Les travailleur·euses du guidage en soutien aux personnels du Louvre !

Aujourd’hui 15 novembre, une assemblée générale des personnels du Louvre se tient, dans le cadre d’un appel à la grève reconductible. La branche médiation culturelle de Sud-Culture soutient ce mouvement car les professionnel·les du guidage et de la transmission des savoirs subissent de plein fouet cette crise du Louvre, ainsi que celle qui s’étend à bas bruit dans d’autres établissements et à d’autres échelons, régionaux et locaux, du fait des baisses de financements.

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Préavis de grève au Musée du Louvre à compter du 15 décembre 2025

Madame la Ministre,
Les personnels de l’établissement public du musée du Louvre (EPML) subissent des conditions de travail toujours plus dégradées et, faute de moyens suffisants et correctement fléchés, sont empêchés d’accomplir leurs missions de service public. Le vol du 19 octobre 2025 a mis en lumière les défaillances de priorisations pourtant signalées de longue date. De surcroît, le budget présenté en Conseil d’administration le 27 novembre 2025 ne permet pas de résoudre les difficultés auxquelles tous les services sont confrontés et accroît la perte de sens pour les agents de l’établissement notamment via la mise en place de la double tarification.

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Le vaisseau amiral de la Culture prend l’eau … et ce n’est pas la faute de ses matelots.

Pour la première fois de son histoire, le Louvre annule une exposition à peine inaugurée. Ce n’est pas une simple péripétie.

Mardi 14 novembre nous apprenions la fin anticipée de la partie 2 de l’exposition « Naples à Paris » et l’annulation de l’exposition Claude Gillot (après trois jours d’ouverture au public), en raison d’importantes inondations. Et, fait coutumier de la direction, les équipes en charge des expositions ont appris cette décision par voie de presse.

Pourquoi n’a-t-on pas écouté les personnels qui, en début d’été, se sont déplacés en masse pour dire, notamment,qu’ils constataient et subissaient quotidiennement la dégradation du bâtiment et le tragique accroissement de la vétusté du palais et de ses équipements ? De nombreux travaux d’importance ont été repoussés ; où est passé l’argent prévu ?

Alors que sept schémas directeurs ont été adoptés en Conseil d’Administration, force est de constater que leur mise en œuvre n’est pas acquise dans les temps prévus et que le maintien de leur budget est incertain (des financements ont-ils été fléchés vers d’autres projets de la direction, sans que l’on puisse définir quelle est l’ampleur de ces modifications ni ses bénéficiaires ?).
Pourquoi les instances dédiées du personnel ne sont plus ni informées, ni consultées bien en amont des projets ? Le nombre de fois où SUD a alerté sur la nécessité de tenir compte de la matérialité du musée ne se compte plus.

Nous sommes en colère, car la même direction qui prétend modifier en profondeur (et en même temps) l’espace des expositions, l’entrée Denon et l’aile de la Colonnade de Perrault ne paraît pas se donner les moyens de ses missions.
Pas plus qu’elle ne s’entoure des expertises nécessaires, ne serait-ce que pour garantir la tenue d’une exposition…
Et, malgré les éléments de langage à destination des médias visant à atténuer les responsabilités de la direction, si les fuites d’eau ne sont pas une nouveauté au sein du palais, c’est bien la première fois que l’on atteint ce niveau d’inconséquence. Le risque – connu – des inondations, s’il n’a pas toujours été suffisamment maîtrisé, a toujours été assez anticipé pour éviter ce type de déboire.

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Solidarité avec les travailleurs sans-papiers en grève au café Marly au Louvre

Intersyndicale Culture CGT – FSU – SUD

La café Marly est un restaurant du groupe Costes situé dans l’enceinte du Louvre. Le groupe Costes emploie depuis plusieurs années des travailleurs sans-papiers dans l’indifférence de nos dirigeants.

Lundi matin, des travailleurs sans-papiers de ce restaurant se sont mis en grève pour exiger leur régularisation. Lundi soir, le groupe Costes s’est engagé à envoyer dans la soirée le projet de protocole de fin de grève. En réalité mardi, rien n’avait avancé.

Pire, selon toute vraisemblance, c’est à la demande des dirigeants du Café Marly qui ne reculent donc devant aucune vilénie que les forces de l’ordre sont intervenues pour faire évacuer les salariés grévistes et leurs soutiens rassemblés devant le Café Marly sur le parvis de la pyramide du Louvre.

