BNF EN DEUIL, AGENT-ES EN COLÈRE !

Intersyndicale FSU – SUD Culture de la BnF

Nous avons appris lundi dernier le suicide d’un de nos collègues dans le jardin du site François Mitterrand.

Cette tragédie est un choc terrible pour l’ensemble des agent-es de l’établissement qui entraîne tristesse, colère et incompréhension.

Car elle touche l’un des nôtres aujourd’hui : le corps entier de l’établissement ne peut qu’être affecté par cette perte et par ses circonstances violentes et chacun-e de nous se sent solidaire de ses collègues proches dont l’émotion est grande. Nous somme partagé-es entre une profonde tristesse et une colère légitime face à ce que nous refusons de considérer comme une fatalité.

Car elle intervient sur le lieu de travail. Se donner la mort est toujours une terrible extrémité dont les motivations sont complexes et difficilement réductibles à un seul facteur. Mais nous savons que passer à l’acte sur son lieu de travail est toujours symptomatique d’un mal-être lié à l’environnement professionnel. Nous savons aussi que cet environnement se dégrade d’année en année et qu’il est facteur de stress, d’angoisses, de dépression. Malgré les nombreuses alertes sur l’insuffisance de la prévention des risques psycho-sociaux et une pression managériale toujours croissante, nous déplorons le peu de moyens mis en œuvre par l’établissement pour préserver la santé et garantir la sécurité des agent-es dont il a la responsabilité. Ne sommes-nous que de simples « ressources humaines », des outils qui cassent parfois de façon inéluctable et qu’on remplace par d’autres qu’on utilisera avec la même absence de précaution ?

Car elle s’inscrit dans une longue et funeste série de chutes volontaires ou accidentelles dont la BnF est le théâtre depuis une décennie et qui s’intensifie de façon inquiétante ces dernières années.

Continuer la lecture de « BNF EN DEUIL, AGENT-ES EN COLÈRE ! »

Préavis de grève SUD Culture BnF du 10/08 au 31/09/20

Paris, le 4 août 2020

Objet: préavis de grève

Madame Engel,

SUD Culture Solidaires dépose un préavis de grève couvrant l’ensemble du personnel de la Bibliothèque nationale de France à compter du lundi 10 août début de service au 30 septembre inclus, fin de service.

Dans le contexte du suicide d’un agent du DEP intervenu le lundi 3 août 2020 dans l’emprise de la BnF, des alertes nombreuses de notre organisation syndicale concernant le mal-être des personnels, de leur colère légitime face une reprise d’activité chaotique, après une période de confinement déjà éprouvante pour tout.es, reprise qui n’a généré que désorganisation et souffrance au travail et dans un contexte plus général d’attaque des droits des travailleurs.ses, de casse de la fonction publique et d’une violence sociale toujours plus forte, la section SUD Culture de la BnF revendique :

Continuer la lecture de « Préavis de grève SUD Culture BnF du 10/08 au 31/09/20 »

Exilé⋅es à la rue : Combien de morts faudra-t-il encore ?

Dossier Liberté de circulation.

Communiqué du GISTI

Le 10 juillet 2020, un exilé soudanais a été retrouvé noyé dans le canal Saint-Denis près de Paris, non loin du campement où il vivait avec des centaines d’autres.

Ce n’est pas la première fois et, si l’État et les collectivités locales ne déploient pas les moyens nécessaires au respect des droits fondamentaux des personnes exilé⋅es, ce ne sera certainement pas la dernière fois qu’un tel drame se produit.

