BnF : les agent-e-s du Centre Technique de Bussy Saint-Georges se mobilisent contre la menace de fermeture du site

Vendredi 16/10, les agent-e-s du site de Bussy-Saint-Georges ont décidé de se mobiliser pour protester, à l’occasion de la clôture des candidatures dans le cadre de l’AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) pour la construction du nouveau centre de stockages des collections (voir ici sur le sujet : https://sudculturebnf.wordpress.com/2020/09/25/igdc-et-avenir-des-sites-de-bussy-et-de-sable-un-ami-qui-nous-veut-du-mal/), contre les menaces qui pèsent sur l’avenir de leur site. A cette occasion ils et elles ont réalisé une créative campagne d’affiches sur le site et installé-e-s des banderoles indiquant clairement leurs demandes. Car les agent-e-s de Bussy sont légitimement très inquiet-e-s pour leur avenir.

Bien avant la fin de l’AMI, les médias ont indiqué que plusieurs villes, très éloignées, sont candidates pour accueillir le nouveau site de stockage des collections, ce qui contraste avec la communication floue de la direction même de la BnF, alors que cela fait maintenant deux ans que celle-ci ne cessait de dire aux collègues de Bussy de ne pas s’inquiéter : ce mépris, en plus des conditions de travail dégradées sur le site, a conduit les collègues à agir.

Pourtant, Bussy Saint Georges a été créé en 1995 pour pallier à l’accroissement des collections, en privilégiant un terrain étendu pour de nouveaux magasins, l’espace est à l’heure actuelle toujours disponible, mais il est maintenant question d’ouvrir un site différent.

Or, un seul site signifie le sacrifice soit du site de Bussy soit du site de Sablé, si ce n’est les deux. La colère des agent-e-s est d’autant plus grande que la direction de la BNF donne l’impression d’avoir laissé à l’abandon le site de Bussy ces dernières années afin d’en conclure qu’il n’est plus fonctionnel et de pouvoir plus légitimement s’en débarrasser.

Les collègues de Bussy sont nombreux/ses à avoir fait leurs vies en Seine-et-Marne, ils/elles ne veulent pas devoir se déplacer ou être obligé-e-s de déménager, peut-être à des centaines de kilomètres.

Nous nous opposons énergiquement aux fermetures des sites historiques, aménageables et nécessaires de Bussy Saint-Georges et de Sablé-sur-Sarthe, et appellerons à de nouvelles actions prochainement.

La construction d’un nouveau site de stockage est impérative face à l’accroissement des collections, mais cela doit se faire sur l’espace libre à Bussy-Saint-Georges. Sauvons Bussy, sauvons l’outil de travail !

BnF : protection des agent.es vulnérables à la suite de la suspension du décret du 29 août 2020

Courrier envoyé par SUD Culture BnF à la direction lundi 19 octobre 2020

Le 15 octobre dernier, le Conseil d’Etat a décidé de suspendre l’exécution du décret du 29/08/2020 du gouvernement qui établissait une nouvelle liste, beaucoup plus restrictive, des personnes vulnérables en fonction de leurs problèmes de santé dans le cadre de la pandémie actuelle. En effet, le Conseil d’Etat a estimé que ce décret  » limite indûment la liste des personnes vulnérables présentant un risque de développer une forme grave d’infection au virus SARS-CoV-2″ et qu’il n’aurait pas dû exclure les personnes précédemment considérées comme vulnérables, à savoir :

– les femmes enceintes au troisième trimestre de grossesse
– les personnes ayant un diabète non équilibré,
– les personnes ayant une obésité dont l’indice de masse corporelle est supérieure à 30 kg/m²,
– les personnes ayant des antécédents cardiovasculaires,
– les personnes ayant une cirrhose au stade B,
– les personnes ayant une pathologie chronique respiratoire,
– les personnes ayant un syndrome drépanocytaire majeur,
– toute personne âgée de 65ans et plus, en général,

A la suite de cette décision, notre organisation syndicale attend désormais une action précise de la direction de la BnF afin de protéger, en vertu de ce jugement, le plus rapidement  possible, les personnels anciennement considérés comme vulnérables au titre des situations précédemment décrites et ayant été exclus d’un placement en ASA sur le fondement du décret du 29 août 2020. Lors du dernier CHSCT de la BnF, plusieurs organisations syndicales dont la section SUD Culture ont demandé de maintenir ces personnes en ASA afin d’une part de les protéger du risque de contamination dans un contexte de pandémie en ne les faisant par revenir sur site et d’autre part de ne pas leur ajouter de l’anxiété et incompréhension à la traversée de cette crise sanitaire. Cela avait été alors refusé, mais le jugement du Conseil d’Etat permet maintenant de mettre en oeuvre cette mesure.  

Ces agent-es faisant normalement l’objet d’un suivi par le service médical, ils et elles devraient pourvoir être très rapidement informé.es de leur retour à un placement en ASA. Outre l’obligation de protection de la santé de ces agent-e-s qui est la conséquence logique de ce jugement, cette démarche revêt un caractère d’urgence dans un contexte de reprise exponentielle de la pandémie de coronavirus.

BNF EN DEUIL, AGENT-ES EN COLÈRE !

