Nous, organisations syndicales de la Bibliothèque nationale de France, tenons à protester fermement contre les menaces de sanctions à l’encontre des trois militants syndicaux des Archives Nationales, Eliane Carouge, Béatrice Hérold et Wladimir Susanj. Ceux-ci risquent d’être traduits devant des conseils de discipline pour s’être opposés au démantèlement des locaux des Archives Nationales à Paris et à la dégradation des conditions de travail de leurs agents.
Or, ces trois militants n’ont fait qu’agir dans le cadre de leurs mandats syndicaux et de ceux confiés par les agents des Archives Nationales à l’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT de cet établissement. Le fait de les poursuivre de manière disciplinaire pour avoir simplement exercer leur droit d’expression syndicale est donc une attaque claire et inacceptable contre les libertés syndicales.
Nous tenons aussi à dénoncer le comportement déshonorant du ministère de la Culture dans cette affaire, qui est prêt à passer en force et à fouler aux pieds les droits syndicaux pour réussir coûte que coûte l’installation de la Maison de l’Histoire de France dans les locaux des Archives Nationales, projet pourtant condamné de toutes parts. Cela en dit long sur l’instrumentalisation de ce ministère à des fins politiques, au lieu de lui permettre d’accomplir sa mission de service public.
Nous demandons donc l’arrêt immédiat et complet des poursuites disciplinaires contre les trois militants syndicaux des Archives Nationales et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour cela.