COMMENT DÉFENDRE NOS DROITS À LA SANTÉ ET À LA SÉCURITÉ ?

Depuis l’annonce d’un début de déconfinement à partir du 11 mai, les entreprises ré-ouvrent les unes après les autres : il est donc impératif de faire valoir ses droits à la santé et sécurité face à un gouvernement prêt à tout pour sauver le système capitaliste !
Rappelons que les patrons sont responsables de notre santé et de notre sécurité et qu’ils ont une obligation de résultats en la matière.

Fiche pratique disponible ici pour le secteur privé :

Plan de sortie du confinement : le travail avant la santé ?

Union syndicale Solidaires

Pour sortir de la crise sanitaire, Edouard Philippe a présenté un plan de déconfinement concocté de toute évidence dans le cercle restreint du conseil de défense assisté de son comité scientifique. D’où le fait que passé le cadre fixé autour des mots concepts comme « se protéger », « progressivité » et « géographique », c’est largement le flou qui prédomine. Ne les ayant pas consultés en amont, le gouvernement a de toute évidence besoin désormais des autorités politiques, acteurs et actrices de la vie sociale, notamment locales, pour crédibiliser son plan. Cependant, en renvoyant aux responsabilités locales, patronales ou même individuelles la tâche de définir et mettre en œuvre concrètement celui-ci, le gouvernement peine à démontrer sa maîtrise de la situation. Tout cela, alors que l’injonction contradictoire entre la priorité affichée pour la santé et la relance au plus vite de l’économie menacée de s’écrouler est de plus en plus prégnante. Les enfants seront à l’école, enfin pas tous et pas partout pendant que leurs parents seront au travail mais incités à rester en télétravail ; si en plus l’école est fermée par décision municipale, c’est le grand bazar qui s’annonce ! Sans compter les transports en commun et leur compatibilité avec les impératifs de distanciation sociale, les protections des salarié·es selon les moyens de leurs entreprises et donc soumis à l’appréciation des employeurs… tout cela n’est guère rassurant sur la maîtrise sanitaire de la situation par les pouvoirs publics. Quant aux débats épineux, Edouard Philippe a surtout pratiqué l’esquive. Ainsi du tracking électronique des malades du Covid renvoyé à un débat parlementaire ultérieur. Sur ce point d’ailleurs, Solidaires invite à un renvoi aux calandes grecques tant les menaces présentées par ce projet sont importantes pour nos libertés.

Ce sera donc le projet de loi présenté samedi prochain en conseil des ministres, qui permettra peut-être d’y voir peut-être plus clair sur ce déconfinement dont on est d’ailleurs plus très sûrs qu’il aura lieu le 11 mai… Tout dépendra de l’avis des autorités sanitaires et des acteurs notamment locaux qui devront décider département par département selon des critères… eux-mêmes encore mal dessinés.

Une chose est sûre pour Solidaires : le retour au travail et à la vie sociale ne pourra se faire que dans la clarté, dans la sécurité sanitaire et ne pourra être conditionnés à des diktats de potentats locaux ou patronaux pressés d’en découdre avec les libertés individuelles ou le droit du travail. La sécurité sanitaire doit primer l’impératif économique, la protection des salarié·es et de tous ceux et celles qui ont perdu leurs emplois et sont dans la précarité doivent être la priorité.

Paris, le 29 avril 2020

Compte-rendu du groupe de travail « déconfinement » entre l’administration et l’intersyndicale du 21 avril 2020

Introduction de la secrétaire générale

La secrétaire générale (SG) remercie les organisations syndicales de leur présence malgré des délais très contraints en cette période compliquée pour l’organisation de cette rencontre, qui s’inscrit dans la suite des réunions hebdomadaires au cours desquelles l’intersyndicale avait unanimement demandé la mise en place d’un un agenda social sur le déconfinement et la reprise d’activité.

Ce groupe de travail sur le déconfinement a vocation à se réunir régulièrement les prochaines semaines. Le Bureau de la Santé et Sécurité au Travail (BSST) et le Service des ressources humaines (SRH) seront à l’œuvre pour construire les modalités, les protocoles et les points de vigilance pour la reprise d’activité en lien avec la cellule anticipation, les directions générales, le Haut fonctionnaire de défense et de sécurité (HFDS) et les organisations syndicales.

La mission de coordination du groupe de travail interministériel sur les stratégies progressives du confinement a été confiée à Jean Castex. Le ministère doit porter les questionnements et les points de vigilance tant internes que propres à tous les secteurs culturels afin qu’ils soient pris en compte dans le plan de déconfinement du gouvernement. Une première mouture du ministère devra être présentée dès la semaine prochaine.

La secrétaire générale souhaite installer dès à présent ce cadre de travail avec les représentant.es des personnels dans le souci des nécessaires garanties de sécurité et de santé des agent.es, la reconstruction des collectifs de travail en tenant compte de l’état d’esprit individuel des agent.es, des facteurs externes (transport en commun, capacité d’accueil des enfants), des besoins prioritaires pour l’activité du ministère qui justifierait une reprise d’activité plus importante. Le groupe de travail réfléchira également aux nouvelles modalités de travail qui sont à inventer pour l’ensemble du ministère.

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Conférence téléphonique intersyndicale Culture/Ministre du 16 avril 2020 :

La reprise d’activité et l’ordonnance inique sur les congés en question !

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Cette nouvelle conférence téléphonique a été consacrée à un certain nombre de sujets qui n’ont toujours pas reçu de réponses ou des réponses incomplètes auxquels s’ajoutent deux nouvelles thématiques sur la reprise de l’activité et les congés « obligatoires ». Nous commencerons par celles-ci.

Compte-rendu disponible ici :

Conditions de sécurité et négociations à Amazon : on est encore loin du compte !

Communiqué – 22 avril 2020

Les trois organisations syndicales, la CGT, la CFDT et l’Union syndicale Solidaires, demandent l’ouverture d’une négociation portant sur l’établissement d’un plan de continuité de l’activité ainsi que sur les conditions de prise en charge des absences.

Cette négociation liée à l’épidémie de Covid-19 porterait notamment sur les sujets suivants :

  • droit de retrait,
  • modalités d’évaluation des risques,
  • modalités de définition et de mise en place des mesures de prévention,
    incluant :
    o l’organisation du travail et moyens,
    o la présence des effectifs
    o l’amélioration des conditions de sécurité,
    o la formation et l’information
  • modalités d’information et consultation des instances représentatives du personnel.

Les organisations syndicales réaffirment leur souhait de commencer à négocier l’ensemble de ces sujets sans attendre le verdict de la Cour d’appel et surtout avant la réouverture des sites, le calendrier judiciaire ne devant pas faire passer au second plan le dialogue social, la santé et les conditions d’emploi au sein d’Amazon France logistique.