Le 5 juin 2013, notre camarade Clément Méric, militant de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue et de Sud Étudiant, tombait sous les coups des membres de Troisième Voie, un groupuscule fasciste, rencontrés fortuitement dans un quartier commerçant du centre de Paris.
Ce jour-là, Clément et ses camarades n’ont pu rester sans voix quand ils ont vu ces individus ouvertement racistes: t-shirts aux inscriptions racistes, bombers, crânes rasés, tatouages…
Réagir verbalement à l’exhibition de symboles racistes et, ici, ouvertement nazis, n’est-ce pas ce que chacun de nous devrait faire, aurait fait, aurait dû faire ?
La suite est malheureusement connue: Clément est mort sous les coups de ces militants d »extrême droite qui après avoir appelé des renforts se sont dirigés ver lui et ses amis à la sortie du magasin.
L’extrême droite peut bien tenter le tout pour le tout, parler de légitime défense ou d’un guet-apens. La réalité est bien différente.
Huit militants d’extrême droite étaient sur place, dont plus de la moitié expressément appelés pour en découdre avec « les antifa ». La plupart étaient armés. Face à eux, quatre étudiants dont le seul tort est de partager les valeurs de l’antifascisme et d’avoir refusé de baisser les yeux.
On ne peut mettre dos à dos les idéologies fascistes, racistes, homophobes, xénophobes, nationalistes, et les courants qui militent pour la tolérance, l’Égalité, la Liberté.
C’est pour cela que Solidaires participe à cette nouvelle manifestation du 6 juin 2015 et appelle l’ensemble de ses adhérent-es à venir ce samedi, 14h à Bastille.
Le 5 juin 2013 Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste, était tué par des militants du groupuscule d’extrême droite Troisième Voie.
Son assassinat s’inscrit dans une longue suite d’agressions de l’extrême droite contre des personnes en raison de leur orientation sexuelle, de leur origine ou de leur religion supposées, ou encore de leurs opinions politiques.
Les actes homophobes et transphobes ont augmenté ces dernières années, tout comme la remise en cause des droits des femmes.
L’exclusion, le rejet de l’autre, la fermeture des frontières, la désignation des immigré-e-s, des musulman-e-s, des juif-ve-s ou des Rroms comme boucs émissaires sont des attitudes qui conduisent au pire.
Le gouvernement entretient un climat délétère en organisant des expulsions massives qui participent à la stigmatisation des immigré-e-s, en quadrillant les quartiers populaires et en adoptant des lois racistes qui visent spécifiquement certaines catégories de la population.
À cela nous opposons notre volonté de vivre ensemble et notre exigence d’égalité des droits et de justice sociale.
20 ans après l’assassinat de Brahim Bouarram en marge d’un défilé du Front National, 20 ans après l’assassinat d’Ibrahim Ali par des colleurs d’affiches du Front National, le fascisme continue de tuer et reste un danger dans la rue comme dans les urnes.
Nous réclamons la tenue d’un procès pour les agresseurs de Clément.
Nous défilerons en mémoire de Clément et de toutes les victimes du racisme ou des agressions fascistes.
Contre tous les racismes et le fascisme : égalité et justice sociale !