Quand des responsables de la Bibliothèque Nationale de France bafouent la liberté de signer des pétitions !

Des personnels de la BnF ont décidé de signer la pétition  » Sauvons le plus
ancien musée de France” mise en ligne par l’ « Association pour la sauvegarde
du Musée des médailles et antiques », pétition destinée à empêcher la
disparition programmée du Musée du Cabinet des Médailles.

Ces agents publics ont été convoqués par le directeur des collections –
directeur général adjoint, et par le directeur du département des manuscrits
dans le dessein de leur faire retirer leurs signatures. Ceux-ci n’ont pas hésité à
rappeler abusivement le devoir de réserve, le directeur du département des
manuscrits allant jusqu’à écrire « Vous n’êtes pas autorisés à signer ce genre
de pétition mettant en cause l’Etablissement qui vous emploie, y compris à
titre personnel ».

L’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT-FO-FSU-SUD considère que les pressions et
procédés d’intimidation exercés à l’endroit de ces agents sont aussi graves
qu’inacceptables puisqu’ils remettent en cause leur liberté d’expression et
d’opinion.

Ces faits survenus sont d’une brutalité et d’un irrespect sans précédent dans
l’histoire de la Bibliothèque nationale de France. La direction de
l’établissement, saisie par les syndicats, semble pourtant se réfugier dans une
stratégie de dénégation. Aussi l’intersyndicale a-t-elle décidé de s’adresser
sans délais au Président, M. Bruno Racine.

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Déménagements en administration centrale – Les personnels passent à l’action !

A l’appel de la CGT-Culture, du SNAC-FSU et de SUD-Culture, de très nombreux collègues de
l’administration centrale du ministère de la Culture se sont réunis ce midi en assemblée générale aux Bons-
Enfants sur la question des futurs déménagements dans les services centraux.

Les prises de parole émanant de quasiment tous les services ont clairement montré l’ampleur de
l’exaspération et de la colère générées par les conditions intolérables dans lesquelles est conduite, depuis le
début, cette opération de déménagement : les personnels n’ont absolument pas leur mot à dire !

Aucune des spécificités liées à leurs missions, à leur travail quotidien et aux contraintes qui en découlent
n’ont été prises en compte. Les réalités organisationnelles et fonctionnelles, et la réalité tout court, échappent
totalement aux responsables de ce chantier. Seul compte le quantitatif : 7 m² par agent !

A la demande pressante de l’assemblée générale, le Cabinet de Frédéric Mitterrand a accepté de recevoir à 15
heures une délégation d’une vingtaine d’agents accompagnés de nos trois organisations.

A l’issue de deux heures de discussions et de témoignages précis et factuels (où beaucoup ont notamment
comparé le déménagement de 2005 et celui-ci, mené au pas de charge, avec brutalité et mépris des
personnes), nos interlocuteurs ont persisté à ânonner et à s’enfermer dans leurs dangereuses certitudes.

Excédés, plusieurs collègues ont quitté la réunion.

Le lamentable spectacle donné par l’administration n’est pas digne d’un Ministre qui crie sur tous les toits
avoir le souci des personnels de la Culture. C’est ce que nous n’avons cessé de marteler.

Par suite, la Conseillère sociale de Frédéric Mitterrand a affirmé que de réaliser les déménagements dans de
bonnes conditions primait sur la date (aujourd’hui fixée au 3 avril).

Celle-ci s’est également engagée à refaire avec nous tous un point complet des opérations sous quinzaine, les
deux semaines à venir, en plein congés d’hiver, étant mises à profit… pour dialoguer avec les agents.

Dès ce lundi, tous les responsables de services doivent impérativement présenter aux personnels placés sous
leur autorité les plans des futures implantations et recueillir toutes vos observations.

Soyons déterminés, exigeants, ne laissons rien passer,
les conditions de travail pour les années à venir en dépendent.

C’est ensemble, solidaires, et non les uns montés contre les autres,
que nous parviendrons à nous faire entendre.

Paris, le 19 février 2010, 19 heures.

Téléchargez ce communiqué ci-dessous.

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La Culture en lutte s’impose sous les ors de Versailles !

[…] La situation au château de Versailles est devenue alarmante. En particulier à cause du sous-effectif, qui est réel depuis de nombreuses années et qui va encore s’aggraver. Mais s’il y a de moins en moins d’agents fonctionnaires, les tâches et les activités elles n’ont pas diminuées. Bien sûr, cela s’est traduit par un accroissement de la charge de travail des agents restants, avec toutes les conséquences que l’on imagine sur leur santé. Mais ces agents, même en travaillant dans de plus mauvaises conditions, ne peuvent pas suffire à faire fonctionner cet établissement. Alors, pour faire face au sous-effectif, le château de Versailles embauche des vacataires, c’est-à-dire des agents précaires en CDD, qui vivent sous le seuil de pauvreté en raison du temps partiel imposé et sans aucune perspective d’avenir dans l’emploi occupé.[…]

Téléchargez et lisez ci-dessous l’intégralité de ce communiqué.

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Soutien à la Freie Arbeiter Union (Allemagne)

Le syndicat SUD Culture Solidaires, adhérent à l’Union Syndicale Solidaires (France), tient à protester contre le jugement de janvier 2010 qui interdit l’activité syndicale de la Freie Arbeiter Union au sein du cinéma Neue Babylon Berlin GmbH, alors même qu’un nombre significatif des salariés de ce cinéma en est membre. C’est aux salariés eux-mêmes qu’il appartient de choisir le syndicat auquel ils veulent adhérer et non pas au patron ou à la justice.
De plus, cette décision de justice crée un précédent dangereux, qui menace tout syndicat indépendant, combatif, alternatif ou radical en Allemagne.

