Bibliothécaires en lutte contre le passe sanitaire : rassemblement le 5 novembre

Les appels à la grève lancés par SUD CT, SUD Culture Solidaires et la CNT contre le passe sanitaire dans les bibliothèques et les établissements culturels ont été suivis partout en France. De nombreux personnels des bibliothèques sont mobilisés contre l’aberration du passe sanitaire dans des lieux aussi essentiels, qui oblige à contrôler, et trop souvent à refuser, des usager.e.s.

Le 27 octobre, le syndicat SUD Culture et médias Solidaires et la Fédération SUD CT ont sollicité un rendez-vous auprès de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, pour demander une fois encore la suppression du passe sanitaire dans les établissements culturels et de loisirs et afin de lui remettre une pétition signée par plus de 13 000 personnes en ce sens. A ce jour, cette demande est restée lettre morte.

Afin de faire entendre la voix de tous et toutes nos collègues, agent.e.s de la fonction publique et travailleur-euses du privé des secteurs de la culture et des loisirs concernés par la présentation et/ou le contrôle du passe sanitaire, nous appelons à nous retrouver le vendredi 5 novembre place du Palais Royal de 10h à 12h.

Des prises de paroles sur la situation de nos collègues sous le coup de sanctions disciplinaires se dérouleront pendant ce temps et nous invitons la presse et tous-tes celles et ceux qui soutiennent un accès à la culture et au savoir sans condition, à nous rejoindre.

Pétition pour une bibliothèque accessible à tous et toutes :  https://www.change.org/p/monsieur-le-premier-ministre-pour-une-biblioth%C3%A8que-accessible-%C3%A0-tous
Site internet du collectif « bib sans pass » à consulter : https://bibsanspass.wixsite.com/website
Facebook des « bibliothécaires mobilisés » : https://www.facebook.com/profile.php?id=100072673625656
Compte Instagram : @Bibpourtous : https://www.instagram.com/bibpourtous/

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Solidarité avec les travailleurs sans-papiers en grève au café Marly au Louvre

Intersyndicale Culture CGT – FSU – SUD

La café Marly est un restaurant du groupe Costes situé dans l’enceinte du Louvre. Le groupe Costes emploie depuis plusieurs années des travailleurs sans-papiers dans l’indifférence de nos dirigeants.

Lundi matin, des travailleurs sans-papiers de ce restaurant se sont mis en grève pour exiger leur régularisation. Lundi soir, le groupe Costes s’est engagé à envoyer dans la soirée le projet de protocole de fin de grève. En réalité mardi, rien n’avait avancé.

Pire, selon toute vraisemblance, c’est à la demande des dirigeants du Café Marly qui ne reculent donc devant aucune vilénie que les forces de l’ordre sont intervenues pour faire évacuer les salariés grévistes et leurs soutiens rassemblés devant le Café Marly sur le parvis de la pyramide du Louvre.

Toutefois, les grévistes ne se sont pas laissé intimider. Ils ont repris la place rapidement.

Les méthodes employées par le groupe Costes dont fait partie le Café Marly en disent long sur la teneur du dialogue social que ces patrons entendent conduire au sein de leur établissement. Preuve en est l’obstination dont ils ont fait montre hier pour ne pas négocier un protocole de fin de conflit portant la régularisation des travailleurs sans-papiers sans lesquels le Café Marly ne pourrait tout simplement pas fonctionner.

Les organisations CGT-Culture, Snac-FSU et SUD Culture, en signe de solidarité avec ces travailleurs sans-papiers du café Marly ont décidé de ne pas siéger au comité technique ministériel convoqué ce matin. Ces salariés doivent bénéficier des mêmes droits que leurs collègues.

Nos organisations pèseront par conséquent de tout leur poids pour obtenir la reprise des négociations et la satisfaction des revendications des salariés sans-papiers du Café Marly.

La Charte sociale du ministère de la Culture, qui concerne donc les salarié-e-s des entreprises extérieures travaillant sur les sites du ministère et de ces établissements, signée entre nos organisations et le ministère de la Culture en 2015, est fondée sur la reconnaissance de la responsabilité sociale du ministère dans toutes ses composantes. Il faut qu’elle soit pleinement appliquée !

En l’occurrence, la ministre, son cabinet, ainsi que le secrétaire général ont été informés de ce conflit au plus vite. Il est donc de leur responsabilité d’intervenir pour que les grévistes obtiennent satisfaction.

