Syndicalistes, donc antifascistes 7 ans après la mort de Clément Méric, on n’oublie pas, on pardonne pas

Union syndicale Solidaires

Le 5 juin 2013, Clément Méric, militant de Solidaires étudiant-es et militant antifasciste, était tué par des militants d’extrême droite. 7 ans après, on n’oublie pas, on pardonne pas !

Le 5 juin 2013, à Paris, Clément Méric, syndicaliste à Solidaires étudiant-e-s et militant antifasciste, tombait sous les coups de militants néo-nazis.
La vérité a été dite publiquement sur les circonstances de la mort de Clément et la dimension politique de ce crime a été clairement mise en évidence. Il ne doit pas y avoir d’impunité pour les crimes fascistes.

À l’issue d’un premier procès, deux des trois agresseurs de Clément Méric ont été condamnés à 7 ans et 11 ans de réclusion criminelle. Leur défense qui renvoyait dos à dos extrême gauche et extrême droite a été réfutée. Le procès en appel, prévu en décembre 2019, puis repoussé à avril 2020 n’a pu se tenir pour cause de pandémie.

Clément est mort pour ses combats : il luttait pour le progrès social et contre toutes les formes d’oppressions ; c’était insupportable pour ses agresseurs. Profondément antifasciste, il est mort d’avoir refusé de baisser les yeux.

Dans un contexte de criminalisation des mouvements sociaux et des militant-e-s, il est important de rappeler que c’est l’extrême droite et ses idées qui violentent, blessent et tuent partout en France, et dans le monde, hier comme aujourd’hui. Le fascisme est un poison : la résistance antifasciste doit continuer à s’organiser.

Le fascisme doit être combattu partout, dans les universités comme sur les lieux de travail, dans la rue comme dans les discours.

Les combats de Clément Méric sont toujours d’actualité : les lois anti-immigré-e-s, les réformes antisociales de Macron, les violences policières notamment dans des quartiers populaires et les discriminations structurelles nous rappellent que le racisme et l’autoritarisme sont toujours bien ancrés dans les institutions.

Nous continuerons de lutter contre les politiques de casse sociale qui font le jeu de l’extrême-droite. Et nous n’accepterons aucun compromis avec les thèses et discours d’extrême droite, quels que soient ceux qui les véhiculent.

A l’heure où Trump veut déclarer « terroristes » les antifascistes, à l’instar de propositions de Marine Le Pen et d’autres politiciens français, nous le répétons : il ne peut y avoir aucun compromis avec l’extrême droite. Alors oui, syndicalistes Solidaires, nous sommes antifascistes !

Paris, le 5 juin 2020

A Montpellier comme ailleurs, mobilisons nous face aux agressions de l’extrême-droite

SUD Culture Solidaires a pris connaissance des faits graves qui se sont passés à Montpellier le dimanche 17 mai 2020 de la part des pires groupuscules d’extrême-droite.

Nous ne pouvons que condamner les actions inacceptables des ces groupes avec leur vandalisme contre le local associatif militant le Barricade, investi dans les luttes sociales et contre deux journalistes (agressions en pleine rue et vol de portable).

Deux rassemblements différents, deux façons de procéder de la part des autorités ?

Le samedi 16 mai, le rassemblement à Montpellier des gilets jaunes a été une nouvelle fois férocement réprimé, alors même que la manifestation de l’extrême droite du lendemain, pourtant interdite en principe par le préfet, a pu avoir lieu sous le regard complaisant des forces de l’ordre. Il semblerait qu’actuellement pour la police, sous les ordres de son ministre, les nervis d’extrême-droite et leurs attaques ne soient pas un problème…

Ce qui s’est passé à Montpellier intervient après plusieurs attaques fascistes récentes dans divers endroits, une contre les locaux de la radio d’ici – Pilat et Bassin annonéen et habitations environnantes de Saint-Julien-Molin-Molette, dans la Loire le 10 mai, et une contre les locaux du café associatif l’Hydre à Crest en Ardèche le 15 mai (voir ici : https://sud-culture.org/2020/05/22/lextreme-droite-attaque-la-radio-radio-dici-a-saint-julien-et-le-cafe-associatif-lhydre-a-crest/).