Continuer la lecture de « Exilé⋅es à la rue : Combien de morts faudra-t-il encore ? »

Journal de grève n°1 de la MJC de Villeurbanne


Les salarié.e.s grévistes, en cohérence avec leurs revendications, ont choisi de faire grève de manière ponctuée afin de ne pas pénaliser les publics ou nuire au fonctionnement de la structure.   A NOTER : Du 23/06 au 15/07 Les salari.é.e.s grévistes ont cumulé 62 heures de grève à 5. Soit environ 12h/pers. Du 16/03-01/07/20 La politique de chômage partiel contraint un salarié permanent à temps plein a perdre 168h de travail nécessaire à la mise en œuvre des missions de la MJC soit 5 semaines de travail/pers irrécupérables.   Est-ce la grève qui grippe ou bien ?   La situation est critique : arrêt du directeur, arrêts maladie à répétition, turn over incessant, malaise grandissant.   La grève est un droit, un moyen d’exprimer un désaccord.
Nous souhaitons une discussion pour évoquer nos points de divergence.
Est ce trop demander aux administrateur.trice.s d’une structure prônant le « lien social » ?

VOIR LE COMMUNIQUE  

Toulouse : Communiqué après la manifestation pour de nouveaux droits sociaux et contre la « réforme » de l’assurance chômage

Mercredi 8 juillet plus de 300  personnes (chômeurs-es, précaires, intermittent-es et salarié-es)  ont manifesté à Toulouse contre la réforme de l’assurance chômage et pour de nouveaux droits sociaux  à  l’appel des collectifs, coordinations et syndicats :  Coordination des Intermittent-es et Précaires de Midi-Pyr (CIP-MP), Collectif Oc des luttes contre la précarité, CNT 31, DAL 31, Toutes en grève, SUD culture Solidaires, Solidaires 31 et sa batucada, Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP), Act’Up, ATTAC et des Gilets Jaunes. Cette manifestation  s’inscrivait  dans le cadre d’une mobilisation nationale et ici à Toulouse dans la suite de nos  nombreuses occupations de Pôles emploi (une quinzaine de fois) qui se sont déroulées depuis plus d’un an.

Le chômage est en train d’exploser. Des centaines de milliers de personnes durant ces mois de pandémie ont basculé dans la précarité pour rejoindre les 6 millions de chômeur-es officiellement recensé-es par l’Unédic. Partout nous assistons au développement effréné des plans sociaux et des licenciements. Bon nombre de personnes ne retrouveront pas d’emplois. Aujourd’hui des centaines de milliers de sans-emplois et de salarié-es à emploi discontinu parce qu’ils n’avaient pas de contrats en cours n’ont pas pu bénéficier du chômage partiel et n’auront pas leurs  droits au chômage prolongés.   En annonçant qu’il reportait le 2ème volet de sa réforme qui prévoit une baisse drastique de l’indemnisation des travailleurs-es à emploi discontinu, le gouvernement a décidé de faire fi de la détresse sociale qui sévit dans le pays. Il maintient le cap ! Aussi pour faire face à cette urgence sociale absolue, nous appelons le  plus grand nombre à rester  mobilisé.  Des  journées d’action coordonnées au niveau national   sur l’assurance chômage sont en cours de préparation pour septembre. 

Contre la casse de l’assurance chômage, nous exigeons :
– le retrait définitif des 2 volets  de la réforme de l’assurance chômage, celui du 1er novembre 2019 qui allonge la durée nécessaire pour ouvrir des droits ( il faut avoir travaillé 6 mois au lieu de 4 mois) et le 2ème volet qui  prévoit une baisse drastique de l’indemnisation. – l’arrêt des contrôles et des radiations. – la prolongation à minima de l’indemnisation de tou.tes les sans-emplois jusqu’au 31 août 2021 comme c’est le cas pour les intermittent-es du spectacle. – l’indemnisation de tou.tes les sans-emplois,  avec ou sans-papiers, et dès 18 ans (au minimum à hauteur du SMIC).  – un moratoire sur l’assurance chômage

Ce n’est pas aux chômeur-es, aux plus précaires  de faire les frais de cette crise car nous ne sommes en aucun cas responsables de la situation sanitaire et sociale  actuelle. C’est au Capital, aux détenteurs des profits, capitalistes, actionnaires, banques et autres financiers de payer !

Plus personne aujourd’hui ne doit vivre au-dessous du SMIC ! Partage des richesses !