La pauvrete, au chateau de Versailles ? Oui ça existe !

Au Château de Versailles, la pauvreté ? Oui, ça existe !

Le Château de Versailles : une image glamour, le luxe à la française, ses soirées jet-set…Pourtant derrière les belles façades, certains employés du Château vivent avec des revenus inférieurs au seuil de pauvreté.

Comment est-ce possible ?

Il existe au Château de Versailles des contractuels à temps incomplet. Ceux-ci travaillent tous les week-end (40% d’un temps plein) . Il touchent pour cela moins de 600 euros par mois. Pour certains, étudiants vivant chez leurs parents, cette situation ne pose pas de problème. Mais un certain nombre d’entre eux, qui ne possèdent pas d’autres revenus, souhaiteraient voir leur quotité de travail augmenter. Avec un taux de chômage important, il est difficile de trouver un deuxième travail. Or moins de 600 euros, c’est en France le seuil officiel de pauvreté. Ces vacataires sont victimes de ce qu’on appelle le temps partiel imposé.

Cette situation peut-elle être changée ?

Il faut savoir qu’un contractuel à temps incomplet peut voir sa quotité de travail augmentée, selon la législation, à hauteur de 70% d’un temps plein. Pour cela, il faut que l’administration, qui l’emploie, ait des besoins de fonctionnement justifiant cette augmentation. Or la direction du Château de Versailles déclare avoir besoin de l’équivalent de 26 contrats à 60% selon un document qu’elle a remis aux organisations syndicales.
Est-ce alors un problème de financement ? Ces vacataires ne sont pas payés par le Ministère de la Culture, mais directement par le Château de Versailles. Or dans le rapport d’activité 2006, de l’Etablissement Public de Versailles, il est écrit : « Tous les ratios financiers « classiques » montrent la bonne situation financière de l’EPV en 2006 : l’excédent brut d’exploitation se situe à hauteur de 1,9 M€, le résultat d’exploitation est proche de 2,2 M€ en progression de 1 M€ par rapport à 2005 et le chiffre d’affaires a progressé de 5,5 M€ en 2006 par rapport à 2005 ».

Vous ne trouvez pas cette situation normale, nous non plus ! Vous pouvez le dire en laissant un message sur le site du Château de Versailles.

Section Sud Culture Versailles.

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Assedic et Numéro d’objet

Ca y est, le numéro d’objet sort officiellement au 1er avril 2008, sans aucune information complémentaire concernant les lieux d’accueil, les prestataires techniques et le guichet unique (GUSO) et sans non plus aucune information sur les critères d’attribution et à ce jour sans
aucune information de l’assedic vers les structures employeuses régulières ou occasionnelles.

CIRCULAIRE N° 2008-03 DU 12 MARS 2008En pièce jointe: La circulaire assedic 2008-03 concernant la mise en place de ce numéro.

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Le jeudi 20 mars 2008 : Tous ensemble nous pouvons faire barrage à la politique de casse du service public !

Communiqué de l’intersyndicale Culture du 11 mars 2008 : Tous ensemble nous pouvons faire barrage à la politique de casse du service public !Une nouvelle étape de la mobilisation contre la RGPP doit être franchie pour exiger de Matignon que soit entendue l’opposition totale des agents à voir vider leur ministère de toutes ses responsabilités et de ses moyens d’intervention pour une véritable politique publique culturelle.

Lire ci-contre le communiqué intersyndical d’appel à la grève et la manifestation nationale du jeudi 20 mars 2008.

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Attention : Danger imminent menaçant les écoles d’architecture

Attention : Danger imminent menaçant les écoles d’architecture

La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) que le gouvernement met en place a une signification particulière au Ministère de la Culture, notamment pour les écoles d’architecture. La ministre a d’ores et déjà fixé un objectif de réduction de 20% du budget du ministère à travers une vaste opération de réorganisation et de « modernisation ». Ce qui est aujourd’hui encore un projet discuté et préparé pour l’après des élections municipales va rapidement se révéler destructeur pour la jeunesse et l’avenir de ce pays.