Intersyndicale FSU – SUD Culture de la BnF

Nous avons appris lundi dernier le suicide d’un de nos collègues dans le jardin du site François Mitterrand.

Cette tragédie est un choc terrible pour l’ensemble des agent-es de l’établissement qui entraîne tristesse, colère et incompréhension.

Car elle touche l’un des nôtres aujourd’hui : le corps entier de l’établissement ne peut qu’être affecté par cette perte et par ses circonstances violentes et chacun-e de nous se sent solidaire de ses collègues proches dont l’émotion est grande. Nous somme partagé-es entre une profonde tristesse et une colère légitime face à ce que nous refusons de considérer comme une fatalité.

Car elle intervient sur le lieu de travail. Se donner la mort est toujours une terrible extrémité dont les motivations sont complexes et difficilement réductibles à un seul facteur. Mais nous savons que passer à l’acte sur son lieu de travail est toujours symptomatique d’un mal-être lié à l’environnement professionnel. Nous savons aussi que cet environnement se dégrade d’année en année et qu’il est facteur de stress, d’angoisses, de dépression. Malgré les nombreuses alertes sur l’insuffisance de la prévention des risques psycho-sociaux et une pression managériale toujours croissante, nous déplorons le peu de moyens mis en œuvre par l’établissement pour préserver la santé et garantir la sécurité des agent-es dont il a la responsabilité. Ne sommes-nous que de simples « ressources humaines », des outils qui cassent parfois de façon inéluctable et qu’on remplace par d’autres qu’on utilisera avec la même absence de précaution ?

Car elle s’inscrit dans une longue et funeste série de chutes volontaires ou accidentelles dont la BnF est le théâtre depuis une décennie et qui s’intensifie de façon inquiétante ces dernières années.

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Préavis de grève SUD Culture BnF du 10/08 au 31/09/20

Paris, le 4 août 2020

Objet: préavis de grève

Madame Engel,

SUD Culture Solidaires dépose un préavis de grève couvrant l’ensemble du personnel de la Bibliothèque nationale de France à compter du lundi 10 août début de service au 30 septembre inclus, fin de service.

Dans le contexte du suicide d’un agent du DEP intervenu le lundi 3 août 2020 dans l’emprise de la BnF, des alertes nombreuses de notre organisation syndicale concernant le mal-être des personnels, de leur colère légitime face une reprise d’activité chaotique, après une période de confinement déjà éprouvante pour tout.es, reprise qui n’a généré que désorganisation et souffrance au travail et dans un contexte plus général d’attaque des droits des travailleurs.ses, de casse de la fonction publique et d’une violence sociale toujours plus forte, la section SUD Culture de la BnF revendique :

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BnF : la section SUD Culture boycotte le CHSCT

Déclaration liminaire de la section SUD Culture au CHSCT du 18 juin 2020

La section SUD Culture de la BnF a pris la décision de ne pas siéger ce jour au CHSCT. Plusieurs raisons nous ont conduits à boycotter cette instance.

D’abord, le mépris constant de la direction pour le CHSCT qui se traduit par : l’envoi hors délai systématique des documents, une durée volontairement trop courte des instances empêchant ainsi un examen sérieux et approfondi des points à l‘ordre du jour, le déroulé en lui-même des instances, toujours conduit au pas de course sous le prétexte qu’il faudrait « aller vite » , alors même les débats doivent être libres et non entravés, l’absence ou le  peu de prise en compte des remarques des organisations syndicales, l’absence fréquente de réponses aux questions des organisations syndicales, la diffusion de documents non examinés par le CHSCT dans les différents services de l’établissement. Nous avons déjà eu l’occasion de nous exprimer sur le sujet  et malgré nos interventions répétées sur l’importance que la bnf devrait accorder au CHSCT, la direction ne semble pas vouloir infléchir sa politique. Le dialogue social que la BnF revendique n’est que de la poudre aux yeux, qui fait de moins en moins effet auprès des agent.es et que notre organisation syndicale refuse de cautionner.

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Non à une réouverture de la BnF au mépris du CHSCT, de notre santé et de nos conditions de travail !

Sections FSU et SUD Culture Solidaires de la BnFfsu@bnf.fr / sudbnf@hotmail.fr 

Communiqué

Le 10 mai 2020

Près de 2 mois après la fermeture totale de ses sites, la Bibliothèque nationale de France annonce sa réouverture partielle au personnel à compter du 11 mai et la reprise d’une partie de ses activités. Sans prendre en compte le contexte sanitaire incontrôlable en Île-de-France, région parmi les plus touchées par le coronavirus, la direction marche sans surprise dans les pas du gouvernement en demandant à ses agent-es de retourner au travail.

Cette réouverture précipitée fait peser sur les personnels un risque sanitaire. En effet l’usage des transports en commun s’annonce particulièrement difficile en Île-de-France et le brassage inévitable de la population dans des espaces confinés expose les personnels à un fort risque de contamination. Ce déconfinement prématuré pourrait d’ailleurs engendrer une seconde vague épidémique, « risque sérieux » selon les mots même du premier ministre, qui pourrait amener la BnF à fermer de nouveau. Dans ces conditions, la décision de rouvrir la BnF est pour nous inacceptable : elle se ferait au détriment de la santé et de la sécurité des agent.es dont la direction a pourtant la responsabilité au regard du code du travail.

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