Archives nationales : les ministres changent, les projets et les méthodes perdurent

Le 11 novembre dernier SUD Culture Solidaires dénonçait le comportement déshonorant du ministère de la Culture prêt à passer en force et à fouler aux pieds les droits syndicaux pour réussir coûte que coûte l’installation de la Maison de l’Histoire de France dans les locaux des Archives Nationales, projet pourtant condamné de toutes parts.

Aujourd’hui, rien n’a changé. Le déménagement au pas de charge des Archives Nationales par la Direction Générale des Patrimoines qui convoque 3 heures avant, les organisations syndicales pour une réunion « relative aux modalités d’accompagnement de l’ouverture du centre des Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine », en dit long sur sa volonté de conclure ce dernier caprice présidentiel au plus vite.

Le combat des agent-es des Archives qui bloquent le site de Pierreffite, ne traduit pas autre chose que leur volonté d’avoir leur mot à dire sur un projet qu’elles/ils seront, de par leurs fonctions, les premiers à mettre en œuvre. Construire une fonction publique d’État moderne, comme le prétend le gouvernement, ne saurait se résumer à transformer les agent-es du service public en simples exécutant-es ne devant avoir aucune opinion sur l’objectif de leurs missions et de leur travail.

Au-delà du test que représente pour le nouveau ministère la résistance des agent-es des Archives nationales à ce projet désastreux et nauséabond, c’est la capacité même de résistance de l’ensemble des agent-es du ministère qui se joue ! Face à une administration soi-disant modernisée, sans âme et sans scrupule, animée par la seule raison technocratique, le courageux combat de nos collègues des Archives est un exemple à méditer pour toutes et tous.

Solidaire avec nos camarades de la CGT des Archives Nationales en grève, SUD Culture Solidaires ne participera plus aux réunions sur les Archives Nationales avant toute discussion avec la nouvelle Ministre sur le sujet.

Le 25 mai 2012,
SUD Culture Solidaires

Motion du comité technique de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg

L’École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg est une école ouverte à l’international. L’accueil d’étudiants étrangers est une richesse pour l’école, son enseignement et ses laboratoires de recherches.
La venue d’étudiants étrangers et leur emploi à l’issue de leurs études est essentielle pour l’attractivité de notre pays et la diffusion de sa culture.

Les membres du comité technique de l’ENSAS constatent que la mise en
œuvre de la circulaire du 31 mai 2011 sur la maîtrise de l’immigration
professionnelle a pour effet de rendre extrêmement difficile le renouvellement du titre de séjour des étudiants étrangers, et leur changement de statut pour ceux d’entre eux qui se voient proposer un contrat de travail à l’issue de leurs études.
Il observe que la circulaire du 12 janvier 2012 n’a pas changé cette situation.

Ils demandent donc le retrait de la circulaire du 31 mai 2011 et le retour à une politique d’accueil conforme aux valeurs de citoyenneté et de fraternité de notre pays.

Strasbourg, le 23 mars 2012.

Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Egalité : il ne faut plus attendre !

Alors que le Ministère de la Culture et de la Communication cherche à obtenir un label « Diversité » en 2012, il n’a toujours pas ouvert de négociations « égalité professionnelle Femmes-Hommes ». Pourtant, les discriminations sont nombreuses comme le montre le bilan social de 2009. Les filières restent très largement sexuées avec des femmes surreprésentées dans la filière administratives (83% en cat. C et 78% en B) mais très largement exclues de la filière technique (34%) et chez les enseignant-es (23%). Le plafond de verre est bel et bien présent au Ministère avec des femmes majoritaires dans les catégories C et B (55% et 58%) alors que les hommes occupent les postes à responsabilités (seulement 22% de femmes en catégorie A dans la filière administrative qui compte pourtant 75% de femmes).

Par ailleurs, en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les violences sexistes et sexuelles envers les femmes, la communication du Ministère est tout juste règlementaire.

