Le passe sanitaire nous met dans l’impasse… Nouvelle journée de grève nationale le 1er décembre !

Les bibliothécaires sont en lutte depuis l’été dernier contre le passe sanitaire. Les trois journées de grève nationales ont été fortement suivies. Alors que le dispositif du passe sanitaire a été prolongé jusqu’en juillet 2022, SUD CT, SUD Culture, la CNT et la CNT-STUCS appellent à poursuivre la mobilisation et à faire grève le 1er décembre 2021.

Le maintien du dispositif de contrôle dans les lieux culturels, et dans les bibliothèques en particulier, continue de contrevenir à leurs missions essentielles et de pénaliser les publics les plus précaires, déjà éloignés du livre, de la lecture et de la culture. L’accès aux bibliothèques et aux lieux culturels doit rester sans discrimination et inconditionnel. Nous demandons des véritables mesures de protection contre l’épidémie, qui ne sanctionnent ni le public, ni les agent-es : retour des jauges en cas de remontée des contaminations, masques FFP2 pour les personnels, ventilation adéquate, capteurs de C02…

La lutte contre les pandémies passera par un renforcement de l’hôpital et de la recherche publics, par la levée des brevets vaccinaux et une véritable politique de santé publique au plus près des populations les plus précaires, par la lutte contre la déforestation et l’agriculture intensive, par la transformation des modes de production et de transport, et par la diffusion d’informations fondées. Pourtant les politiques ultralibérales menées par les derniers gouvernements, et leurs soutiens sans faille aux intérêts privés à court terme, n’ont fait qu’aggraver la situation sanitaire actuelle. C’est pourquoi nous dénonçons d’autant plus fermement le choix de cette politique sanitaire incohérente et répressive qui en outre fait le lit des idées complotistes et d’extrême droite. 

Sud CT, SUD Culture, la CNT et la CNT- STUCS demandent donc :     

Ø  Un accès libre et sans condition aux services publics, ce qui implique

  • La suppression du passe sanitaire pour le public et les agent·es 
  • La gratuité des abonnements aux médiathèques pour tous et toutes

Ø La levée des sanctions et menaces de sanctions pour le personnel refusant de contrôler les passes

Nous demandons également, tant que le personnel est soumis à l’obligation du passe sanitaire :

Ø  Un accès facilité, gratuit et sur le temps de travail aux vaccins et la gratuité des tests pour toutes et tous

Solidarité avec les travailleurs sans-papiers en grève au café Marly au Louvre

Intersyndicale Culture CGT – FSU – SUD

La café Marly est un restaurant du groupe Costes situé dans l’enceinte du Louvre. Le groupe Costes emploie depuis plusieurs années des travailleurs sans-papiers dans l’indifférence de nos dirigeants.

Lundi matin, des travailleurs sans-papiers de ce restaurant se sont mis en grève pour exiger leur régularisation. Lundi soir, le groupe Costes s’est engagé à envoyer dans la soirée le projet de protocole de fin de grève. En réalité mardi, rien n’avait avancé.

Pire, selon toute vraisemblance, c’est à la demande des dirigeants du Café Marly qui ne reculent donc devant aucune vilénie que les forces de l’ordre sont intervenues pour faire évacuer les salariés grévistes et leurs soutiens rassemblés devant le Café Marly sur le parvis de la pyramide du Louvre.

Toutefois, les grévistes ne se sont pas laissé intimider. Ils ont repris la place rapidement.

Les méthodes employées par le groupe Costes dont fait partie le Café Marly en disent long sur la teneur du dialogue social que ces patrons entendent conduire au sein de leur établissement. Preuve en est l’obstination dont ils ont fait montre hier pour ne pas négocier un protocole de fin de conflit portant la régularisation des travailleurs sans-papiers sans lesquels le Café Marly ne pourrait tout simplement pas fonctionner.

Les organisations CGT-Culture, Snac-FSU et SUD Culture, en signe de solidarité avec ces travailleurs sans-papiers du café Marly ont décidé de ne pas siéger au comité technique ministériel convoqué ce matin. Ces salariés doivent bénéficier des mêmes droits que leurs collègues.

Nos organisations pèseront par conséquent de tout leur poids pour obtenir la reprise des négociations et la satisfaction des revendications des salariés sans-papiers du Café Marly.

La Charte sociale du ministère de la Culture, qui concerne donc les salarié-e-s des entreprises extérieures travaillant sur les sites du ministère et de ces établissements, signée entre nos organisations et le ministère de la Culture en 2015, est fondée sur la reconnaissance de la responsabilité sociale du ministère dans toutes ses composantes. Il faut qu’elle soit pleinement appliquée !

En l’occurrence, la ministre, son cabinet, ainsi que le secrétaire général ont été informés de ce conflit au plus vite. Il est donc de leur responsabilité d’intervenir pour que les grévistes obtiennent satisfaction.

Pour rappel, les revendications des salariés sont simples : 

  • La régularisation de l’ensemble des salariés sans-papiers se traduisant par un contrat de travail à durée indéterminée ;
  • La mise place des attestations de concordance et la délivrance des Cerfa ;

Le respect des qualifications et le maintien de l’ancienneté des salariés avec leur positionnement au niveau et à l’échelon correspondants de la grille salariale de la convention collective nationale des hôtels cafés et restaurants ;                                           

  • La régularisation des salaires pour toute la période de l’activité partielle ;
  • L’engagement du groupe Costes de régulariser tout salarié qui serait en situation irrégulière en son sein ;
  • Le paiement de tous les jours de grève effectués.

La responsabilité de la ministre et de son cabinet est engagée. Roselyne Bachelot-Narquin ne peut en effet tolérer que de telles pratiques, iniques et inhumaines, prospèrent au sein de son ministère.

Paris, le 27 octobre 2021