Abrogation immédiate de la réforme de l’assurance chômage !

Union syndicale Solidaires

Alors que déjà avant la pandémie la réforme de l’assurance chômage décidée unilatéralement par le gouvernement contre l’avis des organisations syndicales était une aberration antisociale et une attaque frontale contre les droits des travailleurs-euses, c’est encore plus le cas dans la période de crise actuelle. Elle ne doit pas être seulement suspendue dans l’attente de jours « meilleurs ». Elle doit être abrogée et immédiatement !

La crise économique actuelle va se traduire en 2020 et après par un véritable tsunami de mises au chômage. Tout comme le dispositif d’activité partielle mobilisé et financé en quelques jours par le gouvernement confronté à la vague de l’épidémie, il est donc indispensable que face à la vague exceptionnelle de chômage annoncée, ce dernier garantisse que l’amortisseur social de l’indemnisation chômage soit pleinement au rendez-vous et à la hauteur des besoins sociaux à financer. A savoir que les chômeurs-euses bénéfi­cient des modes de calculs de leurs temps travaillés existant avant ceux de la présente réforme. Il est indispensable que comme le demandent l’ensemble des organisations syndicales, celle-ci soit en conséquence abrogée. Ce qui inclut bien évidemment son premier volet mis en place le 1er novembre dernier et qui a accru et provoqué la paupérisation de plusieurs centaines de milliers de chômeurs-euses !

L’union syndicale Solidaires exige que le décret du 28 décembre 2018 sur le contrôle des chômeurs-euses soit également abrogé. Les droits de toutes et tous doivent être revus, le chômage ne doit plus être cette période de stigmatisation et de paupérisation de la population qui y est confrontée. Et pour combattre réellement le chômage, il existe un moyen indispensable : réduire le temps de travail !

Abrogation complète et immédiate de la réforme chômage de 2019 ! Abrogation immédiate du décret sur le contrôle des chômeurs-euses ! Réduction du temps de travail à 32 h !

Paris, le 5 juin 2020

Chômage et précarité les revendications de Solidaires

L’épidémie de covid19 révèle la vulnérabilité de notre système social, les injustices, les inégalités majeures dans notre système : augmentation de 7% du chômage annoncée en ce mois d’avril, difficultés des familles ou personnes aux ressources insuffisantes pour subvenir aux besoins élémentaires dans la situation de confinement, perte de revenu pour les plus précaires comme les travailleurs sans-papiers et toutes les personnes qui sont dans l’économie informelle, mal logement qui perdure depuis trop longtemps, augmentation des prix, inégalité dans la présence des services publics et dans la santé en premier lieu… Nous présentons ici ce que doivent être à notre sens les mesures prises, de façon immédiate pour assurer les droits élémentaires de tous et toutes et à moyen terme pour l’égalité et la justice sociale.

Primes, salaires, revenus : plus d’égalité et plus de justice !

Le monde d’aujourd’hui

Difficultés pour vivre, précarité, inégalités de salaires, de revenus, discriminations contre les femmes, contre les personnes victimes du racisme. Nous sommes nombreux et nombreuses à subir ces injustices. Avec la crise sanitaire et économique :

• Il y a plus de personnes dans la précarité : les mesures de prolongement des droits au chômage ne résolvent pas la situation de ceux et celles qui ont très peu pour vivre.

Le chômage partiel, s’il permet de garder un revenu de remplacement (en moyenne 84 % du salaire net), ne permet pas, sauf jusqu’à hauteur du SMIC ou en cas de maintien de la totalité du salaire par l’employeur, de garder un salaire en totalité.

Cela concerne tous ceux et celles qui sont éloigné·es du travail mais surtout ceux et celles qui ont des petits salaires, et qui perdent primes, pourboires, heures de nuit… Et puis certain·es sont privé·es de ce droit au chômage partiel et se trouvent simplement sans emploi.

