TEP doit tenir ces engagements ! Respecter les droits des agents du nettoyage !

Aujourd’hui, lundi 8 mars, les salariés de la société TEP, qui assurent le nettoyage du site de Tolbiac de la BNF, sont en grève pour défendre leurs droits.

En effet, lorsque TEP a repris le marché du nettoyage du site de Tolbiac en janvier 2009, il avait fallu plusieurs jours de grève pour l’obliger à reconnaître la validité des acquis sociaux et des conditions de travail des salariés. Malheureusement, la société TEP n’a pas tenu tous les engagements qu’elle avait alors prise. A cela se rajoute une série d’erreurs sur les paies des agents et la non-prise en compte des situations particulières de certains salariés.

Face à cela, les salariés de TEP et leur organisation syndicale, SUD, ont plusieurs fois proposé à TEP d’avoir de vraies négociations pour régler ces problèmes. Cela n’a jamais été possible, soit parce que les responsables de TEP ont annulé des réunions au dernier moment, soit parce que ces responsables ont fait seulement des déclarations orales, jamais mises par écrit, ce qui empêche toute décision sérieuse et tout suivi des dossiers. Devant cette forme de mépris à leur égard, les salariés de TEP n‘ont donc pas d’autre choix que de lutter.

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Appel à souscription pour le documentaire D’Egal à Egales

Un film de Corinne Mélis et Christophe Cordie. Avec le soutien de Canal Marches et de Corinne Bondu, productrice indépendante.

Ce film s’intéresse à des pionnières. Elles sont migrantes ou filles d’immigrants, et syndicalistes. Elles ont choisi de s’engager face à la dureté des conditions de travail et à la précarité des salariés dans les secteurs du nettoyage, du commerce, des services aux particuliers, d’industries à l’agonie, où l’on retrouve nombre de femmes issues de l’immigration.

En provenance d’Afrique du Nord et d’Afrique de l’Ouest, elles s’inscrivent dans une histoire migratoire post-coloniale qui imprègne leur cheminement individuel. Travailleuses et syndicalistes, elles bousculent les stéréotypes sur les « femmes immigrées ». Activistes en milieu masculin, elles sortent des rôles féminins attendus. Enfin, elles ne cessent de se déplacer : des banlieues de résidence à leur lieu de travail, d’un lieu de travail et d’une région à l’autre lorsque l’usine ferme ou qu’elles sont licenciées, de leur lieu de travail au syndicat, de « tournées syndicales » en négociations, de réunions en manifestations, de l’espace public aux espaces privés.

Traversant et retraversant ces multiples frontières, elles incitent leurs interlocuteurs à modifier leur regard sur les femmes, sur les immigré-e-s, sur les ouvrièr–e–s et les précaires. Elles sont peu nombreuses dans ce cas : Nora, l’assistante maternelle dont les premiers pas de secrétaire générale ouvrent le film est l’une de ces pionnières, tout comme Dorothée, Keira, et Anissa.

Par–delà les conflits du travail, elles nous racontent une démarche d’émancipation individuelle et collective dans une société où sexisme et racisme restent d’actualité, tandis que s’accentue la précarisation du salariat. Dans l’espoir d’être traitées, enfin, « d’égal à égales ».

Tourné hors des circuits traditionnels de production, ce film est aujourd’hui en cours de montage et a besoin de votre soutien financier pour le mener à terme et le diffuser.