Un service public de l’archéologie sans avenir ?

CGT – FSU – Sudculture – CNT INRAP

Emploi et pyramide des âges

Le très fort besoin en emploi et en amélioration de carrière n’est toujours pas assuré et garanti ni à l’Inrap ni dans les SRA. Alors même que le renforcement des SRA fait consensus dans la communauté archéologique mettant en avant l’obligation de l’État d’exercer les missions de contrôle scientifique prévues par la loi. Les effectifs complémentaires apportés par concours de la dernière vague de recrutement d’ingénieurs restent toujours insuffisants.

À l’Inrap, les réunions Emploi mises en place au début de l’année 2020 sont au point mort. L’urgence des besoins en emploi est pourtant réelle et seuls des recrutements réguliers et annuels permettront d’endiguer le choc démographique qui s’annonce avec le départ en retraite d’une génération complète d’archéologues.

Ces recrutements doivent se faire sur de l’emploi statutaire et non instaurer une précarité en recrutant en CDD sur des missions besoins qui sont pérennes. La faiblesse du renouvellement des effectifs et des compétences à l’Inrap comme dans les services de l’État obère à court terme les capacités à remplir les missions de service public permettant de garantir la préservation du patrimoine et sa conservation par l’étude. En quelques années seulement, plus de 50 départs à la retraite sont prévus dans les SRA. À l’Inrap, en moyenne, 40 à 60 personnels sortent chaque année sans qu’aucune politique de remplacement ne soit mise en place.

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CMN : déclaration intersyndicale CFDT CGT SUD Culture au CHSCT

Cette séance CHSCT Grand-Sud du 17 novembre 2020 a été programmée le 24 juillet dernier. Présentée, dans la convocation, comme une réunion ordinaire du comité, elle coïncide, dans le calendrier habituel, avec notre troisième rendez-vous annuel qui permet d’examiner normalement le dernier tiers du large périmètre de ce CHSCT Grand-Sud.

Communiqué complet :



OAC : Communiqué intersyndical CGT-Culture / SUD-Culture / SNAC-FSU

Sur la demande de desserrement du calendrier lié au Comité technique d’administration centrale sur l’OAC

Suite au Comité technique ministériel de jeudi dernier qui s’est prononcé sur le décret d’organisation de l’administration centrale du ministère après 15 heures de débats entre les organisations syndicales et l’administration (la CGT-Culture s’est abstenue, la CFDT-Culture et le SNAC-FSU ont voté contre, SUD Culture a décidé ne pas siéger), le secrétaire général décide de maintenir coûte que coûte des conditions inacceptables de dialogue social avec vos représentants pour l’organisation du CT-AC qui sera chargé d’étudier tous les projets d’arrêtés d’organisation des directions, délégation et du secrétariat général.

Nous avions demandé dès vendredi en début d’après-midi au secrétaire général de détendre le calendrier de consultation du CT-AC dans son ensemble et de reporter la date de cette instance plus tard dans le mois de décembre, car le travail sur les projets d’arrêtés nécessite un temps de préparation incompressible, tant avec les personnels concernés qu’avec l’administration.

Or nous avons reçu les nouvelles versions des projets d’arrêté et des décisions d’organisation des directions et du secrétariat général vendredi en début de soirée, pour des réunions prévues dès lundi matin avec l’administration !

Le secrétaire général, fidèle à son autoritarisme, nous a refusé dimanche la demande de report des réunions. En outre, il s’est refusé à nous communiquer les matrices de passage, les emplois vacants, supprimés, à ouvrir, l’étude d’impact prévisionnel sur les emplois, les compétences, les organisations.

Pour cette raison et parce qu’au regard des enjeux, nous voulons exercer notre mandat syndical correctement en travaillant sur des propositions d’amélioration en associant à ces réflexions les personnels concernés via l’écriture d’amendements aux projets d’arrêtés, nous avons demandé à la directrice de Cabinet de détendre le calendrier lié au CT-AC.

Nous lui avons également demandé d’organiser le CT-AC sur 2 jours, afin de permettre un dialogue et des débats constructifs. Nous rappelons que les instances de dialogue social ne sont pas des chambres d’enregistrement mais des lieux où la parole des personnels doit s’exprimer, être entendue et prise en compte.