Il faut construire une mobilisation large contre cette engeance d’extrême-droite. Face aux violences subies nous participerons à une sécurisation des lieux militants, des lieux de vie sociaux et des lieux publics. Nous ne tolérerons aucune répression ni policière ni politique. ! Les initiatives de solidarité continueront à se multiplier !

Il faut défendre nos droits, la démocratie sociale et combattre l’extrême-droite et ses idées, d’où qu’elles viennent !

No pasaran !

L’extrême droite attaque la radio Radio d’ici à Saint Julien et le café associatif l’Hydre à Crest

Radio d'Ici

Communiqué de presse

Ce vendredi 15 mai 2020, les habitant.es de Crest ont pu découvrir, dans la grande rue passante du centre, sur le café associatif l’Hydre, des vitres brisées, des inscriptions fascisantes (« mort aux rouges », « Anti AFA » [Anti Anti Fa]) et des menaces (« où tu veux quand tu veux »). Cette attaque n’a pas besoin d’autre signature : brutale et virile, il s’agit très clairement d’une attaque faite par des nervis d’extrême droite. Dans des villes plus grandes, ce type d’agissement est malheureusement régulier, à Lyon notamment, contre des lieux associatifs et/ou militants « de gauche ». C’est la première fois que cela arrive à Crest. Première fois, ou presque, si l’on se souvient des appels à venir casser du gauchiste (à coup de fusil ou de barre à mine) qui circulaient sur les réseaux lors de l’ouverture d’un centre social autogéré, il y a deux ans. La semaine dernière, c’est Radio d’Ici (la radio associative locale en Nord Ardèche et sud Loire) à Saint Julien Mollin Molette, qui avait été saccagée dans la nuit : matériel aspergé à l’extincteur pour le rendre inutilisable, croix gammées et inscription «14 88» (signe de ralliement employé par les suprémacistes blancs) peintes sur les murs. Sans oublier les personnes qui, à titre individuel, ont reçu récemment des menaces via les réseaux sociaux ou des inscriptions en bas de chez eux.Comme l’explique très bien le sociologue Ugo Palheta, « Le fascisme ne devient possible comme régime politique que parce qu’il est d’une certaine manière déjà là, en pointillés […] ». Politique sécuritaire, banalisation de la violence, violence judiciaire (les fameuses lois antiterroristes qui se retournent si facilement contre celles et ceux que le pouvoir voudrait faire taire), autant de signes autoritaires qui rendent possible, créditent, légitiment de tels agissements. C’est pour cette raison que la lutte contre l’extrême droite ne peut se scinder de celle contre le gouvernement Macron-Philippe, contre ses lois liberticides, contre la précarité qu’il répand à grand coup de réformes, contre sa violence quotidienne. Nous condamnons fermement ces actes et rappelons que le fascisme tue, en France comme ailleurs. Nous affirmons notre soutien et solidarité avec le café associatif l’Hydre, lieu d’échange, lieu de discussion, lieu culturel, lieu à partir duquel s’organise quotidiennement des solidarités. Nous ne céderons ni à la peur, ni aux appels à la violence, ni aux injonctions virilistes. Le fameux monde d’après, celui que nous cherchons collectivement à inventer, à mettre en œuvre, sera résolument antifasciste ou ne sera pas. À Crest comme à Saint Julien Molin Molette, comme partout ailleurs :

Pas de fachos dans nos quartiers. Pas de quartiers pour les fachos.

Communiqué commun de : Art en Grève Valence, ASTI Valence, CNT STP26, la Confédération paysanne de l’Ardèche, la Confédération paysanne de la Drôme, Gilets Jaunes Valence, Gilets Jaunes Saillans, les Insoumis Privadois, Les Insoumis du Crestois, NPA 26/07, ROSA et l’Union syndicale Solidaires 07-26