Pour une grande journée nationale de grève et de manifestation le jeudi 20 mars

Le jeudi 21 février, plus de 800 agents de la Culture se sont rassemblés sous les fenêtres
de Christine Albanel à l’appel de l’intersyndicale du ministère de la culture pour dire
haut et fort leur refus de la RGPP.

La force de la grève dans les services et les établissements a assurément constitué une
étape décisive de la lutte contre une « réforme » qui vise directement le ministère dans
ses missions fondamentales, dans ses structures, son organisation et qui menace
explicitement les personnels dans leurs statuts.

Si la mobilisation des agents ne cesse de s’amplifier, c’est qu’ils savent pertinemment que
cette offensive gouvernementale contre le ministère et plus largement contre les
services publics dans leur ensemble risque fort de déboucher sur un vaste plan social ne
disant pas son nom.

Si le 21 février fut « une mobilisation particulièrement réussie », nous sommes résolus à
aller, tous ensemble, encore beaucoup plus loin pour dire NON à la RGPP.

Ainsi, l’intersyndicale du ministère réunie ce jour confirme sa décision de proposer à
tous les personnels de la Culture

une grande journée nationale de grève
et de manifestation le jeudi 20 mars.

La manifestation partira du Palais-Royal en direction de Matignon pour adresser ce
message clair au Premier ministre et à son gouvernement : la RGPP ne passera pas !

Comme elle s’y est également engagée, l’intersyndicale proposera aussi dans les
prochains jours plusieurs rendez-vous d’action.

Elle appelle en outre les personnels, partout, dans toute la France, à poursuivre le
mouvement pétitionnaire « Non à la RGPP, outil de saccage du service public! ». Cette
pétition qui rencontre déjà l’adhésion de très nombreux agents sera portée à François
Fillon le 20 mars.

Continuons notre combat pour la défense
et le renforcement du ministère de la Culture !
C’est tous ensemble que nous allons faire échec à la RGPP !

26 février 2008

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Enchères sur la culture !

Lettre ouverte aux visiteurs du Musée national Picasso :

Enchères sur la culture !

« Tous ces objets précieux qu’on tenait loin du peuple, ou qu’on ne lui montrait que pour le frapper d’étonnement et de respect, toutes ces richesses lui appartiennent. » Circulaire du Comité de l’instruction publique de la Convention nationale, Instruction sur la manière d’inventorier et de conserver, dans toute l’étendue de la République, tous les objets qui peuvent servir aux arts, aux sciences et à l’enseignement, 1793.

Cette conquête sociale, issue de la Révolution Française, se voit aujourd’hui gravement menacée par le projet de révision générale des politiques publiques (RGPP) voulu par Nicolas Sarkozy, président de la République française.

En effet, le Ministère de la Culture est le premier cobaye de cette réforme visant à démanteler le service public pour en réduire le coût.
Fusion des directions centrales, baisse des crédits du ministère de 20 % sur trois ans, changement de statut des établissements et des personnels (auquel s’adjoint le développement de l’emploi précaire : intérim, CDD, temps partiel), désengagement de l’Etat dans la gestion des musées par le transfert à une entreprise à caractère public, mais de droit privé (la RMN) ou aux collectivités territoriales, autofinancement des musées par la mise en place de projets de location ou de vente des collections publiques pour compenser le désengagement financier de l’Etat. Il s’agit d’une privatisation masquée assortie d’une précarisation des personnels, présageant la fin du service public au service du public!!!

C’est un tournant décisif et singulièrement grave dans l’histoire des politiques culturelles en France : l’idée même que la culture relève d’une responsabilité publique sur l’ensemble du territoire national et donc l’idée d’un patrimoine culturel en tant que bien commun de la Nation est aujourd’hui remise en cause. Le dogme du « moins d’Etat » entraîne une réduction des missions et des moyens d’interventions du Ministère de la Culture qui ne représentent pourtant qu’à peine 1 % du budget de l’Etat.

Tous ces projets visent à la rentabilisation du Patrimoine, réduit à une vulgaire marchandise. Un député UMP, Jean-François Mancel, est allé jusqu’à déposer un projet de loi visant à classer les œuvres appartenant à la nation en deux catégories : celles inaliénables en tant que « trésors nationaux » et celles « libres d’utilisation » qu’on pourrait vendre au plus offrant.