Il serait impensable que les organisations syndicales qui défendent les intérêts des usagers du service public et de ses personnels et la continuité de sa qualité, assistent en silence et dans l’immobilité à la mise en oeuvre d’un démantèlement programmé du Ministère de la Culture qui ouvre la voie à des privatisations déclarées ou déguisées des secteurs de l’enseignement, artistiques ou médiatiques ; impensable que les principales victimes désignées de ces politiques –les écoles d’architecture- soient détruites sans réaction de notre part. Ceci, non pas tant pour sauvegarder les acquis des agents, administratifs, enseignants et chercheurs, mais surtout pour défendre les intérêts des étudiants auxquels ce service public appartient et qu’aucun gouvernement ne pourra leur retirer sans réaction virulente.

La France compte moitié moins d’architectes que la moyenne européenne, la demande de nouveaux architectes se fait massive alors que des pans entiers de la profession partent à la retraite. Malgré cela les étudiants en architecture continuent à coûter à la communauté nationale trois fois moins qu’ils ne coûtent en moyenne européenne. Ces étudiants qui constituent 60% du ministère de la culture ne lui coûtent que 30% des subventions.

La réforme du LMD a été menée de façon superficielle, en malmenant dans les faits le statut du diplôme professionnalisant ; elle montre l’improvisation de l’administration et son incapacité à saisir les impératifs pédagogiques, en se contentant d’afficher des pseudo-réussites alors que le terme clé de la réforme, le doctorat, ne voit aucun moyen nouveau mis en place. Cet amateurisme politique entraîne le retard de la mise en réseau des écoles et de leurs centres de recherche ; la mise en place du doctorat tarde énormément faute de mise en œuvre du statut d’enseignant-chercheur, du développement d’une recherche originale, de liens sérieux avec les écoles doctorales. La HMONP a été mise en place sans moyens, sans garde-fous vis–à–vis de la profession. En effet, la prise en charge financière des stagiaires diplômés ne doit-elle pas être reconsidérée d’urgence ?

Alors que la ministre de l’éducation nationale annonce l’augmentation tangible des budgets pour former les étudiants de l’université, aucune voix ne s’élève pour que soient augmentés les budgets permettant la formation des étudiants en architecture.

Briser la continuité du service public n’est ni une modernisation ni un gain de performance mais un gaspillage

La politique de démantèlement du service public de l’enseignement de l’architecture est incohérente. Depuis l’adoption de la réforme LMD nous avons toujours répété que cet alignement sur les standards européens nécessitait une intervention accrue de l’Etat et un renforcement des structures de l’enseignement en lui accordant plus de moyens, en facilitant la constitution d’équipes enseignantes stabilisées et efficaces, en mettant l’accent sur les nouveaux efforts d’innovation et de création nécessaires.

Or, la politique actuelle efface les écoles d’architecture des priorités du ministère, la lettre de mission de la ministre d’août 2007 les ignore : elle ne les cite pas. Cette politique ne permet pas aux organisations du personnel de participer aux discussions sur le changement des statuts des établissements, elle ne répond pas aux demandes d’accroissement des moyens pour mettre en œuvre les réformes pédagogiques, mais elle comporte implicitement une décision de réduire le rôle de la culture dans la société bien loin des rodomontades présidentielles sur la politique de civilisation. Est-il étonnant que l’enseignement de l’architecture soit minoré ? Est-il étonnant que la politique culturelle telle que la conçoivent nos dirigeants aboutisse au démantèlement du Ministère de la Culture ? Si les écoles d’archi n’ont plus leur place dans la culture, où doivent-elles s’ancrer ? La question mérite d’être posée et largement débattue.

