Non à une réouverture de la BnF au mépris du CHSCT, de notre santé et de nos conditions de travail !

Sections FSU et SUD Culture Solidaires de la BnFfsu@bnf.fr / sudbnf@hotmail.fr 

Communiqué

Le 10 mai 2020

Près de 2 mois après la fermeture totale de ses sites, la Bibliothèque nationale de France annonce sa réouverture partielle au personnel à compter du 11 mai et la reprise d’une partie de ses activités. Sans prendre en compte le contexte sanitaire incontrôlable en Île-de-France, région parmi les plus touchées par le coronavirus, la direction marche sans surprise dans les pas du gouvernement en demandant à ses agent-es de retourner au travail.

Cette réouverture précipitée fait peser sur les personnels un risque sanitaire. En effet l’usage des transports en commun s’annonce particulièrement difficile en Île-de-France et le brassage inévitable de la population dans des espaces confinés expose les personnels à un fort risque de contamination. Ce déconfinement prématuré pourrait d’ailleurs engendrer une seconde vague épidémique, « risque sérieux » selon les mots même du premier ministre, qui pourrait amener la BnF à fermer de nouveau. Dans ces conditions, la décision de rouvrir la BnF est pour nous inacceptable : elle se ferait au détriment de la santé et de la sécurité des agent.es dont la direction a pourtant la responsabilité au regard du code du travail.

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Déconfinement… et si oui, dans quelles conditions ?

Union syndicale Solidaires

Un plan de déconfinement a été présenté par E. Philippe devant l’Assemblée nationale le 28 avril dernier et au Sénat le 4 mai. Un projet de loi prolongeant l’état d’urgence jusqu’au 24 juillet est en cours d’examen. Le déconfinement est prévu pour le 11 mai dans des conditions qui devraient encore être précisées le 7 mai prochain, notamment sur ce qu’il sera possible de faire entre les départements rouges et les départements verts (ces derniers ayant selon les chiffres du gouvernement un taux de propagation du virus plus faible et un réseau hospitalier non saturé).

Pourtant, ce déconfinement, qui suit une gestion de l’épidémie chaotique, ne donne à cette heure aucune assurance pour la population de ne pas replonger vers une deuxième vague de l’épidémie encore plus meurtrière… Les « leçons » d’une première vague ne semblent pas avoir remis en cause les choix politiques antérieurs, sans forcément que ce soit une surprise.

Solidaires porte depuis le début de cette crise l’idée que c’est l’humain, la santé, le souci de donner les moyens de vivre à la population, notamment les plus précaires qui doit primer sur tout le reste. D’autant que la crise et l’ampleur de son impact restent en large partie de la responsabilité des politiques menées ces dernières années, tant sur la casse de l’hôpital public, des services publics, que celles qui ont favorisé les plus riches… sur le dos des travailleur-euses et des plus précaires.
Au-delà, il s’agit bien de faire d’autres choix de société, de justice sociale, écologique, féministe, qui doivent permettre un monde vivable, respirable, juste, égalitaire.

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Du confinement au déconfinement : Une crise inédite, une menace précise, des réponses incertaines, des solutions imprécises…

Loin d’être un virus de plus et sans grand danger, comme voulaient le faire croire encore plusieurs membres du gouvernement en février et début mars, le Coronavirus est à l’origine de l’une des plus terribles crises sanitaires, sociales et économiques de notre histoire contemporaine.

Non seulement la France n’échappe pas à cette tragédie mondiale mais elle fait même partie, au même titre hélas que nos voisins et amis italiens et espagnols, des pays les plus durement éprouvés. Pour nos concitoyens, le bilan provisoire de cette épidémie est des plus cruels. Plusieurs dizaines de milliers de vies ont été perdues dans des conditions qui alourdissent encore le poids de la douleur et du deuil.

Le confinement instauré le 17 mars dernier, voilà plus de 6 semaines maintenant, a sans nul doute permis de ralentir la propagation de la maladie. Reste que celle-ci tue encore chaque jour plusieurs centaines d’entre nous et que nous restons sous la menace d’une seconde vague. De plus, ce confinement, synonyme de mise en sommeil de l’activité, a aussi des conséquences sociales et économiques tout à fait préoccupantes et délétères, et qui seront extrêmement difficiles à panser.

