SUD Culture Solidaires partage l’expression de Solidaires Paris et continuera d’être dans la lutte aux côtés des Sans Papiers contre leurs expulsions et pour la régularisation de toutes et tous.
Modèle d’Art plastique ? Pas un modèle de statut social !
Depuis de longs mois maintenant, les modèles d’art plastique luttent pour obtenir
de dignes conditions sociales, tandis que l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts
et le ministère se renvoient la balle, sans avancer de proposition concrète…
. Indispensables à l’enseignement dans les ateliers et écoles d’art, les modèles sont
payés moins de 11 euros nets de l’heure à l’ENSBA.
- Nous demandons le doublement de cette rémunération, alignée sur la grille
des assistants d’enseignement, et non plus celle de personnels administratifs qui ne
correspond pas à la réalité de notre travail.
. Vacataires, mais attachés à ce qu’il nous faut reconnaître comme un véritable
métier, ils oeuvrent dans une précarité absolue.
- Une réflexion doit être engagée au plus vite afin d’aboutir à la mise en
place d’une pratique réduisant la précarité des modèles, tant aux Beaux-arts
que parmi leurs divers employeurs.
Lors d’une entrevue récente avec des représentants du syndicat SUD-Culture,
Madame la conseillère sociale auprès de Madame Albanel admettait qu’il convenait
d’organiser un rendez-vous spécifique sur la question des modèles.
Nous avions eu le 14 mai dernier l’occasion de
remettre en mains propres notre tract à Monsieur
Frédéric Mitterrand…
C’est pourquoi nous insistons aujourd’hui :
Monsieur le Ministre, ne laissez pas tomber les
modèles, et faites en sorte qu’enfin s’ouvre la
porte de véritables négociations !
Paris, le 25 juin 2009
CoMBA, collectif des modèles de l’ENSBA,
Section SUD-Culture de l’Ensba.
Lettre ouverte au nouveau ministre de la Culture et de la Communication
2009 06 24 Lettre ouverte de l’intersyndicale à MitterrandL’Intersyndicale du Ministère de la Culture et de la Communication s’adresse au nouveau ministre.
Non à la liquidation de l’administration centrale et du ministère de la culture !
Nous ne sommes pas des emplois à supprimer !
Rassemblement parisien des personnels du Ministère de la Culture
Le 25 juin 2009 à 12h
Devant l’immeuble des bons-Enfants
(182 rue Saint-Honoré)
Plusieurs responsables politiques et personnalités (J.Ralite, M.G.Buffet, A. Le Pors, B. Hamon , P. Bloche) prendront la parole aux côtés des représentant des organisations syndicales.
Frédéric Mitterrand succède à Christine Albanel.
Accueillons-le comme il se doit !
Lisez le tract ci-dessous.
Emprunt EDF
« Sortir du nucléaire » diffuse quatre contre-publicités et déconseille très vivement de souscrire à l’emprunt EDF.
- EDF est lourdement endettée après des investissements insensés en Grande-Bretagne et aux USA
- EDF demande l’argent des Français pour construire des réacteurs nucléaires… en Grande-Bretagne
- Le parc nucléaire français et le chantier du réacteur EPR plombent aussi les finances d’EDF
EDF lance mercredi 17 juin un « grand emprunt obligataire », appuyé par une forte campagne de communication. Le Réseau « Sortir du nucléaire » diffuse quatre « contre-publicités« , alerte les citoyens sur le fait qu’il s’agit d’un investissement à risque et, de fait, déconseille très vivement d’y souscrire. Cette opération est une tentative de renflouement d’EDF, qui est menacée d’un crash industriel et financier comparable ou même pire que celui d’Airbus en 2006. En effet, EDF est très lourdement endettée pour diverses raisons :
EDF a racheté British energy fin 2008 au prix fort, environ 15 milliards d’euros. Depuis, la valeur de l’entreprise britannique s’est effondrée avec la crise financière mondiale. De plus, cet investissement insensé a été fait dans le but de construire des réacteurs nucléaires en Grande-Bretagne : pour mener à bien ce projet, EDF doit à nouveau dépenser de lourdes sommes et, pas plus tard qu’hier, a demandé des aides publiques au gouvernement britannique. Or, ce dernier a très clairement affirmé qu’il n’y aurait pas d’aides publiques pour les projets nucléaires.
Par ailleurs, toujours fin 2008, EDF a racheté (pour 5 milliards d’euros) 50% des activités nucléaires de l’électricien américain Constellation, dans le but de construire des réacteurs EPR. Or, l’EPR n’est pas certifié aux USA et ne le sera certainement jamais car il n’est pas conçu pour résister au crash d’un avion de ligne. Il s’agit donc d’un investissement insensé qui va se révéler parfaitement inutile. Qui plus est, le 23 avril 2009, l’électricien américain Ameren a annulé le projet de construction d’un réacteur EPR dans le Missouri : en l’absence de fortes aides publiques, l’électricité nucléaire est tout simplement trop chère à produire. Il ne s’agit certainement que de la première annulation d’une longue série.
D’autres part, EDF est aussi en grande difficulté concernant le nucléaire français :
- le taux de disponibilité du parc nucléaire est tombé en 2008 en dessous de 80% (cela signifie que chaque réacteur est arrêté en moyenne un jour sur cinq !) ce qui coûte de lourdes sommes à EDF dont les réacteurs sont en mauvais état et se dégradent rapidement.
