Soutien aux camarades de Radio France

LICENCIEMENT DE GUILLAUME MEURICE : LA FAUTE GRAVE DE SIBYLE VEIL

C’était le suspens le moins haletant que l’on puisse imaginer : Guillaume Meurice est licencié pour « faute grave » à la suite d’une procédure disciplinaire de façade. La décision semblait prise par la Présidente depuis belle lurette, mais, stratège, Sibyle Veil a attendu les résultats des élections européennes pour annoncer cette sentence. Le pari est gagnant puisque tous les regards sont tournés vers les conséquences de la dissolution de l’Assemblée Nationale. Le sort d’un humoriste ne pèse rien face à un tel séisme, pourtant, le licenciement d’un humoriste politique n’est pas sans rapport avec le contexte actuel. Loin de là ! 

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Contre la fusion de l’audiovisuel public : la mobilisation continue

Intersyndicale Radio France

Cette première journée de grève a été un succès considérable. Demain vendredi le sera également.

Alors que nous étions très nombreux en grève – à un niveau exceptionnel dans l’histoire de Radio France- alors qu’il y avait des rassemblements à Paris, à Amiens, à Toulouse ou encore à Caen, contraints par le calendrier parlementaire, les députés ont finalement repoussé l‘examen du projet de loi de holding-fusion dans l’audiovisuel public. Ce report n’est qu’anecdotique.

La loi reviendra à l’Assemblée à la fin du mois de juin, mais ça ne doit pas nous démobiliser. C’est en ce moment qu’il faut faire comprendre aux députés que cette réforme est inutile, coûteuse, mortifère pour Radio France et dangereuse pour la démocratie.

L’urgence, ce n’est pas un projet mal ficelé, voté à la va-vite à la veille des congés d’été. L’urgence, c’est d’abord et surtout la sécurisation du financement de l’audiovisuel public qui n’est toujours pas assuré.

En dépit des messages qui se multiplient et visent à nous démobiliser, il y aura ce vendredi encore plus de grévistes et encore moins d’antenne, pour que les députés renoncent à leur projet. Non, le préavis n’est pas levé pour demain 24 mai.

Au Ministère, le message des salariés de l’Audiovisuel public n’a pas été entendu. Seule la mobilisation peut remettre les points sur les « i ». Nous ne serons pas les pions d’un combat d‘influence entre les partisans de la holding et ceux de la fusion. Notre combat, c’est le refus de ces projets.

La mobilisation continue : à Paris, rendez-vous ce vendredi, à 10h, à la Bourse du travail, salle Henaff, 29 bd du Temple, pour la première AG de tous les personnels de l’Audiovisuel public.

https://sauvonslaudiovisuelpublic.blogspot.com/p/lexecutif-veut-tuer-laudiovisuel-public.html

Soutien aux personnels de Radio France

SUD Culture Solidaires apporte tout son soutien aux personnels de radio France qui se mobilisent, aussi bien face à la mise à pied de Guillaume Meurice et la remise en cause du pluralisme, que contre le projet de holding « voix de la France ». Ce qu’il se passe en ce moment à Radio France nous concerne toutes et tous, puisqu’outre le musellement de la liberté d’expression, c’est encore une fois un service public qui est attaqué.

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Lettre ouverte des Organisations Syndicales de Radio France à la Ministre de la Culture

Paris, le 10 juillet 2020,
Madame la Ministre,
Nous vous souhaitons la bienvenue à la tête du Ministère de la Culture. Durant la crise sanitaire de ces derniers mois, Radio France a réaffirmé son rôle essentiel, en tant que dispositif de première importance pour l’information, l’éducation et la culture. Demain, nous devons pouvoir continuer à remplir ces missions et participer au soutien indispensable à la culture sous toutes ses formes. Or, la trajectoire financière pour l’instant toujours prévue pour l’entreprise conduit à une diminution de dotation et une asphyxie budgétaire. En découle un projet de réorganisation et de suppressions d’emplois qui est aujourd’hui encore sur la table. Il serait irresponsable, alors que l’ensemble des salariés démontre encore et toujours le potentiel du service public de la radio, de détruire ce qui fonctionne en supprimant, on le rappelle, plus de 250 emplois et jusqu’à un tiers des effectifs dans certains services. Les problématiques de risques psycho-sociaux sont déjà trop présentes à Radio France. En témoigne un nombre de rapports d’expertise grandissants sur certains périmètres, régions ou services, qui nous alertent sans équivoque possible, dont un rapport qui pointe à quel point le projet d’entreprise actuel peut être porteur d’une aggravation de ces risques. Nous tenons à votre disposition l’ensemble de ces rapports. La direction de Radio France a construit son projet en fonction de ses orientations stratégiques mais également afin de répondre aux injonctions contradictoires de la Tutelle : une politique de sous dotation tout en exigeant de l’entreprise qu’elle maintienne ses missions et investisse sur le numérique. Les salariés et les organisations syndicales ont dénoncé cette situation et les risques qui pèsent sur leurs métiers et leurs conditions de travail, notamment lors de mouvements de grèves depuis le mois de juin 2019. Le rapport Tandem/ISAST, délivré dans le cadre du CSE central de Radio France, est venu documenter et objectiver la présence de risques psychosociaux que ce projet de réorganisation viendra encore aggraver.

Des chantiers conséquents nous attendent pour lesquels Radio France, afin d’exercer ses missions, aura besoin de toutes ses forces, de tout son potentiel de créativité, d’innovation et d’adaptation. La production culturelle participera au soutien d’une filière aujourd’hui en grande difficulté. Les salariés de Radio France ont démontré à quel point ils savent innover et s’adapter dans cette période où les usages numériques ont poursuivi leur évolution de façon encore plus rapide. Demain, ils sauront relever le défi de proposer encore et toujours de nouvelles écritures, de nouveaux projets dont les citoyens auront plus que jamais besoin. Ils sauront l’accomplir à condition qu’on ne vienne pas tout détruire avec un plan de suppression d’emplois intenable. Nous attendons de l’état actionnaire un projet ambitieux de développement de la radio de service public L’Etat doit impérativement, en concertation avec Radio France, redéfinir la trajectoire budgétaire afin que notre entreprise puisse continuer à jouer pleinement son rôle.

Les organisations Syndicales représentatives de Radio France CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD, UNSA