Alors qu’il vient de dissoudre l’Assemblée National et plonger le pays dans l’incertitude, Macron a annoncé vouloir poursuivre sa nouvelle réforme de l’assurance chômage. Comme les 2 précédentes, elle va toujours dans le même sens : moins de droits et d’indemnités pour les chômeur-ses.
Alors qu’à peine un tiers d’entre elles et eux sont actuellement indemnisé-es, le gouvernement Attal ose prétendre agir ainsi pour l’emploi en luttant contre l’«assistanat». Le but : faire des économies sur nos cotisations et nous pousser à accepter le premier travail venu.
Alors que le comité d’évaluation de la réforme de 2019, pourtant tout acquis à la cause du gouvernement, a déclaré qu’aucun emploi stable n’avait été créé par sa réforme, celui-ci va :
• Durcir encore l’accès à l’indemnisation qui passera de 6 mois travaillés (sur une période de 24 mois) à 8 mois travaillés sur une période de 20 mois. Un tiers des chômeur-ses indemnisé-es sera concerné, à commencer par les plus précaires et les plus jeunes et l’Unedic pourra faire ainsi 2,8 milliards d’euros d’économies.
• Réduire de 18 à 15 mois la durée de l’indemnisation, cette réduction pouvant aller jusqu’à 12 mois en cas de taux de chômage officiel de moins de 6,5 %. Ce qui pourra faire économiser à l’Unedic 3 milliards supplémentaires !
• Reporter l’âge d’accès au régime « sénior » de 53 à 57 ans sans même une mesure de lissage. Résultat une réforme d’une brutalité absolue pour plusieurs dizaines de milliers de chômeur-ses “seniors” qui voient leur durée d’indemnisation pour certain-es réduite d’un an ! Gain espéré par le gouvernement, 400 millions d’euros.
• Mensualiser à 30 jours quel que soit le mois de l’année la durée d’indemnisation, ce qui fera perdre 5 à 6 jours selon les années. Il n’y a décidément pas de petit profit !
Contre l’avis même de ses propres services, le gouvernement s’apprête donc à voler à compter du 1er décembre dans les poches des travailleur-ses près de 4 milliards d’euros, faisant plonger dans la misère plusieurs centaines de milliers des plus fragiles d’entre eux et elles.
Pour que ce braquage contre nos droits et moyens de subsistance cesse, il nous faut porter le combat dans l’unité la plus large, ne lâchons rien !
Le gouvernement tient à faire des JO de Paris sa vitrine. Obligeons-le à reculer sur la casse de notre système de solidarité en construisant des grèves massives !
SUD Culture (Spectacle Vivant)
Le 14 juin 2024