Lettre ouverte du personnel de la DRAC Picardie à Aurélie Filippetti

Une quarantaine d’agents de la Drac Picardie, réunis en assemblée générale le 10 février 2014, ont débattu de la situation générale de la DRAC et des perspectives d’avenir.

La loi MAPAM, avec tous les dangers que portent les éventuelles délégations de compétence en matière culturelle, constitue un premier facteur d’inquiétude. De telles délégations de missions, si elles étaient
acceptées par le ministère au gré des demandes des collectivités locales, ne pourraient que se traduire par la déliquescence du réseau des DRAC. Ce serait la porte grande ouverte à une politique culturelle à la carte, au
seul profit de replis identitaires ou d’intérêts partisans et clientélistes.

Malgré les propos de notre ministre qui se veulent rassurants, les agents ne peuvent s’en satisfaire et regrettent particulièrement l’absence de réponses claires de sa part.

 Quelles missions est -elle prête à sacrifier pour accéder aux lobbys de tout genre ?

 Quelles seront les conséquences d’éventuelles délégations sur la vie des agents ? Autant de questions qui restent sans réponse.

Concernant la région picarde, s’ajoute également la possibilité de sa disparition qui ne pourrait être sans conséquence sur l’existence de la DRAC elle-même.

Il appartient à la ministre de tout mettre en oeuvre pour préserver l’intégrité des DRAC, refuser le démantèlement de son ministère et mettre fin au sentiment d’incertitude et d’incompréhension qui engendre
une démoralisation et une démobilisation croissante des agents. Nous suivrons de très près son attitude lors de l’examen en avril de la prochaine loi de décentralisation qui devrait mettre en musique les dispositions de la loi MAPAM.

Les agents de la DRAC de Picardie resteront extrêmement vigilants, non seulement sur l’avenir de leur établissement, mais aussi sur celui des autres DRAC dont ils seront solidaires dès que la nécessité s’en fera
sentir.

Amiens, le 14 février 2014

Non au démantèlement des Drac

Alors qu’en Bretagne, le Premier Ministre transmet la pétition des agents à la Ministre de la Culture, à Nantes, la Ministre lors des Biennales internationales du spectacle invite les agents de la DRAC à transmettre leur pétition … au Premier ministre.

En décembre, les agents de la DRAC Bretagne ont écrit au Président de la République et au Premier Ministre (copie à la Ministre de la Culture et de la Communication) pour exprimer leur vive inquiétude à la suite de l’adoption par l’Assemblée Nationale de la loi de modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles, et de la signature du Pacte d’avenir pour la Bretagne.
La réponse du Premier Ministre (voir courrier ci-joint) montre une grande désinvolture, voir un profond mépris pour les questions posées et les craintes formulées.

L’intersyndicale de la DRAC Bretagne n’accepte pas ce «bottage en touche» à l’heure où le non remplacement des fonctionnaires dans les DRAC est annoncé à nouveau pour 2014 et qu’en Bretagne des réunions sont prévues dès le mois de février entre la DRAC et le Conseil Régional pour entériner sans doute le démantèlement de nos services.

Nous attendons avec impatience le Comité Technique Ministériel spécial avenir des DRAC du vendredi 7 févier. La Ministre nous apprendra peut-être à quelle sauce, « en breton lipig » nous serons mangés ?

L’intersyndicale DRAC BRETAGNE

Assemblée générale du personnel de la DRAC Franche-Comté

Les agents de la DRAC Franche-Comté se sont réunis le lundi 20 janvier 2014.
Une quarantaine de personnes étaient présentes à l’appel de l’intersyndicale.

Le personnel de la DRAC Franche-Comté a souhaité, à l’unanimité, s’associer au mouvement initié
par les DRAC de Bretagne, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes, Lorraine, Alsace, Basse-
Normandie, Pays de la Loire, Midi-Pyrénées, et Île-de-France contre le processus de démantèlement
des DRAC.

L’adoption par le Sénat et l’Assemblée nationale de la Loi de modernisation de l’action publique
territoriale et d’affirmation des métropoles (M.A.P.A.M.), en décembre 2013, comporte une menace
pour les services publics déconcentrés, notamment dans le secteur culturel.

Le démantèlement des DRAC qui découlera de cette loi constituera un recul sans précédent de la
politique culturelle de la France. Il mettra en péril les différentes actions du ministère qui
garantissent l’accès de tous à la culture. Le démantèlement constituera une lourde menace sur les
services déconcentrés chargés de mettre en oeuvre une politique culturelle nationale, cohérente,
égalitaire et protégée d’intérêts partisans et clientélistes.

Les personnels présents ont conclu que la disparition des DRAC engendrera la fin du Ministère de
la Culture, de ses missions, de ses personnels au profit de politiques culturelles inégalitaires.

Le personnel et ses représentants ont donc décidé :

 la rédaction d’un courrier adressé au Président de la République ;

 la participation à toute action en Franche-Comté visant à faire fléchir le gouvernement, le
premier ministre et la ministre de la culture. Ils participeront aux actions qui seront décidées
à l’échelon national.

Loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles : Menaces sur les missions des DRAC !

Communiqué de la coordination SUD-DRAC sur la Loi MAPAM et ses conséquences sur les DRAC :

Le vote récent de la loi de Modernisation de l’Action Publique territoriale et d’Affirmation des Métropoles est porteuse de lourdes menaces sur l’avenir des DRAC.

C’est à juste raison que les agents expriment leurs inquiétudes tant l’avenir s’annonce incertain.

Où en est-on aujourd’hui ? Quelles sont les rares informations disponibles ?

La coordination SUD-DRAC tente de faire le point.

lettre ouverte des agents de la DRAC Bretagne au Président de la République, au 1er Ministre et à la Ministre de la culture et de la Communication

2013 12 17 Courrier personnel Drac BretagneLe 19 décembre, le Sénat a adopté de justesse les conclusions de la
commission mixte paritaire sur le projet de loi de modernisation de
l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles. Les
agents des DRAC, particulièrement ceux de la DRAC Bretagne qui doivent
faire face aux demandes particulières des élus bretons, sont
particulièrement inquiets des conséquences de ce projet de loi. En
rendant possible la délégation de compétences de l’Etat vers les
collectivités territoriales et futures métropoles dans le domaine de la
culture, cette loi ébranle dangereusement l’ensemble de l’édifice des
politiques publiques de la culture.C’est pourquoi ils ont adressé une
lettre ouverte au Président de la République, au 1er Ministre et à la
Ministre de la culture et de la Communication.