Les écoles d’architecture ont toujours été les mal-aimées de ce ministère, en effet depuis leur rattachement aucun effort sérieux pour les développer n’a été entrepris : ce n’est pas un bâtiment neuf par décade qu’il faut mais dix, ce n’est pas une politique de l’image à travers un monument unique par décade qui répondra aux besoins des écoles de se développer et de se moderniser spatialement. De plus, les écoles d’architecture arrivent à un moment crucial de leur histoire : celui du départ à la retraite de la moitié de leurs enseignants dans les quelques années à venir. Cette conjonction de la politique ministérielle actuelle et de l’évolution propre aux écoles d’architecture risque fort de générer une crise grave qui aboutirait à leur démantèlement pour les besoins d’une pseudo rationalisation. Or, celle-ci ne sert qu’à masquer un désengagement total, une contradiction de fait avec les réformes exigées précédemment et un abandon du service public.

Non au modèle post-soviétique de privatisation des services publics de l’enseignement et de la recherche en architecture

La privatisation de nombre des services qui dépendaient du ministère ainsi que la politique générale du gouvernement au niveau de l’enseignement supérieur ne copient pas seulement un quelconque modèle anglo-saxon basé sur la constitution de contre-pouvoirs s’équilibrant dynamiquement. Elles créent des pouvoirs locaux non-encadrés. La façon de conduire les réformes actuelles ne peut que déboucher sur des appropriations par des groupes qui profiteraient ainsi de la privatisation de fait des pans entiers de la culture. A travers le renforcement autoritaire du rôle des directeurs et la réduction du dialogue entre les acteurs concernés, c’est le modèle post-soviétique que l’on nous prépare, un modèle où règneront des autocrates qui marginaliseront toute contestation, critique ou innovation. Un modèle où la précarité des statuts des personnels va être accrue et le contrôle sur la qualité des enseignements relâché au profit de gestions non-régulées. La culture peut-elle être réduite au statut de marchandise et les écoles d’architecture au rang de prises de guerre de groupes aux intérêts contraires ou divergents de celui des étudiants ?

Ces fausses réformes pour un vrai démantèlement préparées sans transparence et sans discussion ouverte, ces réformes dont l’objectif n’est qu’un rabais comptable, vont appauvrir la richesse nationale et aboutir à des pertes massives de capital foncier, humain ou symbolique. Alors que le gouvernement veut changer de méthodes de calcul de la richesse nationale, nous disons haut et fort que la culture est une richesse qui ne se mesure pas qu’en termes financiers. Nous disons haut et fort que ce n’est pas dans les écoles d’architectures que l’on peut faire les 20% d’économies exigées par la ministre en décembre.

SNE-SUP-FSU et SUD-Culture Solidaires dénoncent les politiques actuellement mises en place qui visent à assassiner le service public de l’enseignement de l’architecture et appellent à la plus vaste mobilisation des personnels, administratifs et enseignants, qui vont être plongés dans la précarité ainsi que qu’à la mobilisation des étudiants dont l’avenir sera fermé par des formations au rabais.

NON à la révision des politiques publiques que l’on nous prépare, OUI à l’unité syndicale pour imposer un dialogue social et sauver le service public.

Avec l’ensemble du mouvement syndical

Demandons la création d’une Direction de l’Enseignement et de la Recherche au sein du Ministère et signons la pétition de l’intersyndicale sur la RGPP massivement

Exigeons la stabilisation des institutions, des personnels et des programmes pédagogiques pour assurer la continuité du service public

Expliquons la nécessité de la création massive de postes et leur définition impliquant l’ouverture de l’enseignement sur la recherche et le renforcement de la professionnalisation des diplômes et non pas leur affaiblissement et leur banalisation

Défendons une conception de l’architecte comme homme de culture et de l’architecture comme acte de création culturelle et de renforcement du lien social et citoyen et dans la maîtrise de la qualité de l’environnement

Affirmons notre conception de l’architecture non pas comme vecteur de spéculation foncière (on a vu ce qu’il en est aux USA) mais porteur d’une modernité architecturale soucieuse de la qualité et de la durabilité des interventions et de la création de cadres de vie humanisés

Offrons toute l’information nécessaire aux étudiants pour qu’ils occupent une position centrale dans la définition de leur avenir et pour qu’ils se mobilisent de façon unitaire avec les personnels

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