Il n’est pas acceptable, dans la situation particulière que traverse le pays, que le dialogue social concernant l’exercice des missions de service public et les conditions de travail des agents du ministère de la Culture soit bâclé, alors que ces derniers vont voir leurs missions et leurs conditions de travail profondément modifiés pour de nombreuses années.

Le 16 novembre 2020

Communiqué unitaire secteur spectacle région Grand Est

La Fédération du spectacle, de l’audiovisuel et de l’action culturelle CGT (FNSAC) et ses syndicats, dont le SFA-CGT Alsace (artistes-interprètes) et le SAMBR (musiciens), le SNSP Grand Est, le Syndeac Grand Est, le Synavi Grand Est, La FAREST, le collectif du spectacle vivant à Metz, le SCC, Sud Culture Grand Est, en premiers signataires, appellent tous les professionnels du spectacle vivant, intermittents et permanents : artistes, techniciens et personnels de production et d’administration du Grand Est et leurs employeurs à une manifestation

 vendredi 13 novembre prochain à 12h, place de la République à Strasbourg.

 La mise en place d’un nouveau confinement place tous les professionnels du spectacle, artistes auteurs, artistes interprètes, ouvriers, techniciens et personnels administratifs, dans une situation de grande insécurité. Une nouvelle fois, le gouvernement ne reconnaît pas le secteur culturel comme une activité “indispensable” à la nation. Il nous place dans l’impossibilité de porter notre travail auprès du public.

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Contre les amalgames et les manipulations racistes, nous défendons les libertés

Nous condamnons les assassinats de Samuel Paty et de Nice qui viennent nous rappeler le danger représenté par le terrorisme islamiste que nous combattons. Toutes nos pensées vont aux familles et aux proches des victimes. Prendre le prétexte de convictions religieuses ou politiques pour attenter à la vie de celles et ceux qui ne partagent pas les mêmes idées met en danger toute la société, en premier lieu les femmes.

Nous défendons la liberté d’expression et d’association

Après ces assassinats, nous réaffirmons la nécessité de défendre partout et tout le temps la liberté d’expression, la liberté pédagogique, la liberté d’association, de conscience et de culte dans le cadre de l’État de droit. Nous sommes plus que jamais solidaires avec tou∙tes les enseignant∙es et les personnels de l’Éducation particulièrement affectés. Nous affirmons aussi notre soutien aux personnes, collectifs, associations, syndicats qui sont accusé∙es par leurs actions contre le racisme de collusion avec cet attentat, notamment à travers la qualification d’“islamo-gauchiste”, terme qui ne repose sur aucune réalité. Nous dénonçons la vague médiatique et sur les réseaux sociaux contre toutes celles et ceux qui luttent pour la liberté et l’égalité et assurons en particulier les personnes directement menacées par l’extrême droite de toute notre solidarité. Ces assassinats ne doivent pas faire le jeu des forces réactionnaires qui souhaitent les utiliser pour diviser la société.

Nous défendons la laïcité

Profondément attaché∙es à la laïcité qui écarte les religions des affaires publiques et garantit la liberté de conscience et de culte, nous en condamnons son instrumentalisation pour limiter les droits de quelque partie que ce soit de la population.

Nous agissons contre le racisme sous toutes ses formes

Ces assassinats ne doivent pas être instrumentalisés pour stigmatiser des personnes ou des groupes, en fonction de leur origine, de leur genre, de leur culture ou de leur religion. Nous refusons ces amalgames honteux et dangereux et nous continuerons à lutter contre toutes les formes de racismes, en particulier les attaques que subissent les personnes de culture ou de confession musulmane ou perçu∙es comme tel∙les.

Nous réitérons notre opposition au projet de loi « séparatisme » qui n’a rien à voir avec la laïcité et tout à voir avec une campagne raciste et liberticide visant à diviser la société française.

Il est plus que jamais nécessaire que fassent front commun toutes les organisations et la population se battant contre toutes les formes de racismes, de discriminations et de sexisme. Nous entendons prendre nos responsabilités en ce sens à travers des initiatives publiques pour défendre une société démocratique, laïque et solidaire.

