Création d’une branche Métiers du livre à Sud Culture Solidaires

L’obtention de la représentativité dans la branche Librairies (voir ci-dessous), la création récente de sections syndicales au sein de maisons d’édition et l’arrivée d’adhérent·es isolé·es travaillant dans les métiers du livre nous engagent à créer une branche Métiers du livre au sein du syndicat Sud Culture Solidaires comme il existe déjà, par exemple, une branche Spectacle vivant.

Face aux stratégies patronales de division, il est important de tisser des liens entre les différents acteurs et actrices de la chaîne du livre : création-édition-diffusion-distribution-librairie et de prendre en compte les multiples métiers que nous y exerçons.

La défense des droits et intérêts des travailleur·euses et la visibilisation de Sud Culture comme syndicat de transformation sociale nous semble indispensable dans un contexte de concentration qui s’intensifie et d’une mainmise grandissante de l’extrême droite (Bolloré, Sterin…) dans nos secteurs avec les conséquences qui s’ensuivent, que ça soit en termes de contenu éditorial ou de pressurisation des salarié·es.

D’autant que depuis quelques mois, plusieurs luttes ont lieu dans le monde de l’édition et ont un certain écho dans la presse (spécialisée et plus mainstream) : tous les grands groupes sont touchés (Hachette, Bayard, mais aussi Editis ou Médiaparticipation).

Sud Culture est représentatif dans la branche Librairie


Pour la première fois notre syndicat est représentatif dans la branche Librairie en devenant le 3e syndicat avec 13,27 % (contre 4,26 % pour le cycle précédent il y a quatre ans). Ce résultat est essentiellement dû au vote dans les petites librairies de moins de 11 salarié·es où Sud Culture a réuni plus de 31 % des voix.
Sud Culture Solidaires remercie les travailleur·euses pour ce résultat ainsi que les militant·es qui s’engagent au quotidien dans la construction de sections syndicales et qui participent aux luttes collectives.

L’engouement post-confinement pour le livre et le métier de libraire ne doit pas nous faire oublier que notre secteur reste très fragile économiquement parlant. Que l’on travaille dans une petite librairie indépendante ou une chaîne de librairies (Gibert, Nosoli, Gallimard…), nos salaires sont souvent la seule marge dans la recherche de rentabilité ou de bénéfice.

C’est en agissant à différentes échelles, par la rue, les lieux de travail et les réunions avec nos employeurs que nous arriverons à obtenir une remise à plat de la convention collective, et particulièrement de sa grille salariale totalement déconnectée des tâches et savoirs professionnels que nous exerçons au quotidien.

Libraire, un « métier-passion » ne doit pas rimer avec exploitation et salaires au rabais !

Sud Culture Métiers du livre, 21 avril 2025

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