Communiqué de presse Syndicat SUD Culture 31

Suite aux deux articles parus dans La Dépêche du Midi en date du 10 janvier et du 29 janvier 2024, et aux faits inquiétants que nous ont rapportés les salarié·e·s du Théâtre du Pavé, le syndicat SUD Culture souhaite réagir et dénoncer les faits suivants :

– Le Conseil d’Administration du Théâtre du Pavé ne répond pas à ce jour à ses obligations d’employeur en terme de mise en sécurité des salarié·e·s (absence d’enquête interne supervisée par un tiers objectif, flou sur la démission du directeur)  

– Le droit de retrait exercé par les salarié · e · s répondait à une réelle insécurité au travail. Les annonces sur la « mise en place de la succession » de Francis Azéma ne sont pas pour rassurer, et pérennisent ce climat de « tensions extrêmes » qui rend impossible le travail du fait de l’accroissement des risques psychosociaux.

SUD Culture 31 rappelle que les clichés autour des « métiers passion », de « l’exigence du métier » et de « la vexation pour un rôle » nourrissent l’impunité des agresseurs, en particulier dans les postes de direction. Après les événements survenus au Théâtre Garonne, et ceux ayant cours actuellement au Théâtre du Pavé, il nous paraît primordial que le secteur culturel interroge ses pratiques en terme de droit du travail, de harcèlement moral et de lutte contre les violences sexuelles et sexistes.  

Les mécanismes complexes de domination – d’où qu’ils viennent – conduisent aujourd’hui à la confiscation de la parole des salarié · e · s. Il est grand temps pour le domaine culturel de changer de récits, de fonctionnement et grand temps de se placer du côté de ceux et celles qui font ce secteur, la plupart du temps dans l’ombre, et dans des conditions de travail qui se détériorent un peu plus chaque jour.

SUD Culture 31 exige de l’employeur des mesures immédiates de protection et préservation de la santé des salarié·e·s. Ainsi, nous demandons au Conseil d’Administration du Théâtre du Pavé qu’il se saisisse urgemment et objectivement des événements rapportés par les salarié·e·s, rappelant par ailleurs à ses représentant·e·s leurs obligations légales en tant qu’employeur.

SUD Culture 31

Un discours antisocial, ultralibéral et autoritaire

Communiqué Union syndicale Solidaires

Le discours de politique générale à l’Assemblée Nationale de G. Attal renforce une politique libérale, dure et autoritaire qui ne cède aucune place à une quelconque remise en cause des effets délétères de 7 années de politique Macron.

Si le 1er ministre « voit une société qui se perd quand elle doute d’elle-même et de ses capacités », il omet d’en nommer les causes.

S’il voit les crises qui s’enchaînent et assure y répondre méthodiquement, il omet le fait générateur, et pire, enlise sa politique générale libérale dans un mythe de sauveur, de reconquête de la souveraineté de la France, en faisant la part belle aux idées d’extrême-droite dont le gouvernement cherche à conquérir les voix.

Réarmer et réinstaurer respect et autorité sont les mots qui prévalent à toute action du gouvernement qu’elle soit “sociale”, éducative, écologique. Il répond aux soi-disant aspirations de la jeunesse par des mesures qui s’inspirent de politiques archaïques avec le retour de l’uniforme à l’école, la mise en place de travaux d’intérêt éducatif pour les mineur·es de moins de 16 ans .La réforme de l’école est annoncée d’ici mars, sur la base du” respect de l’autorité”, sanctions à l’appui , et de la mise en place de groupes de niveaux. Le SNU est généralisé.

Le gouvernement annonce libérer le travail, libérer les entreprises, simplifier les normes. Un vieux discours en soi..

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Abrogation de la loi immigration !

Communiqué Union syndicale Solidaires

Continuons le combat contre cette loi raciste et xénophobe !

Touchée… mais pas coulée par le Conseil constitutionnel, la loi immigration reste toujours la plus régressive en matière d’immigration depuis 40 ans. Gérald Darmanin s’est d’ailleurs félicité que le projet de loi initial du gouvernement ait été intégralement conservé ou presque. Ses 27 articles initiaux sont toujours bien là, sans compter ceux imposés par la droite et épargnés par le Conseil Constitutionnel. Celui-ci aura surtout censuré les pires mesures d’extrême droite comme la négation du droit du sol ou la préférence nationale. Darmanin se réjouit donc de pouvoir expulser à tour de bras. Tout ça alors que le gouvernement s’est engagé à détricoter ensuite l’Aide médicale d’État (AME), dispositif déjà très insuffisant et discriminatoire de couverture santé des étranger-es.

