Manif antifasciste et unitaire :
samedi 10 avril 2010,
15h place Bellecour à Lyon
L’importance de l’extrême droite à Lyon n’est pas une nouveauté.
Lyon a souvent été le terreau d’une extrême droite virulente tissant ses théories racistes et négationnistes notamment à l’Université. Depuis plusieurs mois maintenant l’extrême droite lyonnaise, sous l’égide des jeunesses identitaires, tend à s’installer durablement sur le département, en particulier à Lyon. Jusqu’alors leurs actions de terrain se limitaient à perturber, avec une dizaine de militant-e-s, les rassemblements dont nous sommes partie prenante (Soutien aux sans-papiers/sans-papières, délit de solidarité, défense de l’IVG, Marche des Fiertés LGBTI).
Ces derniers mois, l’extrême droite a cherché à accentuer sa présence sur la ville en multipliant ses actions sur le terrain, et faisant recours de plus en plus souvent à la violence :
• Actions de harcèlement auprès des bibliothèques du 4ème et du 8ème afin de faire interdire une exposition de photo sur les sans-papiers et sans-papières;
• Manifestations du FN contre la mosquée de Vénissieux, puis de 80 militant-e-s devant le Conseil Régional contre le financement public de l’Institut français du culte musulman (Jeunesses identitaires, FN, MPF), non par principe laïque mais par haine de l’Islam.
• Manifestation contre le droit à l’avortement.
• Janvier, une trentaine d’individus attaquent un rassemblement appelé par plusieurs organisations politiques qui protestaient contre la tenue du débat sur l’identité national à la Préfecture.
• Février, meeting d’Alain Soral d’Egalité & Réconciliation nationale (« Gauche du travail, droite des valeurs, pour une réconciliation nationale ») à Vaulx-en-Velin.
• Mars, l’activisme d’extrême droite s’est débridé : occupation islamophobe du Quick halal de Villeurbanne par une cinquantaine d’identitaires masqués en cochon, agressions violentes de militants à St Jean, attaque à la bombe incendiaire d’un squat politique, intimidation et menaces exercées par des groupes de 40 à 60 nationalistes radicaux contre des militant-e-s de gauche reconnus sur les pentes de la Croix-Rousse, infiltration d’un meeting du NPA par des nationalistes et découverte d’un coktail molotov, campagne d’affichage islamophobe par le FN, multiplication des tags racistes et antisémites dans les rues et les lycées…
Ces faits, inquiétants, ne sont malheureusement que la partie la plus visible du développement et de la diffusion des idées racistes, haineuses et populistes des partis d’extrême droite. Ces partis, et les groupuscules qui leur sont associés, représentent un danger réel, sur le plan politique quand ils utilisent les réalités sociales à leurs fins pour développer un discours de haine et d’exclusion de l’autre, les soraliens allant même jusqu’à tenter de s’implanter en banlieue pour détourner a leur profit la radicalisation de la jeunesse. La situation économique et les politiques associées de la part de l’État aggravent la marginalisation des hommes et des femmes allant jusqu’à les déshumaniser.
Ces faits prolongent la politique actuelle du gouvernement (chasse aux sans-papiers/sans-papières, débat haineux et raciste sur l’identité nationale et délit de solidarité) d’une droite décomplexée surfant sur les idées traditionnellement utilisées par l’extrême droite (stigmatisation d’une partie de la population, montée de la haine de l’autre,, retour aux valeurs familiales traditionnelles, prises de positions sur le terrain religieux), désignant des boucs émissaires dans le but de casser les solidarités et faire taire toute contestation. On assiste à une normalisation des discours et des pratiques racistes sous la forme de discours islamophobes, antisémites, sexistes, et homo-lesbophobes. Jour après jour, les « dérapages » verbaux de membres du gouvernement se succèdent, ces discours contaminent a présent l’ensemble de la classe politique, un tabou est tombé.
La répression et les lois liberticides réduisent de plus en plus nos libertés individuelles et collectives tout en favorisant la criminalisation des opposant-e-s et la stigmatisation d’une partie de la population. C’est en construisant un front unitaire que nous pourrons mettre fin à ces actions racistes et haineuses et à leur propagation.
Construisons ensemble cette riposte
Déterminons ses contours et ses modalités d’actions
Rejoignez nous pour en débattre
Manif antifasciste et unitaire : samedi 10 avril 2010,
15h place Bellecour à Lyon
Alternatifs, Alternative Libertaire, Amoureux au ban public, attac-Rhône, Cabiria, CCRASS, CGA, CGT Educ’action, Collectif 69 de défense des sans papiers, COVRA, CRI, FA, FASE69, FCPE, FSE, Gauche unitaire, JCML, Planning familial, MRAP, NPA, OCL, PAG69, Parti de Gauche, Ras l’Front, RESF, RUSF, Solidaires, Sud éducation, Sud culture, Tous ensemble69, TEMOINS, UD CNT69, CNT Interpro 73-74, UJFP, UPC, Les Voraces,…