Le 18 octobre, une étape incontournable de la mobilisation pour la défense du service public et de la fonction publique au service de tous

Le gouvernement multiplie tous azimuts ses attaques contre la Fonction publique, le service
public, les agents publics, et en particulier les fonctionnaires et leur statut dont il annonce le
démantèlement .

  • Le projet de budget 2008 prévoit 23 000 suppressions d’emplois pour la seule Fonction publique de l’État.
  • Le principe de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite est réaffirmé. Ce plan, s’il
    continue d’être appliqué, entraînera sur 5 ans 170 000 suppressions de postes dans la Fonction publique d’État, et plus
    de 300 000 sur les trois Fonctions publiques.
  • Pour accompagner ces destructions massives d’emplois, le gouvernement vient d’engager un vaste plan de
    restructuration baptisé RGPP (Revue Générale des Politiques Publiques), qui prévoit explicitement des fusions de
    services, des abandons de missions, de nouvelles vagues d’externalisations et des restrictions drastiques sur les
    crédits de fonctionnement et d’intervention. Ce plan comprend notamment un volet concernant les services
    déconcentrées de l’État. Selon les déclarations de François Fillon du 10 octobre, «la Réforme de l’État suppose que
    chacun d’entre nous accepte qu’il y ait moins de services, moins de personnel, moins d’État sur le territoire».
  • Le gouvernement refuse d’engager toute négociation sur le point d’indice et la grille salariale Fonction
    publique alors que, depuis 2000, la valeur du point est notoirement dévaluée de 6 % par rapport à l’inflation.
    L’INSEE reconnaît même que, pour la seule année 2005, le pouvoir d’achat moyen des agents publics a reculé de
    0,9 %.(tous éléments confondus – salaire de base, primes, avancement à l’ancienneté, promotion)
  • Le seul élément mis en avant dans le cadre de l’annonce «des fonctionnaires moins nombreux mais mieux
    payés», c’est la redistribution de la moitié de la masse salariale correspondant aux suppressions d’emplois. Pour
    2007, cette somme est estimée par le Ministère des Finances à 200 millions d’euros, soit une moyenne de moins de
    10 euros mensuels par agent. De plus, ces «augmentations» seraient uniquement destinées aux seuls agents qui
    effectueraient des heures supplémentaires.
  • Le Chef de l’État a annoncé un projet de «refondation du Statut général des fonctionnaires» qui envisage le
    développement du salaire au mérite, la fin du recrutement par concours, la substitution des garanties statutaires par
    des contrats de droit privé passés de gré à gré. Nicolas Sarkozy annonce tout simplement la fin du Statut des
    fonctionnaires mis en place il y a 60 ans, garantissant la neutralité et l’indépendance des fonctionnaires, et l’égalité de
    traitement des citoyens.
  • Dans le cadre du rendez-vous de janvier prochain sur les retraites, le Secrétaire d’État à la Fonction publique,
    non satisfait des mauvais coups portés en 2003, entend remettre en cause le principe du calcul sur les six derniers
    mois de salaire pour la détermination des droits à pension.

– S’agissant du Ministère de la Culture :

  • Environ 200 suppressions d’emplois sont programmées pour l’année prochaine. Elles s’ajoutent aux quelques
    650 suppressions de postes déjà effectuées depuis 2002.
  • Les projets de restructuration RGPP doivent, pour notre département ministériel, être bouclés pour début
    janvier 2008, sans que nous disposions encore, pour l’heure, de la moindre communication officielle sur les
    orientations qui sont prises. D’après nos maigres informations, il serait en particulier question de réaliser plusieurs
    fusions entre directions d’administration centrales suivant le principe énoncé par Nicolas Sarkozy de supprimer un
    directeur d’administration centrale sur deux. Quant aux services déconcentrés du ministère, déjà fortement sinistrés
    budgétairement, ils pourraient se voir très rapidement absorbés au sein de services interministériels régionaux ou
    départementaux placés sous l’autorité des préfets. Enfin, en ce qui concerne les établissements publics, les
    restrictions budgétaires les conduisent à rechercher davantage des ressources propres (mécénat, sponsors, etc.) les
    entraînant dans une spirale toujours plus commerciale au détriment de leurs missions de service publics culturel.

