Crise, licenciements et précarité… une rentrée de lutte à préparer avec nos revendications !

Union syndicale Solidaires

LICENCIEMENTS, CHOMAGE MASSIF ET EFFET D AUBAINE !

On le savait, la crise du Covid a entraîné des plans de licenciements et va entraîner une augmentation sans précédent du chômage : entre 800 000 et un million de chômeurs-euses de plus à l’horizon du printemps 2021 sont annoncés officiellement. Et ça a déjà commencé :

Entre le 1er mars et le 5 juillet, 193 PSE (les mal nommés plans de « sauvegarde » de l’emploi) ont été lancés en France, menaçant 27 053 postes. Soit plus du double que sur la même période de 2019 (13 033 postes visés). Et c’est compter sans les 1 672 procédures de « petits » licenciements collectifs (de moins de dix salariés) répertoriés par la Dares, ou les centaines de milliers d’intérimaires dont la mission a pris fin.

Le secteur du commerce est lourdement impacté, avec environ16 000 emplois menacés dans le secteur de l’habillement. Les employeurs veulent restaurer les profits perdus pendant l’épidémie, via la mise en place d’Accords de Performance Collective (APC), qui permettent de baisser les salaires, d’augmenter le temps de travail, voire les deux en même temps sinon… c’est la porte !
Voir tract sud commerce et services

Chaque jour ou presque est marqué par l’annonce de plans de licenciements collectifs, en particulier dans l’habillement, alors que les entreprises sont pourtant soutenues financièrement par l’Etat, pendant et après le confinement via la prise en charge du chômage partiel et des prêts.

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Réforme de l’assurance chômage : finalement, elle reste….

Union syndicale Solidaires

Face à la fronde de l’ensemble des syndicats qui en exigent l’abrogation, Macron avait promis des “ajustements” à sa réforme unilatérale de l’assurance chômage de 2019. Depuis, le nouveau premier ministre en a annoncé le report à début 2021. Finalement, le gouvernement prévoit que le premier volet de la réforme, entré en application au 1er novembre 2019, s’appliquera quand même à toutes les personnes ayant perdu leur emploi avant le 1er août 2020 ! Bref alors qu’il avait été annoncé que la réforme devait être revue du fait du contexte économique lié au confinement, le gouvernement appliquera quand même son premier volet à des centaines de milliers de personnes, à commencer par les plus précaires et intérimaires mis à la porte pendant le confinement !

Ce qui signifie que seul-es les travailleurs-euses mis-es au chômage entre le 1er août et le 31 décembre 2020 n’auront pas à justifier d’avoir travaillé 6 mois sur les 2 dernières années. Mais ce ne sera pas pour autant un retour à avant. Une sorte de régime dérogatoire leur sera ainsi appliqué. Ainsi s’ils et elles devront justifier de 4 mois travaillés comme avant la réforme, la durée sur laquelle cette période est calculée restera inchangée à 24 mois (au lieu de 28 auparavant) : elle sera donc plus courte ! Quant à la période de rechargement des droits, elle est fixée à 4 mois (au lieu d’un seul avant la réforme)… Sachant qu’au 1er janvier 2021, ce sera application de la réforme dans toute sa brutalité, et donc du deuxième volet qui calcule les droits sur période travaillée et non travaillée. Rappelons que selon les propres chiffres de l’UNEDIC, ce volet provoquera la baisse de moitié des allocations de centaines de milliers de personnes !!

Ce gouvernement n’aura donc pas mis longtemps à déchirer le voile sur sa véritable nature. Libérale et sécuritaire, tout l’opposé de ce que la population et la société réclament. Tout ce qui est de nature à construire la justice sociale est et sera mis de côté afin de satisfaire les appétits financiers. Le monde d’après, c’est donc bien le monde d’avant pour la finance et le grand patronat. Ne rien apprendre et défoncer les conquêtes sociales pour engranger toujours plus de profits.

En septembre, avant partout où c’est possible, nous exigerons dans la rue et en grève l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage, l’abandon de celle des retraites. Nous manifesterons pour la justice sociale, pour la justice climatique, pour la justice environnementale. Sans égalité ni justice, pas de paix.

Partout et dans tous les lieux de travail, construisons par la grève et la manifestation un monde émancipateur permettant de disposer de revenus et de conditions de vie dignes sans discriminations, un autre avenir sans Macron et son monde.