Nous demandons donc à la direction de Neue Babylon Berlin GmbH de cesser sa répression anti-syndicale et de reconnaître l’existence de la section syndicale de la FAU.

Nous apportons toute notre solidarité internationale aux salariés du cinéma Neue Babylon de Berlin et aux camarades de la FAU.

Oui à la liberté syndicale, non à la répression patronale, en France comme en Allemagne.

Die Gewerkschaft SUD Culture, Mitglied des Gewerkschaftsverbandes Solidaires (Frankreich), protestiert hiermit gegen das im Januar 2010 gefällte Urteil, das die Gewerkschaftsarbeit der Freien Arbeiter Union im Kino Neue Babylon Berlin GmbH verbietet, obwohl der FAU eine relevante Anzahl von Beschäftigten dieses Kinos angehören. Die Beschäftigten müssen selber entscheiden können, welcher Gewerkschaft sie angehören wollen. Dies darf nicht Entscheidung der Unternehmer oder der Gerichte sein. Zudem schafft dieses Gerichtsurteil einen gefährlichen Präzedenzfall, der jede unabhängige, kämpferische, alternative oder radikale Gewerkschaft in Deutschland bedroht.

Wir fordern daher von der Direktion der Neuen Babylon Berlin GmbH, ihre gewerkschaftsfeindliche Repression aufzugeben und die Existenz einer Betriebsgruppe der FAU anzuerkennen.

Ja zur Gewerkschaftsfreiheit, nein zur Repression durch die Unternehmer, in Frankreich wie in Deutschland.

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DEMANTELEMENT DES DRACS : LA COLERE MONTE !

Depuis des mois SUD Culture Solidaires a questionné les responsables du ministère sur l’avenir des missions des agents de la DRAC et, plus particulièrement, ceux exerçant une fonction « financière ». Nous apprenons que disparaissent ou sont transférées vers les Centres de Services Partagés CHORUS / services facturiers les missions suivantes :

  • Frais de mission : constitution et transmission au comptable des dossiers d’état de frais
  • Rédaction des bons de commande
  • Envoi des bons de commande et des notifications de subventions de fonctionnement
  • Enregistrement des factures à leur arrivée dans le service
  • Archivage des factures
  • Toutes les saisies NDL : gestion des mandats, des OPINV, des engagements comptables, des tiers, des RIB, etc.
  • Suivi dans des tableurs (ou autres outils) des transactions passées dans NDL, des soldes d’opération, des factures payées/pas payées, etc.
  • Saisie de l’exécution dans ARPEGE
  • Saisie des charges à payer dans Orchidée (hors évaluation des provisions et autres travaux liés aux chantiers du bilan)

Nous estimons à plus d’une centaine d’ETP, les postes qui risquent de disparaître purement et simplement des DRACS. Nous refusons ces nouveaux transferts qui vont fortement les pénaliser.
Privées d’une grande partie de leurs fonctions support, c’est l’ensemble des services et de leurs agents qui, par la perte de compétences spécifiques avec lesquelles ils sont en liaison quotidienne, vont être confrontés à des difficultés de fonctionnement croissantes. Une fois de plus, les conséquences n’ont pas été préalablement évalués. C’est notamment le cas pour l’intégration des opérations en cours. Les problèmes liés à la vérification des décomptes (souvent erronés) et à la
certification du service fait apparaissent difficilement gérables par un service extérieur aux DRACS.
Les aller-retours entre DRACS et CSP ne feront qu’alourdir un peu plus la démarche. Ce sont donc, tous les partenaires habituels des DRACs qui subiront ces nouvelles procédures, assorties d’un allongement des délais de paiement.

Par ailleurs, nous dénonçons la manière brutale avec laquelle le secrétariat général du Ministère a transmis aux DRACs, sans la moindre concertation préalable, des appels à candidature pour « migrer » vers les CSP. Il n’est pas admissible que les éventuels candidats n’aient eu que
quelques jours, voire quelques heures, pour prendre une décision, alors même qu’ils n’avaient pas tous les éléments en main, si ce n’est le risque d’être soumis au futur «décret mobilité» qui permettra d’organiser leur licenciement. Selon nos informations, il semblerait que seuls une soixantaine d’agents pourraient voir leur candidature aboutir, une grande partie des postes offerts en CSP étant « réservés » à nos collègues de la DGFIP. Dans ces conditions, les plus graves incertitudes planent sur ceux dont la candidature n’aura pas été retenue et qui seront considérés comme étant en « surnombre ».

En outre, nous dénonçons le non respect de l’article 12 du décret N°82/452 du 28 mai 1982 (version consolidée au 24/08/2006) relatif aux comités techniques paritaires qui précise que «les comités techniques paritaires connaissent (…) des questions et des projets de textes relatifs : Aux problèmes généraux d’organisation des administrations, établissement ou services, aux conditions générales de fonctionnement des administrations et se services, à l’examen des grandes orientations à définir pour l’accomplissement des taches de l’administration concernée, à l’évolution des effectifs et des qualifications » .

En conséquence, SUD Culture Solidaires appelle les personnels à se mobiliser pour exiger qu’une évaluation précise des implications de tout transfert vers les C.S.P soit entreprise et que le processus de démantèlement des DRACS soit immédiatement stoppé.


SUD Culture Solidaires, le 17 février 2010

Téléchargez ce communiqué ci-dessous.

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