Les agents du Louvre ont appris hier l’officialisation de l’ouverture programmée du musée 7 jours sur 7. Ils ont découvert par la même occasion le dialogue social à la Fleur Pellerin : on impose d’abord, on discute après. Ce procédé marque un point de non retour, d’autant qu’il va à l’encontre des assurances données aux représentant-es des personnels ces dernières semaines.
► Lors du comité technique ministériel du 16 septembre dernier, Fleur Pellerin a pourtant affirmé que « les décisions ne pourront être prises qu’au terme d’une concertation approfondie avec les personnels du ministère et la consultation des instances représentatives ».
► Interrogé sur le sujet en comité technique le 19 septembre, l’administrateur général du Louvre nous avait indiqué que l’établissement commençait une phase de diagnostic, à la suite duquel une concertation s’ouvrirait.
Visiblement ces différents engagements n’étaient d’aucune valeur, puisque dans le même temps le ministère prévoyait l’inscription de ce point au projet de loi de finances 2015.
Le constat est donc simple : la décision est prise, sans concertation, et dans l’autisme le plus absolu.
Ce procédé est un signe extrêmement préoccupant de la précipitation, de l’amateurisme et de la surdité de nos « élites ». Rappelons que différentes organisations syndicales se sont déjà exprimées sur le sujet* en indiquant les problématiques de fond que soulève ce projet : fin de la politique scientifique, dégradation du patrimoine, modifications majeures de l’organisation du travail, aberration financière.
La communication ministérielle a beau jeu de faire valoir un meilleur accueil du public et une plus grande accessibilité : que verront les visiteurs lorsque les espaces seront sales et détériorés, qu’ils déambuleront dans des espaces morts ? Le Louvre existait bien avant nous. Nous souhaitons qu’il survive au gouvernement 2014/2015.
Finalement, vers quoi nous acheminons-nous ? Un conflit social d’envergure, ainsi qu’une ligne de partage entre des agents publics investis dans leurs missions et des décideurs qui n’ont cure de la culture, du patrimoine et de la science.
Face à la gravité de la situation, SUD Culture appelle l’ensemble des organisations syndicales du musée à travailler dans l’unité afin d’empêcher la mise en oeuvre de cette décision. Il n’est plus temps de tergiverser, nous appelons également l’ensemble des personnels à se préparer à la mobilisation et à se battre 7j/7 !
L’ouverture 7/7 : c’est NON
Paris, le 2 octobre 2014