49.3 ou pas, cette loi sur les retraites nous n’en voulons pas !

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Le gouvernement a annoncé samedi 29 février 2020 qu’il allait recourir à l’article 49.3 de la constitution pour faire adopter, sans vote à l’assemblée nationale, le texte de casse des retraites, montrant une nouvelle fois, sans véritable surprise, tout son mépris pour les millions de personnes qui se sont mobilisées contre ce projet inacceptable depuis début décembre. Un passage en force face aux débats parlementaires qui s’éternisent selon lui, débats qui ont surtout révélé les mensonges du gouvernement et en réalité pour faire passer une contre-réforme qui est rejetée par une majorité de la population.

En agissant ainsi, le gouvernement vient de rappeler que c’est sur le terrain de la lutte, de la mobilisation, des actions et de la grève que nous pourrons gagner et défendre un système de retraite par répartition juste et égalitaire.

SUD Culture Solidaires appelle donc à rejoindre toutes les initiatives locales contre ce déni de démocratie et pour le retrait du projet de loi sur les retraites. Nous appelons à organiser partout où c’est possible des manifestations ou des rassemblements et à multiplier les actions pour montrer notre détermination.

Nous appelons aussi à organiser des assemblées générales sur les lieux de travail ou au niveau des villes dans la Culture, pour débattre collectivement des moyens de mener notre lutte et de construire le rapport de force nécessaire.

Dans le secteur public, des préavis de grève, dont le préavis de grève intersyndical du ministère de la Culture, existent, ils peuvent être utilisés à tout moment par les travailleurs/ses mobilisé-e-s. Dans le secteur privé, il n’est pas nécessaire d’avoir un préavis de grève pour cesser le travail afin de participer aux actions.  

Notre lutte se poursuit, encore et toujours, jusqu’au retrait !

Paris, le 2 mars 2020

(49.3) Une seule réponse s’impose, la mobilisation !

Les organisations syndicales de salarié-es et de jeunesse (CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, FIDL, MNL, UNEF, UNL) ont pris acte de l’annonce par le Premier ministre samedi dernier en fin d’après-midi d’utiliser l’article 49-3.

Cette procédure gouvernementale permet de faire passer sans vote à l’Assemblée Nationale le projet de loi portant sur le système de retraites par points.

Cela démontre l’impuissance du gouvernement à répondre aux interrogations sérieuses et légitimes des parlementaires à propos de ce projet incomplet, très approximatif aux multiples inconnues.

C’est une nouvelle preuve, si celle-ci était nécessaire, que le gouvernement refuse le débat et veut faire passer en force ce projet de régression sociale minoritaire dans l’opinion publique.

Deux motions de censure sont désormais déposées, et imposent au gouvernement de s’expliquer par un discours de politique générale.

Les organisations réaffirment leur opposition à ce projet et la nécessité de créer de nouveaux droits pour les salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéen-es,retraité-es.

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF appellent à poursuivre les actions sans relâche, sous toutes les formes décidées localement.

Elles appellent à multiplier partout localement des rassemblements dès lundi 2 mars, et à organiser des manifestations devant les préfectures et sous-préfectures le mardi 3 mars, y compris par le recours à la grève, au moment de ce passage en force au parlement, afin de signifier massivement avec force le rejet de ce texte.

Les mobilisations massives très importantes initiées depuis le 5 décembre n’ont pas été́ entendues par ce gouvernement mais le poussent à la faute.

Elles poursuivent et amplifient, dans ce cadre, la construction d’une grande journée de grève interprofessionnelle et de manifestations dans tout le pays mardi 31 mars pour mettre en échec ce projet de loi ainsi que les suites si nécessaire.

Montreuil le 2 mars 2020