Ce qui se passe actuellement au sein du Musée national Picasso constitue un avant-goût de cette politique. En effet, un projet de rénovation du musée est envisagé. L’Etat, dans sa logique de désengagement, ne financera pas du tout les travaux. La directrice de l’établissement pour récolter les fonds nécessaires a donc choisi d’entamer un cycle international d’expositions itinérantes d’une grande partie des œuvres du musée. La collection permanente dans son intégralité n’est donc plus visible depuis plusieurs mois et ce pour plusieurs années. Ce genre de pratique tendra à se généraliser avec la RGPP au détriment de tous les visiteurs des musées nationaux.

Face à cette régression historique, attaquant de plein
fouet l’exception culturelle française,
nous invitons les visiteurs du Musée national Picasso à se joindre aux personnels du Ministère de la Culture

  • Pour le retrait de la RGPP.
  • Le maintien de la Direction des Musées de France.
  • Le maintien des Musée nationaux-SCN dans leurs statuts actuels.

Pour affirmer, tous ensemble, que la culture ni ses agents
ne sont des marchandises !

Le mercredi 20 février 2008.
Les personnels du Musée national Picasso.

Ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est la fin des Musées nationaux tels qu’ils ont été crées à l’origine.

Les personnels du Musée National Picasso sont très inquiets quant à l’avenir du Ministère de la Culture. En effet, ce ministère est le premier à passer au crible de la révision générale des politiques publiques (RGPP) voulu par Nicolas Sarkozy, président de la République Française. Une note du directeur de cabinet de la Ministre de la Culture Christine Albanel est très clair quant au attention du gouvernement en ce qui concerne les Musées de France : « le conseil de modernisation des politiques publiques du 12 décembre 2007 a préconisé un processus de modernisation du secteur des musées qui permette de rendre un meilleur service aux usagers à un moindre coût pour les finances publiques. »

C’est un tournant décisif et singulièrement grave dans l’histoire des politiques culturelles en France : l’idée même que la culture relève d’une responsabilité publique sur l’ensemble du territoire national est aujourd’hui remise en cause. Le dogme du « moins d’Etat » entraine une réduction des missions et des moyens d’interventions du Ministère de la Culture qui ne représente pourtant qu’à peine 1 % du budget de l’Etat.

L’objectif du gouvernement est effectivement de baisser les crédits du Ministère de 20 % sur trois ans.

De désengager le ministère de la gestion des musées nationaux par le transfert vers une entreprise de droit privé ou les collectivités territoriales.

Face à ce désengagement de l’état, les musées devront pour s’autofinancer mettre en place des projets de location ou de vente des collections publiques.

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COMBATTRE ENSEMBLE OU MOURIR CHACUN DANS SON COIN !

COMBATTRE ENSEMBLE OU MOURIR CHACUN DANS SON COIN !

Les personnels du ministère étaient nombreux aux colonnes de Buren pour clamer haut et fort leur rejet de la RGPP, synonyme de casse du ministère et de ses missions. Mais la lutte contre la casse de la politique culturelle menée par le gouvernement nécessite la convergence des personnels du ministère de la Culture, de l’ensemble des acteurs culturels qui sont menacés par la baisse ou la suppression des subventions et du public. SUD Culture Solidaires soutiendra donc toutes les initiatives qui vont dans ce sens. C’est pourquoi nous appelons à participer nombreux à la JOURNEE DE MOBILISATION NATIONALE CONTRE LE DESENGAGEMENT DE L’ETAT DANS LA CULTURE qui se déroulera le 29 février 2008, à 15H, place du PALAIS ROYAL (PARIS).

Voici l’appel de L’UFISC (Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles).

Nous appelons les publics, l’ensemble des compagnies, les lieux, les
associations d’éducation populaire, les artistes amateurs et professionnels, les bénévoles, les élus locaux, les directeurs des affaires culturelles, les médias, et tous ceux qui pensent que la culture de proximité et la diversité artistique ne doivent pas disparaître, à se rassembler dans toutes les régions de France vendredi 29 février.