• Il y a aussi tous ceux et celles qui n’ont pas arrêté de se rendre sur leur lieux de travail, que leurs tâches soient indispensables à la société, ou que leurs entreprises aient jugé qu’il fallait continuer à gagner de l’argent par leur travail. Et souvent ce sont ceux et celles dont les métiers sont traditionnellement peu valorisés dans la société ou dans leur entreprise.

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Conférence téléphonique intersyndicale Culture/Ministre 9 avril 2020

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Le dialogue social doit se poursuivre dans la solidarité et la transparence

À la demande de l’intersyndicale Culture agissant de concert pour la santé des personnels et la sauvegarde du service public culturel, dans la suite des entretiens téléphoniques avec la secrétaire générale du ministère, une réunion téléphonique de deux heures avec le ministre a eu lieu le 9 avril 2020. L’intersyndicale la plus complète était donc de nouveau réunie, au-delà de nos positions parfois divergentes. La situation actuelle ne peut pas en effet souffrir de divisions et appelle à l’unité de nos forces. La qualité du dialogue social en dépend. Ce qui doit l’emporter sur tout le reste, c’est la santé des agents, la santé sociale, la disponibilité et l’écoute, et tout ce qui concourt à faire résilience.

Compte-rendu complet disponible ici :

Les travailleur-se-s précaires de la culture ne doivent pas être laissé-e-s pour compte !

La période actuelle nous montre l’impérieuse nécessité des services publics et des droits sociaux. SUD Culture Solidaires dénonce l’utilisation de rhétoriques guerrières justifiant la destruction du droit du travail et autres injonctions de travail à tout prix – c’est de coût humain dont il est question, ne l’oublions jamais. Les grands discours ne doivent pas rester sans suite, et des mesures fortes et radicales doivent absolument être prises pour favoriser un réel partage du bien commun. Vous trouverez ici le courrier syndical que SUD Culture Solidaires a adressé au ministre de la Culture le 8 Avril 2020 concernant ces travailleurs/ses.

Manifestant-es SUD Culture Solidaires

Le secteur culturel est particulièrement impacté par la crise du covid 19. Il a été un des premiers champs professionnels à devoir cesser toute activité et sera certainement dans les derniers à pouvoir reprendre. Les programmations sont suspendues, les temps de création ne peuvent avoir lieu, le montage de nouvelles productions est impossible, de nombreux festivals sont d’ores et déjà annulés, de même que les interventions en milieu scolaire et les manifestations associatives, les tournages sont également à l’arrêt. Cette situation va durer des semaines, voire des mois. Les activités culturelles ne reprendront pas immédiatement mais sans doute progressivement en fonction des restrictions de jauges et de la réorganisation de nos activités. Ces arrêts auront des répercussions pendant plusieurs saisons. Ce secteur a la particularité d’un recours massif aux contrats précaires, dont ceux des salarié-e-s intermittent-e-s du spectacle, qui sont privé-e-s, de fait, de toute activité professionnelle et de rémunérations salarié-e-s pendant cette crise. Cela aura également un très lourd impact sur le maintien de leurs droits à l’assurance chômage notamment au titre des annexes 8 et 10.

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Communiqué de SUD Culture Loiret

Le secteur culturel est particulièrement impacté par la crise du covid 19. Il a été un des premiers champs professionnels à devoir cesser toute activité et sera certainement dans les derniers à pouvoir reprendre. Les programmations sont suspendues, de nombreux festivals sont d’ores et déjà annulés, de même que les interventions en milieu scolaire et les manifestations associatives. Les tournages sont également à l’arrêt.
Cette situation va durer des semaines, voire des mois, les activités culturelles ne reprendront pas immédiatement mais sans doute  progressivement en fonction des restrictions de jauges et de la réorganisation de nos activités.

Ce secteur a la particularité d’un recours massif aux salariés précaires, dont les intermittent-e-s du spectacle, qui sont privés, de fait , de toute activité professionnelle et de rémunérations salariées pendant cette crise. Cela aura également un très lourd impact sur le maintien de leurs droits à l’assurance chômage au titre des annexes 8 et 10.

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