    L’ensemble de ces attaques frontales constituent une
    véritable régression sociale ainsi qu’une très profonde remise
    en cause des droits de la population.
    C’est pourquoi, en convergence avec les processus d’actions
    et de grève d’ores et déjà initiés dans d’autres professions,
    l’intersyndicale du Ministère de la Culture appelle
    les personnels à s’inscrire et à participer massivement
    à la journée de grève le jeudi 18 octobre prochain.
    Pour :

  • Le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat et l’ouverture immédiate de
    négociations salariales,
  • Un emploi public statutaire pour exercer pleinement les missions dévolues aux
    services publics, l’arrêt des suppressions d’emplois, et des créations pour répondre aux
    besoins non satisfaits,
  • La préservation et l’amélioration réelle du Statut des fonctionnaires dans le
    souci de garantir l’Intérêt général,
  • Une véritable réforme solidaire des retraites, en rupture avec les régressions
    déjà mises en oeuvre ou projetées, conservant la référence à 37,5 annuités qui doit être
    rétablie pour tous,
  • L’amélioration concrète et urgente des conditions de travail.

RETROUVONS-NOUS TOUS ENSEMBLE
DANS L’ACTION, LA GREVE ET LES MANIFESTATIONS
LE 18 OCTOBRE 2007

Paris, le 11 octobre 2007

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Journal du réseau contre les violences policières et sécuritaires

Lisez le « Résistons ensemble  » N°57″RESISTONS ENSEMBLE« , n°57, d’octobre 2007, du réseau contre les violences
policières et sécuritaires est paru. Il est destiné à être photocopié et à
être diffusé localement. Si le journal vous plaît, vous êtes invitées à
participer à son élaboration, à sa rédaction, à vous joindre à l’équipe de
rédaction.

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Cité nationale de l’histoire de l’immigration : Une ouverture qui renforce notre exigence d’une autre politique en matière d’immigration.

La Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI) ouvre ses portes au public ce mercredi 10 octobre 2007 au Palais de la Porte Dorée à Paris.

SUD Culture Solidaires ne peut que se réjouir que l’immigration possède enfin son lieu de mémoire dans la République française. Même si le choix de celui-ci n’est pas des plus heureux, il est important en effet que le fait migratoire fasse l’objet d’explications qui dépassent les discours populistes visant à flatter les réflexes racistes et xénophobes dans la population et à exacerber la division des salariés. Il est nécessaire par exemple que la question migratoire soit ressaisie dans ses rapports avec la question coloniale bien loin des discours sur “ les bienfaits de la colonisation ”.

Néanmoins SUD Culture Solidaires ne saurait oublier que cette ouverture se déroule dans des circonstances bien particulières.

Les personnels de la CNHI accueilleront ainsi le public sans avoir reçu, pour nombre d’entre-eux, la moindre préparation ou formation préalable. Les médiateurs, qui n’ont pas de définition de postes précises, ont été recrutés dans des conditions contraires au statut de la fonction publique qui exige que des missions permanentes soient exercées par des fonctionnaires titulaires.

Il est d’autre part choquant, qu’avant même son inauguration, la C.N.H.I. soit d’ores et déjà confrontée à une structure concurrente, à savoir un « Institut d’études sur l’immigration et l’intégration » créé par le Haut Conseil à l’intégration, plus à même de relayer la politique officielle du « Ministère de l’identité nationale ».

Enfin, cette ouverture a lieu au moment même où nous assistons à un nouveau durcissement de la politique du gouvernement en matière d’immigration. Celui-ci se traduit par la multiplication des rafles dans les rues et des contrôles policiers dans les entreprises et les domiciles…) et engendre une multiplication au quotidien des situations dramatiques aux conséquences humaines inacceptables et dangereuses, non seulement pour les intéressés, mais aussi pour la démocratie dans son ensemble. Ainsi, Ivan, enfant tchétchène de douze ans, est toujours dans un état très grave depuis le mois d’août après avoir sauté par la fenêtre pour fuir la police et Mme Chulan Zhang Liu est décédée fin septembre après s’être défenestrée en voyant arriver des policiers dans son immeuble.

Non satisfait des conséquences de cette politique honteuse, le gouvernement soumet actuellement au Parlement un nouveau projet de loi relatif “ à la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile ”. Au-delà de l’amendement honteux visant à instaurer un recours aux tests ADN lors de la délivrance des visas aux ressortissants étrangers qui demandent à rejoindre un membre de leur famille régulièrement installé en France, cette énième loi en matière d’immigration appréhende un nouvelle fois celle-ci uniquement comme un problème et une menace.

Aujourd’hui les résistances se multiplient pour dénoncer et enrayer cette machine à expulser qui renvoient à des souvenirs non moins honteux de notre histoire. Le fait de renoncer à procéder à une inauguration officielle de la Cité de l’immigration constitue un aveu même de la part du gouvernement de l’impopularité de sa politique en matière d’immigration.

