COVID-19 – conférence téléphonée du 20 mai avec le secrétaire d’État

Solidaires Fonction Publique

Solidaires a dû revenir une nouvelle fois sur les difficultés que rencontrent les agent·es publics en termes de protection face au SARS-CoV-2. Ce point est dénoncé toutes les semaines et malheureusement, ce ne sont pas des cas anecdotiques. Les problèmes de masques soit insuffisants, soit périmés sont encore là et bien là. Il semble que l’on franchisse chaque fois un pas de plus puisque désormais, pour combler les manques de masques on accepte de prendre en compte les normes qui ne sont normalement pas en vigueur en France. C’est le cas notamment dans un hôpital qui après s’être vu attribué des masques à usage non médical s’est donc vu donner des masques à normes chinoises. Et l’interpellation d’Emmanuel Macron par des infirmières la semaine dernière est à l’image de ce qui se passe dans de trop nombreux services et révélateur du fait que la sécurité de trop d’agent·es est mise en danger notamment par manque de matériel de protection. La question des masques se pose bien entendu partout… Dans tous les secteurs… notamment dans l’éducation… L’épidémie n’étant pas prévue pour s’éteindre au 2 juin, il est indispensable d’avancer enfin sérieusement sur le sujet ? Des matériels de protection de qualité doivent être fournis à toutes et tous pour tous les moments de la vie, de manière gratuite et pour les agent·es publics dans tous les aspects professionnels y compris également pour les trajets domiciles travail.

La suite du compte-rendu ici :

Chômage et précarité les revendications de Solidaires

L’épidémie de covid19 révèle la vulnérabilité de notre système social, les injustices, les inégalités majeures dans notre système : augmentation de 7% du chômage annoncée en ce mois d’avril, difficultés des familles ou personnes aux ressources insuffisantes pour subvenir aux besoins élémentaires dans la situation de confinement, perte de revenu pour les plus précaires comme les travailleurs sans-papiers et toutes les personnes qui sont dans l’économie informelle, mal logement qui perdure depuis trop longtemps, augmentation des prix, inégalité dans la présence des services publics et dans la santé en premier lieu… Nous présentons ici ce que doivent être à notre sens les mesures prises, de façon immédiate pour assurer les droits élémentaires de tous et toutes et à moyen terme pour l’égalité et la justice sociale.

Fonction publique : compte-rendu de la conférence téléphonique du 14 mai avec Olivier Dussopt

Solidaires Fonction Publique

Solidaires a de nouveau rappelé que la priorité doit être enfin la santé, sécurité et la protection des personnels et qu’il n’est pas admissible que le 14 mai, nous en soyons encore à exiger ce qui aurait dû être disponible dès le départ.
Malheureusement comme depuis le début de la crise, on ne peut que dénoncer une nouvelle fois des manques de matériels criants dans de nombreux secteurs : masques FFP2, surblouse, etc. dans les hôpitaux par exemple. Des problèmes dans les écoles où les gels hydroalcooliques, les savons, les points d’eau sont insuffisants et où les masques sont eux-aussi absents, insuffisants en nombre et en qualité voire inadaptés (que dire des masques enfants livrés pour des adultes ?)… que ce soient pour les agent·es des collectivités territoriales ou de l’Éducation nationale.

Compte-rendu complet :

Main basse sur nos cotisations ?

Union syndicale Solidaires

Si le projet de loi portant prolongation de l’état d’urgence sanitaire a été longuement commenté, celui portant « diverses dispositions urgentes pour faire face aux conséquences de l’épidémie de COVID 19 » l’est beaucoup moins. Bien à tort. Car ce projet de loi contient quelques dispositions particulièrement dangereuses et explosives. Comme par exemple celle contenue dans son article 3 ainsi rédigé « […] le Gouvernement est autorisé à prendre par ordonnance, dans un délai de douze mois à compter de la publication de la présente loi, les mesures […] destinées, afin d’améliorer la gestion de la trésorerie de l’État, à prescrire […] le dépôt sur le compte du Trésor des disponibilités des personnes morales soumises aux règles de la comptabilité publique et d’organismes publics ou privés chargés d’une mission de service public. »

Dit comme cela, évidemment rien de quoi inquiéter une population même avertie. Sauf qu’il s’agit ni plus ni moins de garantir la solvabilité de l’Etat dans une période où celui-ci est obligé à emprunter de fortes sommes sur les marchés financiers. Et donc assurer aux créanciers qu’en cas d’insolvabilité, ils pourront compter sur l’ensemble des disponibilités financières des organismes cités dans l’article, y compris donc celles des organismes sociaux. Au nombre desquels figurent les gestionnaires des régimes de retraites de base et complémentaires. Ainsi des AGIRC ARRCO, tout comme celui des professions libérales dont les avocats fortement mobilisés contre le projet de retraites.

C’est ni plus ni moins autoriser l’Etat à mettre la main en cas de difficultés sur nos cotisations de retraites complémentaires ! Tout cela par ordonnances, donc sans débat !

Actuellement en discussions devant l’assemblée, ce projet de loi et cet article ont fait l’objet de très nombreux amendements visant à le supprimer et au moins restreindre son champ d’application : tous ont été rejetés, ce qui démontre bien les intentions du pouvoir qui n’entend rien céder, pas même à la marge. Alors que la population s’est opposée majoritairement au projet de réforme des retraites, il ne s’agit pas maintenant que l’Etat au nom de l’état d’urgence sanitaire fasse main basse sur nos cotisations ! Tout comme le retrait définitif du projet de loi retraites, nous exigeons l’abrogation de cet article inacceptable.

La retraite, on s’est battus pour la gagner, on se battra pour la garder !

Paris, le 14 mai 2020