Depuis des mois, nous sommes mobilisé·es face à la situation sociale dramatique imposée à l’ensemble des travailleureuses du secteur culturel. L’austérité, à l’œuvre depuis de nombreuses années, ne cesse de s’aggraver et créé son lot de souffrances dans nos milieux professionnels.
Le projet de budget esquissé par François Bayrou le 15 juillet dernier a immédiatement soulevé la colère des citoyen·ne·s et des organisations syndicales. Les premières mesures annoncées relèvent d’une logique antisociale assénée avec un aplomb sans précédent.
Le Premier ministre poursuit la ligne d’Emmanuel Macron et répond à toutes les aspirations du patronat. La verticalité et la brutalité des décisions, au mépris de la démocratie sociale et de la dignité des travailleuses et des travailleurs, est inacceptable.
La colère du monde du travail est palpable et les appels spontanés à la mobilisation se sont multipliés pour le 10 septembre. Il est de notre responsabilité de nous mettre en mouvement dès cette date et de construire la suite, notamment le 18 septembre à l’appel de l’intersyndicale.
Car, si le sort de François Bayrou et de l’équipe gouvernementale semble aujourd’hui scellé, la situation sociale ne va pas s’arranger pour autant. Leur chute ne suffira pas à faire annuler l’ensemble des plans d’austérité que subit le secteur culturel, qu’ils émanent de l’Etat ou des collectivités territoriales, ni les projets de réforme visant à casser l’assurance chômage, l’assurance maladie, nos retraites, nos salaires et l’audiovisuel public.
Alors ce qui comptera par-dessus tout est la capacité de nous tous·tes, travailleuses et travailleurs des arts et des cultures, à nous organiser pour faire entendre nos revendications et reprendre nos destins en main. Seul un mouvement social de masse ancré dans le temps peut y parvenir.
Notre force se construira aussi dans la mobilisation unitaire, particulièrement dans un contexte international où nos dirigeant·es semblent préparer la guerre, en ne cessant d’augmenter les budgets militaires, ou face à l’extrême droite, plus que jamais nous devons affirmer nos valeurs antifascistes.
Il est urgent de faire front commun.
C’est pourquoi l’ensemble de nos organisations syndicales appellent les professions des secteurs culturels et artistiques à rejoindre les heures d’informations syndicales, les assemblées générales pour construire les grèves partout où cela sera possible, et les actions à partir du 10 septembre 2025. Cette date n’est qu’un début.
Paris, le 8 septembre 2025