Sans compter que le Conseil Constitutionnel n’a pas censuré les dispositions les plus scandaleuses du fait de leur incompatibilité avec les principes constitutionnels. Non, elles l’ont été car elles ne figuraient pas dans la bonne loi (les fameux « cavaliers législatifs ») : elles pourraient donc être représentées ultérieurement et être validées !

En réalité, cette loi affaiblit lourdement les droits et garanties des personnes étrangères. Quelques mesures parmi les plus destructrices de droits :

  • Le dispositif de régularisation pour un an uniquement pour les travailleurs-euses des « métiers en tension », principe inacceptable en soi et de plus soumis à l’arbitraire préfectoral.
  • Mise en rétention de potentiels demandeurs d’asile, l’accélération du délai de traitement des dossiers de demandes d’asile sans moyens publics supplémentaires et la généralisation du juge unique pour traiter les contentieux. Les conditions matérielles d’accueil (hébergement, allocation) sont refusées automatiquement aux demandeurs d’asile qui quittent leurs régions ou hébergement…
  • Le statut d’autoentrepreneur est refusé aux étranger-es d’un pays non membre de l’Union Européenne
  • Les mineur-es non accompagné-es ne peuvent plus bénéficier de l’Aide sociale à l’Enfance quand ils et elles ont fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
  • L’OQTF devient automatique pour toute personne étrangère déboutée de sa demande de qualité de réfugiée.
  • L’obtention ou le renouvellement d’un titre de séjour est soumise à l’obligation de présenter un casier judiciaire vierge…

Et beaucoup d’autres encore : cette loi porte dans son ADN la défiance de l’étranger-e. Elle est raciste et xénophobe. C’est en totalité qu’elle doit être abrogée.

Elle ne fera qu’aggraver encore plus fortement la précarité d’une population déjà fortement discriminée, fragile et très peu informée de ses droits. Une autre politique migratoire d’accueil et solidaire est possible !

MACRON AYANT PROMULGUÉ CE WEEK-END CETTE LOI SCÉLÉRATE, L’UNION SYNDICALE SOLIDAIRES APPELLE À SE MOBILISER MASSIVEMENT LE 3 FÉVRIER PARTOUT DANS LE PAYS POUR EXIGER SON ABROGATION ! ÉGALITÉ DES DROITS ! POUR UN ACCUEIL DIGNE ET SOLIDAIRE ! RÉGULARISATION DE TOUT-ES LES SANS PAPIERS, NOTAMMENT LES OCCUPANTS DU PIQUET DE CHRONOPOST !

NON A L’EXTRÊME DROITE AU CABARET SAUVAGE

Communiqué SUD Culture Solidaires

Sud Culture a été alerté par des collectifs de veille contre l’extrême droite dans les musiques et des collectifs antifascistes (AIM_Panam et AntiNSBM) sur la programmation du groupe « Slaughter to Prevail » avec le chanteur au passif nazi, homophobe, transphobe, masculiniste et sexiste, le 31 janvier 2024 dans une salle de concert parisienne : le Cabaret Sauvage.

Alex Shikolai (Alex Terrible), chanteur du groupe anciennement lié aux mouvements néonazis Russes, utilise des images pro militaire, patriotique dans ses chants et diffuse des discours transphobe et homophobe dénoncés par la communauté LGBTQ. :

En été 2023, Alex Terrible a posté une vidéo Instagram intitulée « 4 Rules of a real man » soit « 4 règles d’un vrai mâle ». Le 24 août, il a publié un autre post, s’adressant à ses critiques et les attaquant avec des insultes homophobes et sexistes. Alex y fait également l’éloge des « vraies valeurs familiales », parle du « lavage de cerveau des enfants » et a utilisé l’ensemble des standards de la propagande transphobe.

https://www.theprp.com/2023/08/24/news/alex-terrible-responds-to-backlash-from-lgbtq-community-over-real-man-video-as-falling-in-reverses-ronnie-radke-voices-support-for-him/

Une première tournée européenne avait été annulée en 2015 suite aux accusations portées contre le chanteur Alex Shikolai et aux pressions à son encontre. En 2024 nous nous questionnons sur ce changement de cap. Pourquoi le Cabaret Sauvage programme-t-il un tel groupe ?

Selon l’édito du lieu, son directeur Méziane Azaïche « rêve la France comme un lieu chaleureux de fraternité multicolore, carrefour d’arts et de cultures » et « avait l’image d’un Paris plein de vie, avec un mélange de gens, pas de racisme, pas de barrière. »

Le choix de programmer un tel artiste nous semble donc dissonant vis-à-vis des valeurs prônées par le Cabaret Sauvage et sa direction.

Sud culture, syndicat anti-raciste, antifasciste anti-homophobe et anti-sexiste se positionne contre l’extrême droitisation de la culture et appelle donc la direction du Cabaret Sauvage à être en cohérence avec ses valeurs en déprogrammant ce groupe.