Une autre politique de l’immigration est nécessaire et urgente. Celle-ci passe par une autre conception des rapports politiques et économiques avec les pays dits d’immigration et par la mise en œuvre de mesures d’accueil dignes de ce terme pour les personnes étrangères, donnant accès à une citoyenneté pleine et entière par la reconnaissance de l’égalité des droits. C’est dans ce cadre que SUD Culture Solidaires est présent aux côtés des différentes structures qui appellent à une manifestation, devant la Cité de l’immigration, en ce jour d’ouverture.

Paris, le 10 octobre 2007

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Vers la transformation de SUD Culture Solidaires en « Union syndicale SUD Culture Solidaires »

Congrès extraordinaire de SUD Culture Solidaires, le 14 décembre 2007 à Paris

Le Conseil des sections de SUD Culture Solidaires a décidé la convocation d’un Congrès extraordinaire, le vendredi 14 décembre 2007 à Paris, dans le but de transformer notre syndicat en « Union syndicale SUD Culture Solidaires ».

Cette décision vise à mieux adapter nos structures organisationnelles à la grande diversité du large champ de syndicalisation des arts, de la culture, du spectacle vivant, des médias (presse, audiovisuel et communication), de l’édition, de l’éducation populaire etc.

Il s’agira notamment de permettre à des organisations syndicales sectorielles ou d’entreprise qui se reconnaissent dans les principes de l’Union syndicale Solidaires, de rejoindre SUD Culture Solidaires.

Dans l’état actuel des discussions avec nos partenaires, l’Union syndicale SUD Culture Solidaires sera constituée à ses origines des syndicats SUD Culture Solidaires et SUD AFP, syndicats appartenant déjà à l’Union syndicale Solidaires ; plusieurs autres organisations syndicales des médias et de la culture pourraient la rejoindre.

Un Congrès de la nouvelle Union syndicale SUD Culture Solidaires, prévu dans l’année qui suivra cette fondation, devra tirer un premier bilan de ce processus d’union et envisager l’éventualité d’un regroupement de plusieurs secteurs en branches professionnelles au sein de notre Union (p. ex. branches ministère de la Culture, éducation populaire, audiovisuel public, presse…).

Paris, le 5 octobre 2007

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Faire reculer l’emprise de la droite et du Medef sur les médias, un enjeu majeur pour le mouvement social

Faire reculer l’emprise de la droite
et du Medef sur les médias,
un enjeu majeur pour le mouvement social

Le regroupement de la quasi totalité des médias français dans le giron d’une
poignée de groupes industriels et financiers a de quoi inquiéter. Jamais une telle
concentration n’a existé depuis la fin de la Seconde guerre mondiale !

Jamais non plus, un ministre-candidat devenu chef d’Etat, n’est intervenu de
manière aussi brutale dans le travail des médias : il les a soumis unilatéralement à son
service grâce à la complicité de ses amis financiers.

Les interventions directes de Sarkozy sur les patrons de chaînes, de radios, de
journaux ou d’agences de presse sont devenues pratique courante. On voit fleurir
limogeages ou adoubements des responsables de l’info, du privé comme du public,
selon leur degré de résistance ou de servilité face au monarque et à sa cour.

Malgré une apparente surabondance de médias, jamais l’information n’a été aussi
uniformisée, calibrée dans un seul sens : celui de l’obéissance au pouvoir politique et
du Medef. Jamais depuis la fin de la guerre.

L’autocensure règne en maître : les grands médias deviennent les sherpas de la
pensée unique. L’impertinence ne survit encore que dans quelques très rares
rédactions et dans les médias alternatifs affranchis des grands groupes financiers.

La droite dure et violente bafoue les droits fondamentaux et porte des atteintes
récurrentes aux médias et donc à la démocratie. Il est urgent pour l’ensemble du
mouvement social et notamment les travailleurs des médias, journalistes et non
journalistes, d’unir leurs forces et dire non à la régression sociale programmée. Cette
lutte ne peut avoir lieu individuellement. Elle doit passer par une forte syndicalisation,
seule manière de s’organiser face au pouvoir en place.

Pour résister, nous appelons les travailleurs des médias et
l’ensemble du mouvement social à :

  • Résister lorsque le gouvernement Sarkozy utilise les médias pour faire présenter les
    mesures anti-sociales comme des lois aussi irréfutables que les lois de la nature.
  • Résister à l’envahissement des sondages, instruments trop souvent destinés à
    formater l’opinion publique et à remplacer l’analyse critique par la propagande.
  • Résister au matraquage financier qui tend à transformer tout auditeur ou lecteur
    en investisseur, boursicoteur…
  • Résister au démantèlement des services publics de l’information.

Paris, le jeudi 4 octobre 2007

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