Solidarité avec les travailleurs sans-papiers en grève au café Marly au Louvre

Intersyndicale Culture CGT – FSU – SUD

La café Marly est un restaurant du groupe Costes situé dans l’enceinte du Louvre. Le groupe Costes emploie depuis plusieurs années des travailleurs sans-papiers dans l’indifférence de nos dirigeants.

Lundi matin, des travailleurs sans-papiers de ce restaurant se sont mis en grève pour exiger leur régularisation. Lundi soir, le groupe Costes s’est engagé à envoyer dans la soirée le projet de protocole de fin de grève. En réalité mardi, rien n’avait avancé.

Pire, selon toute vraisemblance, c’est à la demande des dirigeants du Café Marly qui ne reculent donc devant aucune vilénie que les forces de l’ordre sont intervenues pour faire évacuer les salariés grévistes et leurs soutiens rassemblés devant le Café Marly sur le parvis de la pyramide du Louvre.

Toutefois, les grévistes ne se sont pas laissé intimider. Ils ont repris la place rapidement.

Les méthodes employées par le groupe Costes dont fait partie le Café Marly en disent long sur la teneur du dialogue social que ces patrons entendent conduire au sein de leur établissement. Preuve en est l’obstination dont ils ont fait montre hier pour ne pas négocier un protocole de fin de conflit portant la régularisation des travailleurs sans-papiers sans lesquels le Café Marly ne pourrait tout simplement pas fonctionner.

Les organisations CGT-Culture, Snac-FSU et SUD Culture, en signe de solidarité avec ces travailleurs sans-papiers du café Marly ont décidé de ne pas siéger au comité technique ministériel convoqué ce matin. Ces salariés doivent bénéficier des mêmes droits que leurs collègues.

Nos organisations pèseront par conséquent de tout leur poids pour obtenir la reprise des négociations et la satisfaction des revendications des salariés sans-papiers du Café Marly.

La Charte sociale du ministère de la Culture, qui concerne donc les salarié-e-s des entreprises extérieures travaillant sur les sites du ministère et de ces établissements, signée entre nos organisations et le ministère de la Culture en 2015, est fondée sur la reconnaissance de la responsabilité sociale du ministère dans toutes ses composantes. Il faut qu’elle soit pleinement appliquée !

En l’occurrence, la ministre, son cabinet, ainsi que le secrétaire général ont été informés de ce conflit au plus vite. Il est donc de leur responsabilité d’intervenir pour que les grévistes obtiennent satisfaction.

Pour rappel, les revendications des salariés sont simples : 

  • La régularisation de l’ensemble des salariés sans-papiers se traduisant par un contrat de travail à durée indéterminée ;
  • La mise place des attestations de concordance et la délivrance des Cerfa ;

Le respect des qualifications et le maintien de l’ancienneté des salariés avec leur positionnement au niveau et à l’échelon correspondants de la grille salariale de la convention collective nationale des hôtels cafés et restaurants ;                                           

  • La régularisation des salaires pour toute la période de l’activité partielle ;
  • L’engagement du groupe Costes de régulariser tout salarié qui serait en situation irrégulière en son sein ;
  • Le paiement de tous les jours de grève effectués.

La responsabilité de la ministre et de son cabinet est engagée. Roselyne Bachelot-Narquin ne peut en effet tolérer que de telles pratiques, iniques et inhumaines, prospèrent au sein de son ministère.

Paris, le 27 octobre 2021

Liberté pour les 7 de Montpellier !

Appel de la Marche des Solidarités, soutenu par SUD Culture Solidaires

Le jeudi 7 octobre à Montpellier, huit jeunes Africains sans-papiers ont été arrêtés sur le quai de la gare quelques heures avant le début du contre-sommet Afrique-France annoncé depuis plusieurs mois et organisé par un collectif d’organisations locales et nationales. La préfecture de police et le Ministère de l’intérieur ont été prévenus de cet évènement et n’ont interdit ni les réunions, ni les manifestations au programme. Pourtant le matin du 1er jour de ce contre-sommet, la préfecture a envoyé des policiers procéder à des arrestations ciblées et discriminatoires sur le quai de la gare.