Pour rappel, les revendications des salariés sont simples : 

  • La régularisation de l’ensemble des salariés sans-papiers se traduisant par un contrat de travail à durée indéterminée ;
  • La mise place des attestations de concordance et la délivrance des Cerfa ;

Le respect des qualifications et le maintien de l’ancienneté des salariés avec leur positionnement au niveau et à l’échelon correspondants de la grille salariale de la convention collective nationale des hôtels cafés et restaurants ;                                           

  • La régularisation des salaires pour toute la période de l’activité partielle ;
  • L’engagement du groupe Costes de régulariser tout salarié qui serait en situation irrégulière en son sein ;
  • Le paiement de tous les jours de grève effectués.

La responsabilité de la ministre et de son cabinet est engagée. Roselyne Bachelot-Narquin ne peut en effet tolérer que de telles pratiques, iniques et inhumaines, prospèrent au sein de son ministère.

Paris, le 27 octobre 2021

Réforme de l’assurance chômage : la lutte continue !

Communiqué Union syndicale Solidaires

Le Conseil d’État vient de rejeter le référé suspension déposé contre le nouveau décret assurance chômage par plusieurs organisations syndicales dont l’Union syndicale Solidaires. C’est une mauvaise nouvelle pour des centaines de milliers de chômeuses et chômeurs qui vont voir leur allocation baisser.

Réduire les droits des privé.es d’emploi ce n’est pas réduire le chômage, c’est par contre dégrader les conditions de travail en obligeant des travailleuses et des travailleurs à occuper des emplois où ni les salaires ni les conditions de travail ne sont acceptables. Il y a urgence à partager le travail pour que tout le monde y ait accès. Les 32h hebdomadaires comme référence sont une nécessité !

Solidaires avec la CGT et la FSU ont déposé un recours sur le fond devant le conseil d’État avec un résultat attendu fin novembre. Nous continuerons à lutter sur tous les fronts pour faire reculer ce gouvernement.

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Violences sexistes et sexuelles dans le théâtre : la peur doit changer de camp !

Communiqué SUD Culture Solidaires

A l’évidence, depuis les rapports de Reine Prat et de Cécile Hamon, rédigés à la demande du ministère de la Culture, rien n’a véritablement changé.

Les violences sexistes et sexuelles dans le théâtre, ont fait l’objet de plusieurs dénonciations ces dernières années. Comédiennes, metteuses en scène, directrices, techniciennes ont témoigné du sexisme et de harcèlement qu’elles ont subies au quotidien de la part de metteurs en scène, de comédiens, de régisseurs ou de professeurs de théâtre.

Plus récemment, c’est Marie Coquille-Chambel, vidéaste et critique de théâtre qui a dénoncé le viol impuni par un comédien de la Comédie-Française pendant le premier confinement, pour que les langues se délient avec plus de vigueur. Grâce à #MeTooTheatre, de nombreux.ses professionnel.le.s du spectacle vivant, qui se sont réuni.e.s afin de libérer la parole et agir contre les violences sexistes et sexuelles dans le théâtre. En vingt-quatre heures, plus de 10 000 témoignages ont déferlé sur le réseau social pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles. La manifestation organisée samedi 16 octobre place du Palais Royal et à proximité de la Comédie-Française, pour interpeller la ministre de la culture, a rassemblé 200 à 300 personnes.

Et si les travailleuses du Spectacle Vivant victimes de violences sexistes ont eu le courage de dénoncer ces agressions et bénéficient ainsi d’un début de visibilité dans l’espace public, combien d’autres restent inaudibles ? Combien de premières de corvées dont la parole ne parviendra jamais jusqu’à la sphère médiatique ?

Pour sa part, la ministre de la culture est en pleine opération de communication sur les labels AFNOR « égalité et diversité », alors même que les femmes ne représentent que 37% des postes de direction des centres dramatiques nationaux et régionaux, qu’elles ne mettent en scène que 35% des spectacles programmés dans des théâtres nationaux, et qu’elles n’étaient que 26% d’autrices présentées dans les théâtres nationaux en 2018-2019. Elle se contente de renvoyer les victimes vers la « hotline » Allo sexisme du Ministère, une forme de sous-traitance dilatoire, sans annoncer aucune mesure d’envergure pour lutter en amont contre les violences faites aux femmes. Du cas par cas, totalement inefficace pour venir à bout d’un problème systémique.

SUD Culture demande depuis des années un véritable plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au Ministère de la Culture. Des mesures concrètes doivent être prises par le ministère, les services déconcentrés, les établissements et mises en œuvre rapidement. Les revendications concrètes du collectif #MeTooThéâtre sont à retrouver dans la tribune publiée ce 13 octobre dans le journal Libération.

Au travail comme ailleurs, combattons le patriarcat !