SUD Culture Solidaires a donc déposé ce jour un préavis de grève au niveau du Ministère de la Culture et de la Communication pour la journée du 8 mars 2012 qui porte sur les revendications suivantes :

  • ouverture de négociations sur l’« égalité professionnelle » au Ministère et dans toutes ses administrations et établissements sur la base d’un Rapport de Situation Comparée (RCS) ;
  • mise en place de mesures concrètes pour diminuer les écarts de rémunérations (traitements et primes) avec la définition d’un budget annuel pour permettre des mesures correctives de rattrapage pour les femmes ;
  • prise en charge par le Ministère des agentes victimes de violences sexistes et sexuelles au travail ainsi que mise en place de mesures d’actions sociales et d’accompagnement visant à aider agentes victimes de violences conjugales (logement, prise en charge des frais juridiques, aménagement d’horaires…).

Fin des poursuites contre les trois militants syndicaux des Archives Nationales

Notre organisation syndicale vient d’apprendre que Frédéric Mitterrand abandonne les poursuites engagées contre trois militants syndicaux des Archives Nationales. Nous nous félicitons de cette décision, qui montre bien le caractère infondé des accusations portées contre nos camarades syndicalistes qui n’ont fait qu’exercer leurs droits syndicaux.

La cause de toute cette affaire, c’est uniquement la volonté de la direction du ministère de la Culture de passer en force dans la réorganisation du site parisien des Archives Nationales et dans le dossier de la Maison de l’Histoire de France. Ce n’est pas la première fois que cette direction tente de sanctionner des militant-es syndicaux/ales afin de casser des mouvements de luttes des agents du ministère de la Culture et de se débarrasser de syndicalistes qui lui résistent.

Nous restons donc vigilants afin que ces tentatives d’entrave à la liberté syndicale ne se répètent pas au sein du ministère de la Culture et nous interviendrons à chaque fois que les libertés et les droits syndicaux seront menacés.

SUD Culture Solidaires, le 26 décembre 2012

Protestation contre la répression anti-syndicale aux Archives Nationales

Nous, organisations syndicales de la Bibliothèque nationale de France, tenons à protester fermement contre les menaces de sanctions à l’encontre des trois militants syndicaux des Archives Nationales, Eliane Carouge, Béatrice Hérold et Wladimir Susanj. Ceux-ci risquent d’être traduits devant des conseils de discipline pour s’être opposés au démantèlement des locaux des Archives Nationales à Paris et à la dégradation des conditions de travail de leurs agents.

Or, ces trois militants n’ont fait qu’agir dans le cadre de leurs mandats syndicaux et de ceux confiés par les agents des Archives Nationales à l’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT de cet établissement. Le fait de les poursuivre de manière disciplinaire pour avoir simplement exercer leur droit d’expression syndicale est donc une attaque claire et inacceptable contre les libertés syndicales.

Nous tenons aussi à dénoncer le comportement déshonorant du ministère de la Culture dans cette affaire, qui est prêt à passer en force et à fouler aux pieds les droits syndicaux pour réussir coûte que coûte l’installation de la Maison de l’Histoire de France dans les locaux des Archives Nationales, projet pourtant condamné de toutes parts. Cela en dit long sur l’instrumentalisation de ce ministère à des fins politiques, au lieu de lui permettre d’accomplir sa mission de service public.

Nous demandons donc l’arrêt immédiat et complet des poursuites disciplinaires contre les trois militants syndicaux des Archives Nationales et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour cela.

Misère(s) et malaise(s)dans les écoles d’architecture

2011 11 Misère dans les ENSA soutien MotionsCes motions mettent en avant le manque criant de personnels dans
les ENSA et la non publication des nombreux postes vacants.
Certes ceci ne suffirait pas à résoudre le problème récurrent d’un
personnel surinvesti mais qui se trouve depuis de nombreuses
années en sous effectif permanent, voire abandonné par la tutelle.

Une fois de plus les écoles d’architecture sont les parents pauvres
de l’enseignement supérieur en France et particulièrement au
ministère de la culture…

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