L’urgence, c’est la protection des travailleurs-ses et de la population !

Union syndicale Solidaires

Sur le front de la pandémie les nouvelles ne sont pas bonnes, avec un COVID 19 à nouveau en expansion. Les clusters dans les entreprises et les établissements scolaires se multiplient mais le gouvernement place principalement ses réponses sur le plan du rapport individuel et de l’espace privé : les mesures principales de lutte contre la maladie touchent à la restriction des espaces de sociabilités. N’y a-t-il pas deux poids deux mesures dans la lutte contre la pandémie quand rien n’est mis en place pour protéger massivement les travailleuses et les travailleurs ou quand les masques sont toujours payants ? Pire : où sont les embauches de personnels dans les services publics qu’il aurait dû y avoir pour faire face à cette nouvelle vague annoncée depuis l’été ? Où sont les créations massives de lits, notamment en réanimation, de postes dans les hôpitaux, les remplaçant.es dans les écoles ?

Sur le front économique, le gouvernement a dégainé un plan de relance qui est destiné à satisfaire la finance et le grand patronat. Traduites dans le projet de loi de finances pour 2021, ces mesures sont donc un nouveau cadeau de Noël avant l’heure. Pour les travailleurs-euses, les classes populaires, les chômeurs-euses en revanche, pas même quelques miettes… Pas la moindre augmentation du SMIC ou du point d’indice des fonctionnaires, aucune incitation à une revalorisation salariale, sans parler de réduction du temps de travail. Et le pire est à venir pour la protection sociale : les multiples allègements de cotisations sociales vont réduire drastiquement son financement. De nouvelles économies sont donc à craindre dans le secteur de la santé.

Sur le front social, pas une journée ou presque sans annonce de plan social dans des secteurs qui pour certains ne semblent pourtant guère impactés par la crise comme la grande distribution. Et si ceux de l’hôtellerie, la culture, la restauration, le tourisme et l’évènementiel se prennent la crise de pleine face, d’autres secteurs profitent donc d’un effet d’aubaine pour imposer d’importantes régressions sociales et couper dans leurs effectifs pour dégager toujours plus de dividendes pour leurs actionnaires. Le gouvernement laisse faire. Sa politique se résume à profiter de la peur du virus pour imposer définitivement son programme de casse sociale tout en tentant de réduire encore les libertés publiques. Le monde d’après pour le capitalisme, c’est de profiter de la moindre opportunité pour faire bien pire que le monde d’avant…

Face à eux, notre réponse doit être solidaire et collective.

Pour nous les priorités sont claires : protéger au mieux la population de la pandémie en donnant des moyens massifs aux services publics, lutter contre les fermetures d’entreprises, créer massivement des emplois notamment par la réduction du temps de travail et la semaine des 32h, engager une reconversion sociale et écologique en rupture avec le système actuel qui nous envoie dans le mur.
Le cadre unitaire « Plus jamais ça » existe pour construire un monde d’après en réponse aux urgences sociales et environnementales. Un plan de sortie de crise y a été élaboré et ne cesse de s’enrichir. Partout sur nos lieux de travail, débattons des vraies urgences et engageons la lutte pour imposer nos revendications de progrès social.

Du pouvoir il n’y a rien à attendre : à nous de lui arracher des conditions de vie dignes et décentes !

Paris, le 2 octobre 2020

Le 14 juillet, les invisibles prennent la bastille !

Union syndicale Solidaires

ls et elles ont été en première ligne pour permettre à la société de fonctionner pendant le confinement. Soignant-es et personnels hospitaliers, personnels de nettoyage, agent-es de sécurité, éboueurs-euses, caissiers-ères, livreurs-euses, agent-es municipaux-ales et territoriaux-ales…. toutes et tous ont démontré à quel point ils et elles sont indispensables au fonctionnement de la société et particulièrement les femmes très présentes dans la plupart de ces métiers. Pourtant, à l’inverse de la finance et du patronat, ils et elles sont déjà redevenu-es invisibles. Ce 14 juillet, jour symbolique, les premier-es de corvée se rappelleront à la mémoire du gouvernement. Partout en France, pour leurs salaires, leurs conditions de travail, leurs conditions de vie, nous défilerons dans la rue.

Contre les politiques libérales et antisociales du pouvoir et de son nouveau gouvernement, nous serons déterminé-es à lutter pour une société sans discriminations, pour l’égalité et la justice sociale et environnementale, pour l’abandon de la réforme de l’assurance chômage et celles des retraites, pour des salaires permettant une vie digne, pour la réduction du temps de travail, pour des services publics de qualité à même de répondre aux besoins fondamentaux de la population…

Le 14 juillet ne sera pas qu’un énième défilé militaire cette année, réaffirmons que le monde d’après ne peut et ne doit pas ressembler à celui d’avant !

Toutes et tous ensemble, nous manifesterons pour révolutionner la société !

A Paris, rendez vous à 14h place de la République. Et partout en France, des rassemblements et manifestations…

Plan de sortie du confinement : le travail avant la santé ?

