des personnels doit s’exprimer, être entendue et prise en compte et qu’en agissant comme vous l’avez fait lors du CT-AC, c’est la démocratie sociale au ministère que vous avez purement et simplement foulé au pied.

Nous ne vous rappellerons pas enfin que, derrière ces textes, il y a des agent-e-s qui subissent une réorganisation qui leur est imposée d’en haut, sans tenir compte de leur expertise et qui remet en cause leurs missions.

Si nous sommes présents pour SUD Culture ce matin au CT-AC reconvoqué le 11 décembre, c’est pour exercer pleinement notre mandat et exprimer nos votes sur les textes de la DGCA et de la DGPA.

Parce que pour SUD Culture, cette réorganisation est totalement dogmatique, qu’elle masque, sous des apparats de modernisation, une pure entreprise comptable de réduction des effectifs, et qu’elle déstructure et affaiblit en profondeur les missions du ministère, SUD Culture vote contre l’ensemble des projets d’arrêtés et des décisions d’organisation des directions générales.

SUD Culture Administration centrale, le 11 décembre 2020

« Bid for the Louvre » : Le musée du Louvre fait son Black Friday

Musée du Louvre — Wikipédia

COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL – MUSÉE DU LOUVRE

C’est avec stupeur et colère que les agents du musée du Louvre ont appris par la presse, vendredi 27 novembre dernier, le lancement de l’opération Bid for the Louvre : une vente aux enchères organisée par le musée en partenariat avec Christie’s et Drouot Digital. La direction du Louvre justifie cet acte par un objectif « caritatif » : financer le Studio, espace éducatif pour tous situé au sein du musée. C’est pourtant le cœur de mission du Louvre, un service public essentiel ! Il est étonnant qu’aucun crédit sur la subvention de l’Etat n’ait été trouvé pour cela, ni aucun mécène classique ; sinon pourquoi en venir à sous-traiter cette tâche à une maison de ventes aux enchères ?

Mettre des artistes célèbres à contribution, pourquoi pas ? Mais pour quelles raisons sont-ce exactement les mêmes qui ont déjà bénéficié d’expositions au Louvre ? Le musée contribue à consolider leur cote alors qu’ils n’ont pas besoin de publicité supplémentaire de sa part. Ajoutons que sur les 7 artistes participants, 5 sont représentés par la même galerie d’art.

Et parmi les autres lots mis en vente apparaissent des « expériences » pour petits groupes privilégiés, conçues et commercialisées par le musée sur le modèle mis au point par Airbnb, plateforme de location touristique avec laquelle la direction du Louvre avait maladroitement choisi de s’associer pour célébrer les 30 ans de la Pyramide en 2019. On y trouve un « pique-nique romantique » sur le toit de l’arc du Carrousel et une promenade sur ceux du Louvre, drôles d’idées pour ces endroits très dangereux, dans le climat actuel d’urgence attentat et de crise Covid-19. Quant à la participation à l’examen annuel de la Joconde sortie de sa vitrine, ou la consultation de dessins rares au cabinet des arts graphiques, ce sont des activités scientifiques et culturelles, missions de service public qui n’ont pas à être dévoyées en produit commerciaux, même sous couvert de but caritatif. Le Louvre omet ainsi de faire savoir que sa salle de lecture des arts graphiques est en réalité ouverte gratuitement sur rendez-vous à toute personne qui le souhaite. Seuls les dessins les plus demandés (Léonard, Michel-Ange…) font l’objet d’une limitation d’accès pour des raisons de conservation : or ici, non seulement il y a fort à parier qu’on en accordera la consultation sans conditions au plus offrant, mais de surcroît sans connaître l’identité ni la motivation du gagnant !

Car là est le point le plus sensible : à l’inverse d’un gala de charité où l’on connaît les invités à l’avance, vendre aux enchères c’est s’en remettre au hasard du marché, sans savoir qui emportera le lot ni avec quel argent il le paiera. C’est faire encourir à la « marque Louvre », sans réelle stratégie, un maximum de « risques réputationnels » puisqu’on abandonne toute maîtrise de l’identité des tiers auxquels on vend les « expériences uniques ». Quant à choisir le jour exact du « Black Friday » (27 novembre) pour lancer l’opération, c’est particulièrement maladroit, tandis que des musées américains, partenaires historiques du Louvre, se trouvent dans une détresse telle qu’ils sont acculés à la vente de leurs propres collections.

L’ensemble des organisations syndicales représentatives des agents du Louvre prend la parole pour manifester la honte ressentie devant cette opération. Le prétexte caritatif ne peut justifier cette marchandisation de l’image du Louvre, montée en dehors de toute concertation et  qui dévoie fondamentalement ce qu’est la démocratisation culturelle.

Sortie de route au CT-AC, le pronostic vital du dialogue social est engagé

Madame la Ministre,

Depuis plusieurs semaines, nous dénonçons les conditions très dégradées du dialogue social au Ministère, et pas seulement en raison des difficultés liées au contexte sanitaire. Hier et ce matin, lors du comité technique d’administration centrale (CT-AC), la ligne rouge a été franchie par le secrétaire général du ministère, président de l’instance.

Nous savons que le contexte de crise sanitaire n’est pas favorable aux relations sociales en général ni au dialogue social en particulier. En revanche, nous ne pouvons accepter que le secrétaire général profite de cette situation pour confisquer les débats, caviarder les instances représentatives du personnel et insulter le mandat qui nous est confié.

Que s’est-il passé hier ? Un débat confisqué par d’importants problèmes techniques et un autoritarisme inégalé de la part du secrétaire général

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Pourquoi refusons-nous de siéger aujourd’hui au CT Spécial des DRAC ?

A la demande des représentant.es du personnel, un CT Spécial des DRAC avait été convoqué ce jour à partir de 9h30. Initialement prévu sur une journée, nous avons appris la semaine dernière que celui-ci se réduisait à une demi-journée.

Il fallait en effet faire de la place au CT de l’administration centrale, que le secrétaire général avait initialement voulu expédier sur la journée du 3 décembre, avant finalement de lui accorder chichement une demie-journée supplémentaire pour examiner tous les documents relatifs à la restructuration de l’administration centrale.

A ce jeu de pousse-pousse, c’est le CT spécial des DRAC qui s’en trouvait désormais réduit à peau de chagrin, un vendredi après-midi. L’ensemble des organisations syndicales a demandé à maintenir cette instance sur une journée complète, quitte à la reporter à une date ultérieure afin de bénéficier des conditions permettant l’échange et l’analyse des sujets importants pour nos services déconcentrés.

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