Journal de grève n°1 de la MJC de Villeurbanne


Les salarié.e.s grévistes, en cohérence avec leurs revendications, ont choisi de faire grève de manière ponctuée afin de ne pas pénaliser les publics ou nuire au fonctionnement de la structure.   A NOTER : Du 23/06 au 15/07 Les salari.é.e.s grévistes ont cumulé 62 heures de grève à 5. Soit environ 12h/pers. Du 16/03-01/07/20 La politique de chômage partiel contraint un salarié permanent à temps plein a perdre 168h de travail nécessaire à la mise en œuvre des missions de la MJC soit 5 semaines de travail/pers irrécupérables.   Est-ce la grève qui grippe ou bien ?   La situation est critique : arrêt du directeur, arrêts maladie à répétition, turn over incessant, malaise grandissant.   La grève est un droit, un moyen d’exprimer un désaccord.
Nous souhaitons une discussion pour évoquer nos points de divergence.
Est ce trop demander aux administrateur.trice.s d’une structure prônant le « lien social » ?

VOIR LE COMMUNIQUE  

Le chemin de la lutte passe par le 17 septembre !

Image / illustration

Union syndicale Solidaires

Le gouvernement vient certes de changer de personnel mais la politique annoncée par Macron et Castex reste identique : à droite toute ! Même mâtinée en apparence d’écologie, la soupe antisociale proposée est totalement indigeste. Alors que l’épisode pandémique n’est toujours pas terminé, les beaux discours sociaux de mars dernier ont donc vite été oubliés. Le monde d’avant et ses inégalités abyssales, ses ravages sociaux et environnementaux, son chômage de masse, ses attaques contre les plus pauvres, les services publics et les libertés politiques : ce monde est plus que jamais d’actualité même et ce, s’il a failli comme jamais. Le monde des affaires et le grand patronat, premiers soutiens de Macron, n’ont en effet aucun intérêt à ce qu’il en soit autrement !

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Depuis le 16 mars dernier, la MJC de Villeurbanne est fermée

Communiqué de presse

Les salarié.e.s de la MJC soutenus par leurs organisations syndicales alertent sur la situation actuelle et les risques concernant l’avenir de la MJC.  Avec 2200 adhérents et 10000 usagers, des activités variées en direction de tous les publics dont une saison de spectacles, la MJC devrait, dans la période de crise sanitaire, participer au lien social et au développement des solidarités nécessaires au « vivre ensemble ».

Le Conseil d’administration de la MJC s’est engagé depuis mars dans une voie inverse :

– l’ensemble des salarié.e.s ont été mis en chômage partiel avec une partie très faible de télétravail ne permettant pas d’assurer les tâches indispensables dans la période.

-le poste de Directeur de la MJC est actuellement vacant (une inaptitude médicale a été prononcée) à la suite notamment de son éviction des décisions de gestion dont il avait pourtant délégation.

– la MJC reste fermée et les salarié.e.s ont de nombreuses interdictions notamment celles de contacts physiques entre eux et avec les bénévoles.

– aucune concertation, des informations tardives ou insuffisantes caractérisent les relations CA de la MJC avec les salarié.e.s qui constatent que le travail s’accumule et avec la crainte de devoir supporter l’empilement des tâches à la rentrée.

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Le 14 mars unissons nos révoltes !

Union syndicale Solidaires

Depuis presque deux ans, notre pays est traversé par des long conflits sociaux et environnementaux qui loin de s’éteindre, voient les mouvements foisonner, se rencontrer, penser, réfléchir et porter des projets de transformation sociale et écologique.

Le samedi 14 mars, notamment à Paris, de nombreuses actions et manifestations sont prévues, pour le climat, pour la justice sociale, contre les violences policières, pour nos retraites, appelées par les organisations syndicales, les associations de luttes sociales et environnementales, les mouvements climatiques, les collectifs de lutte contre les violences, les assemblées de victimes, les gilets jaunes.

L’ensemble de ces luttes, de ces mouvements a un adversaire, le système capitaliste, ses politiques néolibérales et avec lui des gouvernants et des institutions, qui exploitent et asphyxient la planète, brisent et avilissent les travailleuses et travailleurs, discriminent, répriment et promeuvent et soutiennent des régimes autoritaires pour maintenir leur emprise.

Dans nos luttes depuis des mois, nous avons appris à nous connaître, nous avons déjà pris des initiatives communes et partout des liens se sont tissés. Le samedi 14 mars doit être une nouvelle occasion d’unir nos forces dans un objectif commun et, dans le respect des tactiques de chacun-e, de faire entendre nos voix pour augmenter encore d’un cran la pression sur ce gouvernement et les possédants et d’imposer une réelle transformation sociale, écologique, et féministe.

« Changer le système », ce n’est pas qu’un slogan mais une urgence absolue, pour l’Union syndicale Solidaires c’est par notre présence en masse le 14 mars dans les différentes initiatives que nous pourrons le mettre en acte.

Paris, 10 mars 2019