Toutefois, les grévistes ne se sont pas laissé intimider. Ils ont repris la place rapidement.

Les méthodes employées par le groupe Costes dont fait partie le Café Marly en disent long sur la teneur du dialogue social que ces patrons entendent conduire au sein de leur établissement. Preuve en est l’obstination dont ils ont fait montre hier pour ne pas négocier un protocole de fin de conflit portant la régularisation des travailleurs sans-papiers sans lesquels le Café Marly ne pourrait tout simplement pas fonctionner.

Les organisations CGT-Culture, Snac-FSU et SUD Culture, en signe de solidarité avec ces travailleurs sans-papiers du café Marly ont décidé de ne pas siéger au comité technique ministériel convoqué ce matin. Ces salariés doivent bénéficier des mêmes droits que leurs collègues.

Nos organisations pèseront par conséquent de tout leur poids pour obtenir la reprise des négociations et la satisfaction des revendications des salariés sans-papiers du Café Marly.

La Charte sociale du ministère de la Culture, qui concerne donc les salarié-e-s des entreprises extérieures travaillant sur les sites du ministère et de ces établissements, signée entre nos organisations et le ministère de la Culture en 2015, est fondée sur la reconnaissance de la responsabilité sociale du ministère dans toutes ses composantes. Il faut qu’elle soit pleinement appliquée !

En l’occurrence, la ministre, son cabinet, ainsi que le secrétaire général ont été informés de ce conflit au plus vite. Il est donc de leur responsabilité d’intervenir pour que les grévistes obtiennent satisfaction.

Pour rappel, les revendications des salariés sont simples : 

  • La régularisation de l’ensemble des salariés sans-papiers se traduisant par un contrat de travail à durée indéterminée ;
  • La mise place des attestations de concordance et la délivrance des Cerfa ;

Le respect des qualifications et le maintien de l’ancienneté des salariés avec leur positionnement au niveau et à l’échelon correspondants de la grille salariale de la convention collective nationale des hôtels cafés et restaurants ;                                           

  • La régularisation des salaires pour toute la période de l’activité partielle ;
  • L’engagement du groupe Costes de régulariser tout salarié qui serait en situation irrégulière en son sein ;
  • Le paiement de tous les jours de grève effectués.

La responsabilité de la ministre et de son cabinet est engagée. Roselyne Bachelot-Narquin ne peut en effet tolérer que de telles pratiques, iniques et inhumaines, prospèrent au sein de son ministère.

Paris, le 27 octobre 2021

Musée du Louvre : Casse sociale chez Ducasse !

Le Louvre annonce la date de sa réouverture prochaine ...

SUD Culture Louvre

Après les profiteurs de guerre, place aux profiteurs de crise ! Le groupe Ducasse [qui gère des espaces de restaurations au sein du Louvre destinés aux visiteur.ses] compte se débarrasser de 8 de ses salarié-es profitant de l’aubaine qu’est la crise sanitaire. Et c’est avec des représentants syndicaux et grévistes qu’il règle ses comptes ! C’est sous le prétexte fallacieux de la crise qu’il fait le ménage dans son entreprise. Faisant fî par là même des milliards d’euros consenties par l’État à l’hôtellerie afin que ces établissements ne licenciassent pas.

SUD Culture Solidaires s’insurge contre ces pratiques sociales odieuses et refuse catégoriquement que le nom du Louvre soit associé au nom de ce groupe qui éclabousse la Culture pour des profits infâmes ! Nous proclamons notre solidarité indéfectible avec nos collègues menacé-es ! La déontologie associée à un établissement culturel de renommée mondial devrait être naturelle, imposons-là.

Soutenons nos collègues qui sont en train de passer des entretiens préalables au licenciement. Ensemble, faisons barrage à cette injustice sociale et pratique barbare inacceptables !

« En attendant Godot » ou quand la prolongation des contrats au ministère de la Culture pendant la crise sanitaire et sociale se fait attendre !

Depuis maintenant un an, nous connaissons une situation sanitaire particulièrement grave, à cause de la pandémie toujours en cours, qui s’est rapidement doublée d’une crise sociale importante.

En lutte contre la précarité !

Pour protéger un minimum les agent-e-s les plus fragiles, et en particulier les agent-e-s contractuel-le-s, à temps plein ou à temps incomplet, qui n’ont que des contrats courts, le ministère de la Culture a prolongé à plusieurs reprises la plupart de ces contrats. C’est ce qui a ainsi été fait le 15 décembre 2020 et le 31 janvier dernier.

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