Le 9 avril dernier, les salarié-e-s du nettoyage du site de Tolbiac de la Bibliothèque nationale de France, employé-e-s par la société ONET, sont entré-e-s en grève à l’appel de la section SUD Culture de la BnF, dont ils/elles sont membres, afin de dénoncer le sous-effectif et la surcharge de travail qu’ils/elles subissaient depuis trop longtemps.
Après 13 jours de grève, les 41 grévistes ont pu obtenir satisfaction avec la signature d’un protocole de fin de grève qui actait l’embauche de 3 salarié-e-s en contrats précaires comme salarié-e-s supplémentaires en CDI, l’attribution de 100 heures complémentaires à répartir entre agent-e-s et la mise en place d’un audit des tenues et équipements de travail. De son côté, la direction de la BnF, donneuse d’ordre, s’est engagée à ouvrir les négociations pour la mise en place d’une charte sociale de la sous-traitance au sein de l’établissement.
Mais si les grévistes ont pu obtenir le paiement de deux jours de grève, les autres jours de grève ont bien été prélevés, ce qui représente une difficulté financière majeure pour des salarié-e-s qui sont pour une part à temps partiel et qui ont des bas salaires.
Notre organisation syndicale a donc mis en place une solidarité financière au cours de la grève pour faire face à cela, qui a permis de recueillir les dons des agent-e-s de la BnF et des usagers/usagères solidaires de la lutte des travailleurs/ses du nettoyage pour de meilleurs conditions de travail et du personnel supplémentaire. Cette solidarité financière c’est poursuivie après la fin de la grève, à travers des dons de personnes soutenant la lutte et des dons de structures membres de l’union syndicale Solidaires.
Grâce à ces soutiens et à la solidarité de classe de notre union syndicale et du syndicat SUD Culture, nous avons pu recueillir les 10 000 euros nécessaires pour payer entièrement les jours de salaires prélevés aux ancien-ne-s grévistes. Par cet acte de soutien et par la force du collectif de lutte, la sanction financière à travers laquelle la société ONET a tenté de punir les grévistes pour s’être battu-e-s pour leurs droits a pu être annulée.
Nous remercions donc tous/toutes les collègues de la BnF qui ont donné à la caisse de grève, tous/toutes les usagers-ères solidaires, les personnes qui ont participé au soutien financier, le syndicat SUD Culture, les structures de l’union syndicale Solidaires qui ont donné une aide financière.
La lutte pour défendre et faire progresser les droits des salarié-e-s du nettoyage et de la sous-traitance en général continue !