Seul ce groupe de Maliens, de Sénégalais et d’Ivoiriens, qui avait pris le train au sein d’une délégation de 24 membres de différents collectifs de la région parisienne a été arrêté et emmené en garde à vue. On les a contrôlés au faciès et parce qu’ils sont descendus du train en groupe, parce qu’ils étaient Africains et qu’ils venaient contester, de manière organisée, la politique du gouvernement. Deux d’entre ont été transférés en centre de rétention avant d’être enfin libérés 5 jours plus tard grâce, entre autres, à une riposte et une mobilisation rapides qui ont commencé le jour-même devant le commissariat de Montpellier. Cinq autres sont sortis des locaux de la police avec OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) assortie d’une IRTF (Interdiction de Retour sur le Territoire Français) dès jeudi 7 octobre.

Continuer la lecture de « Liberté pour les 7 de Montpellier ! »

SANS-PAPIERS ET ZAPATISTES : YA BASTA ! LA LONGUE MARCHE VERS LA LIBERTÉ

Ce samedi 21 août, 25 ans après l’expulsion violente de l’église Saint-Bernard, les collectifs de Sans-Papiers appellent à manifester jusqu’à l’église Saint-Bernard à Paris pour affirmer la force et la détermination de cette longue marche vers la liberté. Ils ont invité la délégation zapatiste venue en Europe à manifester à leurs côtés.
 
POUR LA LIBERTÉ DE CIRCULATION ET LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE CONTRE LE SYSTÈME MEURTRIER DES FRONTIÈRES ET SA DOMINATION COLONIALE
 
CONTRE LE CAPITALISME PRÉDATEUR QUI DÉTRUIT LA TERRE ET NOS COMMUNAUTÉS
 
POUR LA RÉGULARISATION DE TOU.TE.S LES SANSPAPIERS, LA FERMETURE DES CENTRES DE RÉTENTION ET UN LOGEMENT DÉCENT POUR TOU.TE.S

MANIFESTATION SAMEDI 21 AOÛT 2021 14 H RÉPUBLIQUE

Révoltes dans les centres de rétention : le gouvernement jette de l’huile sur le feu

Communiqué de l’Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE)

Le mouvement de révolte qui a éclaté ces derniers jours au Cra (centre de rétention administrative) du Mesnil Amelot met une nouvelle fois en lumière les conditions désastreuses dans lesquelles des personnes étrangères, à qui on reproche seulement d’être dépourvues de documents de séjour, sont enfermées dans ces lieux de privation de liberté. Des conditions qui ont empiré avec la crise sanitaire, notamment depuis l’automne 2020. La seule réponse à la légitime révolte de ces personnes a été une répression violente par les forces de police.

Les tensions se sont encore aggravées depuis que l’administration oblige les personnes en instance d’éloignement à subir un test PCR afin de pouvoir les expulser vers les pays qui exigent un test négatif pour entrer sur leur territoire. Celles qui refusent sont placées en garde à vue à la fin de la période de rétention et souvent condamnées à de lourdes peines de prison pour avoir fait obstacle à leur propre expulsion. Après avoir purgé leur peine, elles sont renvoyées en Cra et un cycle infernal Cra/prison/Cra/… s’engage alors pour nombre d’entre elles. Pourtant, ces condamnations sont contraires à la loi.

Continuer la lecture de « Révoltes dans les centres de rétention : le gouvernement jette de l’huile sur le feu »

[RESF] SOLIDARITE AVEC LES SANS PAPIERS EN GREVE DE LA FAIM EN BELGIQUE !

Appel à envoi de mails

Comme tout le monde le sait, 450 sans papiers sont en grève de la faim depuis 50 jours en Belgique pour demander leur régularisation. Le gouvernement belge semble prêt à les laisser mourir plutôt que de leur donner le droit de vivre normalement dans le pays où ils sont (et travaillent !) pour beaucoup depuis des années, voire des dizaines d’années !

De nombreuses personnalités ont publié un appel sur Médiapart pour appeler à la solidarité avec ces femmes et ces hommes en lutte : Mourir pour des papiers ?
A lire (pas nécessaire d’être abonné à Médiapart), à faire lire, à faire circuler.

Pour contribuer au soutien des sans papiers en lutte en Belgique, nous appelons le maximum de personnes à envoyer des mails –un mail, 10 mails, 100 mails !—au premier ministre belge Alexander De Croo, à la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden et au secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Sammy Mahdien disant explicitement que notre condamnation de leur politique s’adresse également aux gouvernants français, complices des gouvernants belges par leur silence mais aussi et surtout en menant sur ces questions une politique tout aussi abjecte que la leur.

Destinataires :

contact@premier.be
kabinet.verlinden@ibz.fgov.be
info.mahdi@mahdi.fed.be

https://solidaires.org/Regularisation-immediate-des-sans-papiers-en-greve-de-la-faim-en-Belgique