Non les 65 ans (ni 64 ou même 63) ne passeront pas !

Union syndicale Solidaires

Tandis que le 3eme cycle de concertation portant sur le financement commence, la première ministre a jugé bon d’annoncer dans une interview les grandes lignes du contenu du futur projet de loi sur les retraites. Le gouvernement sort donc du bois. Rien de très surprenant, ni dans la méthode (des annonces à la presse, sans attendre la fin du cycle de concertation), ni sur le fond. Les annonces “finalisées” seront dévoilées le 15 décembre prochain.

Elle annonce un report progressif de 62 à 65 ans jusqu’en 2031, en légitimant tout ça à nouveau, par l’équilibre financier du système (après avoir 2 fois changé de motif justifiant cette réforme).

Comme d’habitude tout ceci sera saupoudré de mesurettes vendues comme positives pour les femmes et les seniors ou les petites pensions. La première ministre parle d’un stand by de la décote à 67 ans, d’un assouplissement d’anticipation de départ pour les carrières longues, d’élargissement possible des critères de pénibilité, de la prise en compte du congé parental dans le calcul de la durée de cotisation…et d’aller vers un minimum de pension (si carrière complète) à 85% du Smic (1300 euros à la date d’entrée en vigueur de la réforme).

Ce gouvernement reste donc sur le recul de l’âge de départ à la retraite à 65 ans («négociable» à 64 avec des contre-parties ?) met fin progressivement à tous les régimes spéciaux (via des clauses du grand-père-mère) et on est très loin de vraies mesures pour faire cesser la différence de 40 % de pensions des femmes par rapport aux hommes, et de sortir de la logique de paupérisation des retraité-es !

Rien n’est dit sur la méthode : projet de loi sécurité sociale rectificatif dès janvier ? Projet de loi en mars ? Pour une application annoncée début d’été.

Pour Solidaires, allonger la durée de cotisation, reculer l’âge de départ à la retraite n’est pas une option. Travailler plus pour gagner moins et de petites retraites, c’est non ! Après 2019, c’est un nouveau moment social pour sauver nos retraites qui s’annonce et que nous allons construire.

Fin du monde, fin du mois : même combat ! Grève le 29 septembre

Les luttes pour une augmentation des salaires se multiplient dans les entreprises, et ce ne sont pas les revalorisations de 3,5 % du point d’indice dans la fonction publique, 2,9 % des indemnités chômage ou de 4 % pour les pensions et autres mesurettes cache-misères, qui compenseront l’absence de revalorisation réelle des salaires, du SMIC, des minima sociaux et bourses étudiantes !

Continuer la lecture de « Fin du monde, fin du mois : même combat ! Grève le 29 septembre »

Amiens : halte à la répression policière ! soutien à notre camarade Amandine !

Ces dernières années ont vu une pression politique croissante sur les mouvements sociaux : arrestations préventives, garde à vue punitives, procès d’intimidation, violences de la police envers les manifestant-es quelles que soient leurs modalités d’action. Pour l’État, toute contestation, toute contradiction, et jusqu’aux simples slogans sont perçus et médiatisés comme une violence inacceptable envers l’autorité publique. Le message est clair : notre présence même dans la rue est un affront à leur « démocratie » et surtout à leur pouvoir, nous ne devrions simplement pas exister.

Ainsi, en janvier 2020, une manifestation contre la réforme des retraites mêlant syndicalistes, gilets jaunes et militant-es autonomes dans le centre d’Amiens a été une fois de plus l’occasion pour la préfecture de taper arbitrairement pour faire un exemple. Arbitrairement ? Pas tout à fait, puisque notre camarade Amandine, qui est clairement repérée comme une des figures animant la contestation locale des gilets jaunes, se retrouve visée.

Interpellée puis placée en garde en vue durant deux jours, un premier procès la condamne en juin 2020 à 800 euros d’amende pour non dispersion après sommation aggravé d’un haut-fait de dissimulation du visage. La peine est dérisoire, à la hauteur des accusations et de leur fondement, mais une condamnation reste une condamnation et une menace latente de récidive pour paralyser toute action. Soutenue par SUD Culture Solidaires, Solidaires 80 et les gilets jaunes Réfractaires du 80, notre camarade décide donc de faire appel de ce jugement inique.

Soyez nombreuses et nombreux à la soutenir dans la salle d’audience et devant le palais de justice d’Amiens pour son procès en appel le mercredi 19 janvier à 13h30 ! S’attaquer à l’une d’entre nous, c’est s’attaquer à nous tou-tes !

5 octobre en grève

Union syndicale Solidaires

L’intersyndicale CGT, FO, FSU et Solidaires, ainsi que les organisations de jeunesse, appellent à la grève interprofessionnelle le mardi 5 octobre. Les raisons de se mobiliser sont nombreuses.

Gouvernement et capitalistes en roue libre

Le COVID-19 a mis en lumière les effets mortifères de l’organisation capitaliste de la société : pas assez de moyens humains et matériels pour les hôpitaux, des centaines de milliers de travailleuses et travailleurs en première ligne sans matériel, des licenciements et suppressions d’emplois par dizaines de milliers, des vaccins financés sur fond publics qui enrichissent les actionnaires, des profiteurs de crises toujours plus nombreux et plus riches…
Le gouvernement n’a pas tiré les leçons de l’échec des politiques néolibérales qui saccagent nos services publics, l’emploi, la sécurité sociale :
- rien pour les salaires, rien pour les faibles revenus, aucune revalorisation sérieuse des salaires des secteurs les plus féminisés et les plus précaires.
- relance de la réforme de l’assurance chômage qui va baisser les indemnités de centaines de milliers de privé∙es d’emplois.
- une énième réforme des retraites s’annonce, qui ne vise qu’à nous faire travailler plus longtemps et baisser les pensions.

Continuer la lecture de « 5 octobre en grève »