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COVID-19 : Conférence téléphonique avec le Secrétaire d’État du 29 avril

Solidaires Fonction Publique

Solidaires est une nouvelle fois intervenu lors de cette téléconférence pour rappeler au ministre qu’il est indispensable que les agent-es de la fonction publique bénéficient de toutes les mesures de protection nécessaires à leur santé et sécurité dans la période actuelle mais bien entendu dans la période qui va courir à partir du 11 mai. Il est indispensable que la sécurité des agent-es soient au cœur des préoccupations et qu’aucun risque ne soit pris. Une nouvelle fois, il a malheureusement fallu revenir sur le manque de matériel de protection qui existe dans de nombreux services malgré le fait que l’épidémie est présente depuis de nombreuses semaines. Pour Solidaires il est indispensable que dans la période qui s’ouvre, aucune décision ne soit prise sans prendre en premier lieu en compte la sécurité des agent-es et des usager-es qui fréquentent les services publics. Cela est le cas bien entendu sur les missions accomplies comme l’accueil du public par exemple.

Compte-rendu complet :

COMMENT DÉFENDRE NOS DROITS À LA SANTÉ ET À LA SÉCURITÉ ?

Depuis l’annonce d’un début de déconfinement à partir du 11 mai, les entreprises ré-ouvrent les unes après les autres : il est donc impératif de faire valoir ses droits à la santé et sécurité face à un gouvernement prêt à tout pour sauver le système capitaliste !
Rappelons que les patrons sont responsables de notre santé et de notre sécurité et qu’ils ont une obligation de résultats en la matière.

Fiche pratique disponible ici pour le secteur privé :

Plan de sortie du confinement : le travail avant la santé ?

Union syndicale Solidaires

Pour sortir de la crise sanitaire, Edouard Philippe a présenté un plan de déconfinement concocté de toute évidence dans le cercle restreint du conseil de défense assisté de son comité scientifique. D’où le fait que passé le cadre fixé autour des mots concepts comme « se protéger », « progressivité » et « géographique », c’est largement le flou qui prédomine. Ne les ayant pas consultés en amont, le gouvernement a de toute évidence besoin désormais des autorités politiques, acteurs et actrices de la vie sociale, notamment locales, pour crédibiliser son plan. Cependant, en renvoyant aux responsabilités locales, patronales ou même individuelles la tâche de définir et mettre en œuvre concrètement celui-ci, le gouvernement peine à démontrer sa maîtrise de la situation. Tout cela, alors que l’injonction contradictoire entre la priorité affichée pour la santé et la relance au plus vite de l’économie menacée de s’écrouler est de plus en plus prégnante. Les enfants seront à l’école, enfin pas tous et pas partout pendant que leurs parents seront au travail mais incités à rester en télétravail ; si en plus l’école est fermée par décision municipale, c’est le grand bazar qui s’annonce ! Sans compter les transports en commun et leur compatibilité avec les impératifs de distanciation sociale, les protections des salarié·es selon les moyens de leurs entreprises et donc soumis à l’appréciation des employeurs… tout cela n’est guère rassurant sur la maîtrise sanitaire de la situation par les pouvoirs publics. Quant aux débats épineux, Edouard Philippe a surtout pratiqué l’esquive. Ainsi du tracking électronique des malades du Covid renvoyé à un débat parlementaire ultérieur. Sur ce point d’ailleurs, Solidaires invite à un renvoi aux calandes grecques tant les menaces présentées par ce projet sont importantes pour nos libertés.

Ce sera donc le projet de loi présenté samedi prochain en conseil des ministres, qui permettra peut-être d’y voir peut-être plus clair sur ce déconfinement dont on est d’ailleurs plus très sûrs qu’il aura lieu le 11 mai… Tout dépendra de l’avis des autorités sanitaires et des acteurs notamment locaux qui devront décider département par département selon des critères… eux-mêmes encore mal dessinés.

Une chose est sûre pour Solidaires : le retour au travail et à la vie sociale ne pourra se faire que dans la clarté, dans la sécurité sanitaire et ne pourra être conditionnés à des diktats de potentats locaux ou patronaux pressés d’en découdre avec les libertés individuelles ou le droit du travail. La sécurité sanitaire doit primer l’impératif économique, la protection des salarié·es et de tous ceux et celles qui ont perdu leurs emplois et sont dans la précarité doivent être la priorité.

Paris, le 29 avril 2020