La Bibliothèque nationale de France subit actuellement de plein fouet
une politique d’austérité qui se traduit par la suppression de 59 postes
en équivalent temps plein et la baisse de son budget de 4,3 millions
d’euros, auxquels s’ajoute un gel de crédits de 3,4 millions d’euros.
Cette politique d’austérité voulu par le gouvernement et le ministère de
la Culture menace les missions de la BnF, dégrade les conditions de
travail de ces agents et aggrave la précarité.
Mais face à cette casse programmée du service public de la bibliothèque,
le personnel de la BnF se mobilise. Il s’est réuni en Assemblée Générale
le lundi 25 mars, à l’appel de l’intersyndicale CFDT-CGT-FSU-SUD Culture
et a adopté la plate-forme revendicative suivante par 104 voix pour, 2
contre, 14 abstentions et un refus de prendre part au vote :
pour l’arrêt des travaux du haut de jardin (4,9 millions d’euros)
alors que la direction exige 4,4 millions d’économie pour l’année 2013
pour l’arrêt des suppressions de postes et la création de postes
statutaires partout où cela est nécessaire
pour des moyens à la hauteur des besoins et des missions de la BnF
pour le respect de nos missions (conservation, catalogage,
acquisitions, service public…)
contre la privatisation de locaux appartenant à la BnF au bénéfice de
la société MK2
contre la marchandisation de collections publiques numérisées, la
privatisation de leurs accès au bénéfice de sociétés privées et pour le
démantèlement de la filiale « BnF-partenariats ».
contre la multiplication des contrats précaires et la remise en cause
des droits des vacataires et pour un large plan de titularisation.
SUD Culture Solidaires soutien la mobilisation des agents de la BnF et
réclame que le ministère de la Culture ouvre immédiatement des
négociations sur leurs revendications.
Mais nous savons qu’il ne s’agit pas de problèmes qui ne concerneraient
que la BnF. Tous les établissements, services déconcentrés et services
centraux du ministère de la Culture sont touchés, à un degré ou à un
autre, par la mise en oeuvre de cette politique de régression sociale.
Il est donc nécessaire de nous mobiliser collectivement, dans tous les
établissements et dans tous les services, pour refuser ce que l’on tente
de nous imposer et pour gagner des améliorations.
Les services publics, leurs agents et leurs usagers-ères n’ont pas à
faire les frais de la crise du capitalisme. Mobilisons nous toutes/tous
ensemble pour les défendre.