LA MAIN DE L’EXÉCUTIF A ENCORE FRAPPÉ, FORT !

Communiqué SUD Culture 13

La casse du service public opérée depuis bien des années nous amène aujourd’hui à un nouveau confinement.
Depuis le 17 mars 2020 le secteur culturel est à l’arrêt. Après l’interdiction d’ouverture des lieux de spectacles, de la tenue des festivals, de toute manifestation culturelle, une reprise timide s’est mise en place en septembre pour finalement être fortement malmenée par le couvre feu et complètement anéantie par la reprise du confinement fin octobre.
Les structures culturelles (cinéma, théâtre, musées, bibliothèques, librairies…) ne peuvent plus recevoir de public, les activités périscolaires culturelles sont interdites, parce que ces activités ne seraient pas « essentielles ».
La qualification d’activités essentielles serait réduite par le gouvernement comme étant des activités générant du profit et participant à la bonne marche d’un système capitaliste, nous forçant à débattre sur la légitimité d’une activité en temps de crise. Alors que le débat n’est pas là.

Le coup porté au secteur culturel est terrible
D’abord parce qu’il entraîne une précarisation encore plus grande des salarié·e·s du secteur.
Le chômage partiel, même s’il était appliqué ne ferait que diminuer encore les futures allocations chômage des intermittent·e·s du spectacle qui auront pu renouveler leurs droits. Pour la plupart l’année blanche ne fera que repousser le problème puisqu’au 31 aout 2021 la plupart des artistes et technicien·ne·s n’auront pas pu travailler et ne renouvelleront pas leur droit à l’allocation. Pour les nouveaux entrants dans le régime qui ne bénéficient pas de l’allocation chômage, ils·elles n’ont rien. Pas de travail, pas de ressources, pas d’aide.
Ensuite, parce que la culture est essentielle. Elle ne peut se limiter au « Click & Collect », à l’achat de livres sur Amazon, au visionnage en ligne d’un opéra, d’une visite virtuelle dans un musée. La culture est un besoin, un droit et doit être accessible à tous. Au même titre que le besoin vital de s’alimenter nous avons besoin de voir, de lire, d’entendre, de dire.
Aujourd’hui, le gouvernement, continuant une politique libérale qui a mis le système de santé en péril aggrave les inégalités, nous infantilise, nous culpabilise, et nous prive de l’accès à nos droits fondamentaux.
Alors, évidement l’année blanche ne suffira pas, les aides ponctuelles aux librairies ne suffiront pas, les crédits accordés aux structures culturelles ne suffiront pas.

Dans ce contexte de crise aggravée par l’incurie assumée des politiques publiques de santé, des garanties sociales doivent être assurées par l’État.

SUD CULTURE DEMANDE :
− une concertation avec les travailleuses et travailleurs du secteur culturel
− La prolongation des droits à l’assurance chômage pour un an après la reprise normale de l’activité, puisque la date buttoir du 31 août 2021 devient caduque au vu de la situation actuelle
− aucune perte de salaire en cas de recours à l’activité partielle
− un revenu garanti pour tous les précaires qui permette de vivre dignement
− le retrait définitif de la réforme de l’assurance chômage
− l’interdiction des licenciements pour les entreprises touchant des aides de l’État
− une redéfinition des politiques culturelles pour mettre fin à la marchandisation de la culture

SUD CULTURE 13 SOLIDAIRES
29, bd Longchamp –13001 Marseille – sudculture13@gmail.com
https://sudculture-solidaires13.com

Préavis de grève de l’intersyndicale Culture à la Bpi

logos de la CGt Culture, du SNAC FSU Culture, du SNSC UNSA, et de Sud Culture Solidaires.

À l’attention de Roselyne Bachelot-Narquin
Ministre de la Culture

Objet : dépôt d’un préavis de grève intersyndical illimité pour le personnel de la Bibliothèque publique d’information.

Madame la Ministre,

Comme cela vous a déjà été exposé dans notre courrier intersyndical, la Bibliothèque publique d’information connaît depuis de nombreuses années des problèmes importants de précarité. En effet, la direction de la Bpi a décidé d’établir uniquement des CDD de six mois, non-renouvelables, pour assurer les tâches d’accueil ou de rangement des documents, pour un temps de travail incomplet compris entre cinquante et soixante-quinze heures par mois. Ce qui fait que ces agent-e-s perçoivent un salaire de base de 450 à 600 euros par mois, ce qui, en particulier en région parisienne, ne permet pas de vivre ni de se loger décemment.

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Motion de soutien du Comité National de Solidaires au personnel de la BPI

L’union syndicale Solidaires réunie en comité national apporte tout son soutien au personnel de la Bibliothèque publique d’information, à Paris, qui est en grève aujourd’hui, jeudi 10 septembre 2020, afin de dénoncer la situation inacceptable des agent-e-s précaires de cet établissement.

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Courrier intersyndical à la ministre de la Culture concernant les agent.es précaires de la BPI

Intersyndicale CGT-FSU-SUD-UNSA du ministère de la Culture

Aujourd’hui, jeudi 10/09/2020, le personnel de la Bibliothèque public d’information est en grève.

Il dénonce la situation très difficile des agent.e.s précaires de cet établissement.

Car si la Bpi peut fonctionner et accueillir du public, en particulier en cette période compliquée, c’est parce qu’elle emploie plusieurs dizaines de précaires sur des CDD de 6 mois non-renouvelables à temps incomplet (35-40 % d’un temps plein), pour un salaire de misère allant de 450 à 600 euros.

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Lettre ouverte des biblioprécaires en lutte de la BPI

Voici ci-dessous le nouveau communiqué des précaires de la Bibliothèque publique d’information qui ont été en grève le jeudi 10/09, avec le soutien de leurs collègues titulaires et qui sont toujours en lutte.

Leurs contrats se terminent pour une partie dans 3 jours, le 14/09, il faut donc maintenant que la direction de la Bpi et que la ministre de la Culture interviennent et mettent en oeuvre une prolongation immédiate des contrats de ces agent-e-s précaires. C’est la responsabilité sociale du ministère de la Culture qui est engagé, car un plan social déguisé à la Bpi en pleine crise sociale et sanitaire serait inacceptable.

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La précarité n’a pas sa place à la Bpi

Les agent-e-s du ministère de la Culture connaissent depuis des années de graves problèmes de précarité, corollaire du sous-effectif qui est la conséquence des politiques de suppression massive d’emplois. Même si les organisations syndicales et les personnels ont pu, après des années de lutte, régler certaines des situations de précarité qui existaient et gagner des améliorations pour de nombreux-ses contractuel-les, des cas problématiques demeurent.

Un exemple criant du recours abusif aux emplois précaires au sein du ministère de la Culture est le cas de la Bibliothèque publique d’information (Bpi) à Paris, établissement public qui recrute régulièrement des précaires sous contrats à durée déterminée de six mois, non-renouvelables, pour travailler entre 50 et 75 heures par mois, pour un salaire de 450 à 600 euros, alors que ces agent-es remplissent des besoins permanents et devraient donc être en Contrats à Durée Indéterminée. De plus, ces précaires sont victimes de difficultés par rapport aux droits à la formation, aux congés payés, aux arrêts-maladies, au remboursement des titres de transport, etc…

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