Arts et Cultures Engagés du Monde (ACEM) ; Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF) ; ATTAC ; Avenir Jeunes Marseille ; Cap-Med-Marseille ; Centre d’Etudes et d’Initiatives de Solidarité Internationale (CEDETIM) ; CGT ; Collectif des Associations de Tunisiens du Sud de la France – ATSF ; Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie ; Collectif National pour les Droits des Femmes ; Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) ; Confédération Nationale du Travail (CNT) ; Confédération Paysanne ; DAL (Droit Au Logement) ; Emancipation Collective ; Europe solidaire sans frontières (ESSF) ; FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s) ; Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) ; FIDL ; Fondation Copernic ; Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP) ; Immigration Développement Démocratie (IDD) ; Planning familial ; Syndicat des Avocats de France ; UNEF ; UNL ; Union des Tunisiens pour l’Action Citoyenne (UTAC) ; Union syndicale Solidaires.

Ensemble ! (Mouvement pour une Alternative de Gauche, Écologiste et Solidaire) ; Gauche démocratique et sociale (GDS) ; Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ; Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS) ; Union communiste libertaire (UCL) ; Parti des travailleurs (Tunisie) – section France ; Parti Aljoumhouri (Tunisie) Fédération France Nord.

Principes d’organisation du travail au ministère de la culture pour ce deuxième confinement : un vote unanimement contre qui veut tout dire !!!

En ce début novembre, alors que tous les signaux de l’épidémie de COVID-19 sont désormais au rouge, que les chiffres de propagation du virus battent des records, que le nombre de malades en réanimation et de décès sont affolants, s’est tenu ce matin un CHSCT-Ministériel extraordinaire sur les principes d’organisation du travail au ministère de la Culture à partir du 30 octobre 2020.

À la grande surprise de l’ensemble des organisations syndicales représentées au CHSCT-Ministériel, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot-Narquin, qui a ouvert la séance par une intervention de onze minutes à l’issue de laquelle elle est partie, ne daignant même pas écouter la déclaration intersyndicale qui lui était destinée et qui nécessitait des arbitrages politiques de sa part.

Dans la foulée, le secrétaire général du ministère a annoncé avant même l’ouverture des débats que l’administration ne retiendrait pas 90 % des amendements portés par l’intersyndicale Culture ! S’en est suivi un examen des amendements conduit au pas de charge par l’administration.

Le secrétaire général a en particulier refusé :

·        tout amendement lié à la nécessité de réactiver et mettre à jour les plans de continuité d’activité (PCA) alors que la situation sanitaire, économique, sociale et réglementaire l’exige ;

·        le maintien de la rémunération à 100 % des agents relevant du droit privé placés en chômage partiel ;

·        d’inscrire dans le texte toute possibilité d’établir des autorisations spéciales d’absence (ASA) aux agents dont les missions ne sont pas télétravaillables, ne bénéficiant pas d’équipement informatique adéquat ou vivant avec des personnes vulnérables ;

·        d’admettre l’incohérence entre l’injonction de protéger les personnels de la propagation du virus et celle de maintenir une continuité de service là où les missions sont suspendues (accueil de public dans les musées, bibliothèques, etc.) ou non essentielles.

C’est donc la double peine pour les personnels non équipés en mobilité et/ou dont les missions ne sont pas télétravaillables, essentiellement des catégories B et C, qui sont plus fortement exposés au risque pandémique. Quant à l’encadrement intermédiaire, il est invité à gérer l’ingérable ! L’intersyndicale a unanimement dénoncé cette inégalité de traitement face aux mesures de prévention des risques liés à la Covid-19.

Au moment du vote, chaque organisation syndicale a exprimé à tour de rôle son incompréhension, sa colère et son indignation face au mépris de la ministre et du secrétaire général à l’égard des personnels et de leurs représentants. De mémoire, jamais une séance d’instance ministérielle n’a été conduite avec autant d’arrogance et d’absence d’écoute et de dialogue.

La ministre Roselyne Bachelot-Narquin n’assume donc pas ses responsabilités en termes de sécurité et de protection de la santé de ses personnels. Pire encore, elle piétine son devoir d’exemplarité qui va générer des déclinaisons disparates voire contradictoires en termes de droit des personnels dans les différentes structures du ministère de la Culture.

L’intersyndicale Culture appelle les représentants des personnels à demander la convocation des CHSCT et Comités techniques dans tous les établissements et services sans délais, en y incluant la question des plans de continuité d’activité.

L’intersyndicale Culture dénonce le virage autoritaire et brutal que prend le dialogue social au ministère de la Culture ; elle ne cessera d’agir et continuera tout au long de cette crise sanitaire sans précédent de défendre la santé et la sécurité des personnels et de leurs proches.

Paris, le 2 novembre 2020