Condamnation de la BNF sur les retenues illégales pratiquées pour les jours de grèves

Quand la direction de la Bibliothèque Nationale de France prend des libertés avec les retenues pour jours de grève ….

TEL EST PRIS QUI CROYAIT PRENDRE !

Depuis plusieurs années, les responsables de la Bibliothèque Nationale de France se sont régulièrement illustrés en attaquant au porte-monnaie les vacataires à temps incomplet qui luttaient pour obtenir des droits les plus élémentaires. Pour chaque jour de grève, ceux-ci se voyaient illégalement retenir deux trentièmes de salaire, soit le double autorisé.
SUD Culture Solidaire s’est constamment insurgé contre cette mesure, dénonçant le caractère illégal et antisocial de cette décision qui a entrainé que des salariés pauvres se voyaient ponctionner deux fois leur salaire quotidien.
N’ayant pu obtenir satisfaction dans le cadre du dialogue sociale, notre organisation syndicale, en s’appuyant sur le cas particulier d’un agent, a porté l’affaire devant le tribunal administratif de Paris. Le 30 juillet celui-ci a condamné l’établissement à modifier sa politique en matière de retenue de salaires pour jours de grève et l’a enjoint à régulariser les jours de grève indument prélevés en 2004 et 2005.
Suite à ce jugement, le Directeur délégué aux ressources humaines a proposé à cet agent de régulariser sa situation. Pour SUD Culture Solidaires, il n’était évidemment pas possible d’en rester là, et nous avons exigé que tous les agents spoliés de leurs droits depuis décembre 2004 soient remboursés.

Ce sera bientôt chose faite. Toutes les situations seront régularisées. Pour l’ensemble des jours de grève effectués depuis 2004, le décompte se fera sur le principe du 1/30ème et la différence sera remboursée. Il faut que chaque agent fasse la démarche auprés de la DRH par courrier en indiquant les dates des jours de grèves ou en s’appuyant sur ses fiches de paies.

Pour l’avenir, l’administration s’est engagé à appliquer la règle du 1/30e du salaire par jour de grève.

En s’appuyant sur ce jugement, SUD Culture Solidaires exige donc du ministère qu’il veille à ce que l’ensemble de ses services et des établissements publics sous sa tutelle respecte au moins cette jurisprudence et fasse en sorte que les retenues n’aillent pas au-delà du 1/30ème .

Pour SUD Culture Solidaires, l’exercice de la tutelle n’est pas celle prônée par la RGPP, à savoir un moyen pour forcer les établissements à réduire leur plafond d’emploi ou la masse salariale, mais un outil afin que les droits des personnels soient mis en œuvre et respectés.

SUD Culture Solidaires, le 30 septembre 2008.

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Embrigadement des agents de l’INRAP

Pour compenser partiellement la réforme de la « carte militaire », le gouvernement a eu une lumineuse idée : délocaliser en province les 150 agents du siège parisien de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives… Bien entendu, sans se préoccuper de la vie de ses agents ni des risques de désorganisation que cette mesure va entraîner sur le fonctionnement même de cet établissement.

La section Sud Culture Solidaires de l’Inrap est bien entendu aux côtés de leurs collègues pour soutenir leur mobilisation.

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La chasse aux « SUD » est fermée !

Suite à l’entrevue entre notre syndicat et la direction du musée du Louvre, la procédure de sanction disciplinaire individuelle à l’encontre des 5 militants de SUD Culture (pour l’action syndicale contre la location d’espace au salon des marchands d’armes Eurosatory) a été levée et aucun rapport ne sera mis dans leur dossier administratif.

Henri Loyrette reste convaincu que ce type d’action est plus politique que syndicale et qu’elle peut nuire au Louvre en terme d’image pour le service de la surveillance et qu’elle demeure condamnable (puisqu’elle aurait pu conduire à un incident ou mettre en danger les agents eux-mêmes). Il a reconnu le caractère respectable des motifs syndicaux qui animent SUD Culture et ses militants sur ce sujet, bien qu’il ne les approuve pas politiquement.

Il n’a pas remis en cause la probité professionnelle des agents concernés et nous avons pu le détromper sur des accusations faites aux agents (utilisation de clefs du musée, création d’un badge pour se rendre dans les locaux du tube notamment). A ce sujet un rendez-vous entre Carole Etienne Boisseau, DRH du musée, un membre de la direction de la surveillance et les agents concernés est prévu pour dissiper tout flou sur le sujet et arrêter, s’il en était besoin, des propos visant à discréditer les agents adhérents à notre syndicat comme n’ayant pas leur place dans la surveillance et la sécurité du musée.

Nous avons réaffirmé que, pour notre syndicat, tout « mécénat » n’est pas bon à prendre et que le lien ainsi créé entre un des plus prestigieux établissements publics culturels et le commerce des armes est nuisible aux intérêts moraux de notre pays. Nous avons demandé encore une fois l’arrêt de la mise à disposition des espaces du musée à Eurosatory.

Par ailleurs, nous avons rappelé au président directeur que la Charte éthique des mécénats n’avait cette année encore pas été respectée. Les agents ne sont toujours pas informés par l’administration du nom des loueurs d’espaces, afin de leur permettre de s’inscrire ou pas à des « heures mécénat » en toute connaissance de cause. Henry Loyrette a déclaré que le musée devait aussi tirer leçon de l’incident et a proposé qu’une réunion entre la DRH et le syndicat soit programmée pour aborder à nouveau le sujet de la charte.

Pour finir nous tenons à affirmer ici qu’aucun des militants de SUD Culture ne veut « ternir » l’image du Service de la Surveillance ni le professionnalisme des agents qui en font partie (quel que soit leur grade).

Notre syndicat et les militants concernés tiennent à remercier très chaleureusement tous les collègues qui leur ont apporté du soutien soit en parole soit en signant la pétition. Ceci nous a prouvé que notre travail syndical est reconnu et apprécié, ce que la direction n’a pu que constater. Nous remercions aussi la section CGT signataire de notre courrier commun dont le Directeur était le destinataire. Notre section demeure persuadée que l’union intersyndicale et le soutien des collègues ont été très importants pour nos militants et pour le retrait de cette menace de sanction.

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La chasse aux « SUD » est-elle ouverte ?

La chasse aux « Sud » est-elle ouverte ? (Tract Section Louvre – Août 2008)SUD n’a jamais caché son hostilité à l’existence du salon Eurosatory, ne se lassant pas d’afficher son indignation, par le biais cette année d’une lettre ouverte adressée à la ministre de la Culture, d’un tract diffusé aux agents, aux visiteurs, d’un appel au rassemblement prévu le 17 juin place du Palais Royal (à l’initiative notamment de l’Union Pacifiste), d’une interview diffusée sur France Inter, d’un petit article dans le Canard Enchaîné…

Souhaitant tempérer les ardeurs des participants à cette manifestation guerrière et archaïque, plusieurs de nos militants ont « tenté » une action syndicale…

Pour lire la suite ouvrez la pièce jointe.

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