Diversité artistique et culturelle en danger

L’Etat a décidé de réduire le budget qu’il consacre à la culture.

Les acteurs culturels commencent l’année 2008 dans la plus complète
incertitude concernant leurs financements. Les plus touchées par ce
désengagement de l’Etat sont les associations artistiques et culturelles, compagnies, salles de spectacles, lieux d’accompagnement des pratiques amateurs qui constituent le vivier de la création et de l’innovation, et sont par leur proximité les premières interlocutrices des populations.

Les baisses annoncées touchent au financement de la création et de la diffusion.

Mais plus encore, à l’heure où l’éducation artistique et le droit à la culture pour tous sont affirmés comme prioritaires par le Président de la République, ce sont les aides aux actions culturelles en zone rurale, dans les quartiers, les écoles, les hôpitaux, les prisons qui sont largement diminuées, voire annulées.

L’Etat, en se désengageant, démantèle le maillage artistique et culturel français, renforce les inégalités territoriales, lamine l’action de proximité et confine les populations à l’offre unique et globale des industries du divertissement.

L’Etat refuse de voir l’importance économique, sociale et symbolique des milliers d’équipes qui font la dynamique artistique et culturelle de notre pays.

En faisant reposer les baisses de crédits sur des structures qui sont parmi les plus fragiles du champ culturel, et en centralisant ses moyens sur ses propres institutions, l’Etat met en danger la diversité artistique et culturelle en France.

Il n’y a pas de diversité artistique et culturelle sans diversité des initiatives sociales et économiques et sans reconnaissance réelle du droit culturel de tous les citoyens.

Par cet appel, l’UFISC demande l’arrêt immédiat des baisses annoncées par l’Etat, la concrétisation d’une politique ambitieuse, innovante et démocratique, prenant en compte l’ensemble des acteurs, la mise en place d’espaces de concertation en régions.

SIGNATURES DE L’APPEL :

  • L’UFISC (Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles) qui regroupe
  • LA FEDERATION – Association professionnelle des arts de la rue
  • FEDUROK – Fédération des lieux de musiques amplifiées/actuelles
  • SYNAVI – Syndicat national des arts vivants
  • SCC – Syndicat du Cirque de Création
  • FSJ – Fédération des Scènes de Jazz et de musiques improvisées
  • CITI – Centre International pour le Théâtre Itinérant
  • RESEAU CHAINON – Fédération des Nouveaux Territoires de l’Art
  • ACTES IF – Réseau solidaire de lieux culturels franciliens
  • RIF – Confédération des réseaux départementaux de lieux de musiques actuelles/amplifiées en Ile-de-France
  • SMA – Syndicat national des petites et moyennes structures non lucratives de Musiques Actuelle
  • ZONE FRANCHE – Fédération des musiques du monde

Avant le 29 février, retrouvez toutes les infos sur cette mobilisation, à Paris comme dans les autres régions sur le site 29fevrier.over-blog.com ; Contact mail / 29fevrier@gmail.com

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Pas de licenciement pour DAVID GAUDINEAU, secrétaire de la section SUD Culture Solidaires à la Comédie Française

« Quand la Direction de la Comédie Française use de motifs fallacieux pour licencier un syndicaliste de SUD Culture Solidaires ».


Pas de licenciement pour DAVID GAUDINEAU,
secrétaire de la section SUD Culture Solidaires à la Comédie
Française et ex-délégué syndical.

La direction de la Comédie Française s’illustre actuellement par un comportement anti-social :
Un de ses agents fait l’objet d’un entretien préalable et d’une mesure de licenciement.

Le compte rendu de l’entretien préalable et la lettre de licenciement sont un catalogue de faits
mineurs qui ne constituent en aucun cas une faute lourde, mais ont l’avantage, par un effet
d’accumulation, de donner une apparence de sérieux et de justifier un licenciement qui arrange bien
l’établissement puisque cela décapite une section SUD en voie de formation et d’implantation.

Malgré nos demandes réitérées de reconsidérer cette décision disproportionnée par rapport aux
faits reprochés, nous n’avons obtenu qu’un bref rendez-vous.