- le chantier du réacteur EPR, dirigé par EDF à Flamanville (Manche) accumule les déconvenues, malfaçons, retards, surcoûts. Il semble inévitable que ce chantier soit à l’arrivée aussi catastrophique que celui d’Areva en Finlande, qui compte déjà 38 mois de retard et 2,5 milliards d’euros de surcoût. La facture finale sera de toute évidence très lourde pour EDF
EDF est donc très sévèrement endettée et son avenir peut se révéler très sombre. En 2008, son action à la bourse de Paris est passée de 80 à 40 euros. Lorsque la vérité sur l’état de ses finances apparaîtra, le destin d’EDF ressemblera peut être à celui d’Airbus voire même à celui d’Eurotunnel. Le Réseau « Sortir du nucléaire » déconseille donc vivement aux citoyens d’investir dans l’emprunt EDF : pour ne pas financer l’industrie nucléaire… mais aussi pour ne pas risquer de perdre leurs économies.
Sauvons le Centre Nationale d’Archéologie Urbaine
Dans un précédent communiqué, les organisations syndicales du Ministère de la Culture se sont élevées contre la menace de dissolution, au nom de la RGPP, du Centre National d’Archéologie Urbaine. Cette destruction représenterait une indéniable perte pour la communauté scientifique. D’ores et déjà , une pétition a été signée par de grands noms de la communauté archéologique. Nous vous invitons à faire de même :
Madame la Ministre,
Dans le cadre de la restructuration en cours du Ministère de la Culture, le Centre national d’archéologie urbaine (Cnau) est menacé de dissolution.
Le Centre national d´archéologie urbaine, fondé en 1984, est un service central du ministère de la Culture et de la Communication, délocalisé à Tours, qui relève de la Direction de l´architecture et du patrimoine : Sous-direction de l´archéologie, de l´ethnologie, de l´inventaire et du système d´information.
Le Cnau est un centre de réflexion méthodologique et d´information contribuant à résoudre les problèmes posés par l´érosion du patrimoine archéologique des villes et à diffuser les résultats de la recherche en France. Il remplit à la fois les fonctions de centre de ressources thématiques et d’observatoire de la recherche archéologique urbaine auprès de la communauté scientifique. A ce titre, le Cnau a mis en place un réseau d´échanges avec les archéologues français et étrangers, qu´ils soient professionnels ou bénévoles : services de l´État (Culture, Recherche et Enseignement : DRAC/SRA, Inrap, Universités, CNRS), services de collectivités territoriales, associations, particuliers.
Le Cnau collabore également à des travaux de recherche mis en place par d´autres organismes sur le milieu urbain. Il est fréquemment sollicité pour fournir des informations sur des thématiques précises et contribue au dialogue entre archéologues et aménageurs.
Dans le cadre de ses missions, le Cnau propose un pôle de documentation et d´information et un pôle de recherche et de formation. Outre les nombreuses publications d’ordre méthodologique, le Cnau publie et diffuse chaque année l’Annuaire des opérations de terrain en milieu urbain et le Bulletin bibliographique d’archéologie urbaine. Le Cnau assure également la coordination scientifique et l’édition de la collection des Documents d’évaluation du patrimoine archéologique des villes de France, série d’études monographiques constituant des synthèses comparables de l’état des connaissances archéologiques.
L’exceptionnel fonds du Cnau avec 11000 ouvrages et périodiques, 1060 dossiers et 27210 références, est le seul rassemblant une telle documentation en archéologie et histoire urbaines. Les chercheurs et étudiants français et étrangers y sont régulièrement accueillis.
Sa spécificité thématique sur l’espace urbain, à l’interface disciplinaire entre archéologues, historiens, urbanistes et géographes, confère au Cnau un rôle central dans la recherche en archéologie et histoire urbaines. Les enjeux scientifiques attachés aux missions du Cnau portent sur l’apport de connaissances sur l’espace urbain dans la longue durée et les réseaux de villes, sur les outils et méthodes d’analyse des villes, sur l’inscription du patrimoine dans les politiques d’aménagement et le développement urbain. Seule une structure fédératrice comme le Cnau est en mesure de contribuer au maintien de la cohérence de la Recherche en archéologie urbaine. Considérant la ville comme un objet d’étude en soi, le Cnau met à la disposition des chercheurs les ressources nécessaires à l’étude de la fabrique de l’espace urbain, des dynamiques urbaines et des réseaux d’agglomérations dans la longue durée.
Une structure comme le Cnau est indispensable afin de réunir une communauté transdisciplinaire et afin de faire émerger de nouvelles pistes de recherche. Par exemple, depuis 2001, le Cnau a mis en place un atelier de chrono-chorématique urbaine réunissant archéologues, historiens et géographes qui a permis de proposer une démarche innovante de modélisation de l’espace urbain des origines à nos jours. Les travaux de ce groupe ont été présentés le 2 juin dernier à une communauté scientifique pluridisciplinaire qui les a largement validés.
La dissolution programmée du Cnau serait le signe de l’abandon par le Ministère de la Culture de sa mission de coordination de réflexion méthodologique et de prospective. La disparition d’un tel organe unique en Europe constituerait une perte considérable pour la recherche archéologique urbaine à laquelle nous ne saurions nous résoudre. C’est pourquoi nous nous adressons à vous afin que soit maintenu le Centre national d’archéologie urbaine.
Veuillez agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre très haute considération.