Union syndicale Solidaires

Pour sortir de la crise sanitaire, Edouard Philippe a présenté un plan de déconfinement concocté de toute évidence dans le cercle restreint du conseil de défense assisté de son comité scientifique. D’où le fait que passé le cadre fixé autour des mots concepts comme « se protéger », « progressivité » et « géographique », c’est largement le flou qui prédomine. Ne les ayant pas consultés en amont, le gouvernement a de toute évidence besoin désormais des autorités politiques, acteurs et actrices de la vie sociale, notamment locales, pour crédibiliser son plan. Cependant, en renvoyant aux responsabilités locales, patronales ou même individuelles la tâche de définir et mettre en œuvre concrètement celui-ci, le gouvernement peine à démontrer sa maîtrise de la situation. Tout cela, alors que l’injonction contradictoire entre la priorité affichée pour la santé et la relance au plus vite de l’économie menacée de s’écrouler est de plus en plus prégnante. Les enfants seront à l’école, enfin pas tous et pas partout pendant que leurs parents seront au travail mais incités à rester en télétravail ; si en plus l’école est fermée par décision municipale, c’est le grand bazar qui s’annonce ! Sans compter les transports en commun et leur compatibilité avec les impératifs de distanciation sociale, les protections des salarié·es selon les moyens de leurs entreprises et donc soumis à l’appréciation des employeurs… tout cela n’est guère rassurant sur la maîtrise sanitaire de la situation par les pouvoirs publics. Quant aux débats épineux, Edouard Philippe a surtout pratiqué l’esquive. Ainsi du tracking électronique des malades du Covid renvoyé à un débat parlementaire ultérieur. Sur ce point d’ailleurs, Solidaires invite à un renvoi aux calandes grecques tant les menaces présentées par ce projet sont importantes pour nos libertés.

Ce sera donc le projet de loi présenté samedi prochain en conseil des ministres, qui permettra peut-être d’y voir peut-être plus clair sur ce déconfinement dont on est d’ailleurs plus très sûrs qu’il aura lieu le 11 mai… Tout dépendra de l’avis des autorités sanitaires et des acteurs notamment locaux qui devront décider département par département selon des critères… eux-mêmes encore mal dessinés.

Une chose est sûre pour Solidaires : le retour au travail et à la vie sociale ne pourra se faire que dans la clarté, dans la sécurité sanitaire et ne pourra être conditionnés à des diktats de potentats locaux ou patronaux pressés d’en découdre avec les libertés individuelles ou le droit du travail. La sécurité sanitaire doit primer l’impératif économique, la protection des salarié·es et de tous ceux et celles qui ont perdu leurs emplois et sont dans la précarité doivent être la priorité.

Paris, le 29 avril 2020

Solidaires met en place un numéro vert d’appui syndical !

A partir du lundi 30 mars à 9H00, l’Union syndicale Solidaires met en place un numéro vert d’appui syndical
le 0 805 37 21 34.

Alors que cette classe politique ne pense qu’à sauver le capitalisme, pour les milliers d’adhérentes et d’adhérents de notre Union syndicale, l’heure est à la protection de la santé et la vie des travailleurs et travailleuses. Dans de trop nombreux secteurs, les patron-ne-s refusent de fermer les lieux de travail sous la pression du gouvernement. Dans les secteurs qui doivent continuer à fonctionner pour lutter contre la pandémie, cela ne peut se faire sans respecter les droits des salarié-es ! Le gouvernement a pris des ordonnances le 27 mars, restreignant particulièrement les droits des travailleurs-euses quant aux congés, RTT, à la durée du temps de travail notamment.

L’Union syndicale Solidaires met tout en oeuvre pour aider les salarié-es, les chômeurs/ses, les étudiant-es à faire valoir leurs droits, et met à disposition un numéro d’appui syndical animé par des militant-es de tous les secteurs. Ce numéro, pour être accessible à toutes et tous, prend la forme d’un “numéro vert”, gratuit depuis un téléphone fixe ou portable.

La protection de la santé et de la vie des travailleurs et travailleuses est une urgence.

L’union syndicale Solidaires revendique et soutient les travailleurs et travailleuses qui luttent pour :

  • la fermeture immédiate de tous les lieux de travail non essentiels à la vie du pays, sans perte de salaire, ni restriction de droits ;
  • la protection maximale des personnes devant continuer à travailler, droit de retrait effectif pour tous et toutes ;
  • la réorganisation du travail par les salarié-es qui sont sur place ;
  • le maintien et extension des droits des chômeurs et chômeuses ;
  • l’interdiction des licenciements.

FERMONS AMAZON ET LES GRANDES SURFACES CULTURELLES PLUTÔT QUE DE ROUVRIR LES LIBRAIRIES!

CGT Gibert Joseph, Sud Commerces et Services, Sud Culture Solidaires, Syndicat des libraires d’Ile-de-France

Si Bruno Le Maire voulait faire le buzz, c’est réussi après son intervention sur France Inter mercredi 18 mars. Alors qu’une majeure partie de la profession est à l’arrêt (librairie) ou en train de diminuer son activité (édition, diffusion, distribution, etc.) certaines entreprises en profitent pour augmenter leurs profits quitte à manier le bâton et la carotte comme Amazon qui recrute à tour de bras, annonce des hausses de taux horaire tout en menaçant les salarié·e·s qui voudraient exercer leur droit de retrait et ne garantit pas les mesures sanitaires indispensables dans cette période de pandémie.

Santé publique et capitalisme ne font pas bon ménage Le patronat commence à s’inquiéter de la hausse verti- gineuse des demandes de retraits et d’arrêts maladie. Même confiné·e·s ils veulent nous faire tourner la machine économique ! En quoi l’achat d’un livre, d’un DVD, d’un grille-pain, d’un nouveau téléphone portable ou d’une console de jeu est une nécessité vitale? Il semblerait que la liberté d’entreprendre et du commerce l’emportent sur le droit à la santé et à la sécurité des travailleurs·euses comme les caissier·e·s, les livreurs·euses… Le 20 mars l’Assemblée nationale a voté des m esures dérogatoires au droit du travail qui permettent aux patrons d’imposer aux salarié·e·s de prendre des congés, de modifier leurs jours de récupération, de RTT…

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