Ces agissements se font dans un établissement qui symbolise la Culture et l’humanisme, contre un
camarade, viscéralement attaché à son établissement, qui s’est investi dans le travail de lutte
interprofessionnelle pour la sauvegarde des régimes spéciaux de retraite de la Comédie Française.

L’Administration de la Maison de Molière tente ainsi de se débarrasser d’un militant syndical gênant
parce qu’il lutte contre les disparités salariales du service accueil, ce qui a entraîné l’intervention de
l’inspection du travail qui a exigé que la direction réponde à son intervention.

C’est bien un syndicaliste qu’on licencie, et devant la fin de non-recevoir qui nous a été signifiée,
hier 21 février, par la direction de cette institution, nous appelons à des rassemblements réguliers
sur la place Colette afin d’exiger la réintégration immédiate de notre camarade et la levée des
procédures de licenciement.

DAVID pourra compter sur le soutien de SUD.

Paris, le 22 février 2008

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21 février : Une mobilisation particulièrement réussie !

Ce jeudi, plus de 800 agents de la Culture se sont rassemblés rue de Valois sous les fenêtres de Christine Albanel à l’appel de l’intersyndicale du ministère de la Culture.

Un très grand nombre de services et d’établissements étaient en grève et très souvent fermés ou fortement perturbés : Le Louvre, Versailles, Fontainebleau, Compiègne, Orsay, Pompidou, la BPI, St Germain, Picasso, Cluny, l’Orangerie, Adrien Dubouché, Malmaison, St Cloud, Ecouen, Bonaparte, Pau, Magnin, Brou, les Services des administrations centrales, la DMF, la RMN, la BNF, les Archives Nationales, l’Inrap etc.

3000 signatures de la pétition nationale intersyndicale «NON A LA RGPP, OUTIL DE SACAGE DU SERVICE PUBLIC» ont été recueillies en moins d’une semaine ! Depuis lundi de très nombreuses assemblées générales se sont tenues partout sur l’ensemble du ministère de la Culture.

Il s’agit là, d’une mobilisation exceptionnelle et décisive qui exprime le rejet des personnels de la RGPP et leur attachement à leurs statuts.

Les personnels sont en effet déterminés à combattre une « réforme » très clairement porteuse de dislocation du ministère de la Culture et de profonds reculs sociaux.

C’est l’ensemble des politiques publiques de la culturelle qui sont remises en cause par la RGPP comme l’ont justement dénoncé toutes nos fédérations (FSU – UGFF-CGT, Fédération du Spectacle CGT, FERC CGT, FAE-CFTC, Fédération de la communication et spectacle CFTC, Solidaires Fonction Publique, UNSA Education, FNEC-FP-FO ) présentes à la conférence de presse du 20 février.

Cette lutte se situe bien au cœur d’un mouvement plus large pour la défense et le renforcement des services publics attaqués aujourd’hui avec une rare violence par le gouvernement, sous la férule du Président de la République.

La délégation des organisations syndicales du ministère a porté auprès du cabinet de la ministre la revendication principale des personnels : « Le retrait de la RGPP ! ».

Le cabinet a répondu de manière dilatoire : « Nous ne pouvons pas retirer des mesures qui n’existent pas ».

Face à cette hypocrisie et à cette fin de non recevoir, la délégation a refusé de continuer plus longtemps pour rendre compte aux personnels rassemblés devant le ministère.

L’intersyndicale s’adresse immédiatement au Premier ministre pour obtenir un rendez-vous sur le devenir du ministère de la Culture menacé de démembrement suite aux annonces gouvernementales du 12 décembre 2007.

Elle se réunira le lundi 25 février afin de proposer à tous les agents du ministère une série d’actions permettant d’amplifier encore le rapport de forces.

Dès ce soir, elle décide de proposer aux personnels une grande journée nationale de manifestation et de grève au cours du mois de Mars. Elle remettra à cette occasion toutes les pétitions nationales auprès du gouvernement.

L’intersyndicale appelle tous les personnels à participer demain vendredi 22 février aux Assemblées Générales afin de décider tous ensemble des suites à donner au mouvement.

21 02 2008 – 20h

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