Déconfinement… et si oui, dans quelles conditions ?

Union syndicale Solidaires

Un plan de déconfinement a été présenté par E. Philippe devant l’Assemblée nationale le 28 avril dernier et au Sénat le 4 mai. Un projet de loi prolongeant l’état d’urgence jusqu’au 24 juillet est en cours d’examen. Le déconfinement est prévu pour le 11 mai dans des conditions qui devraient encore être précisées le 7 mai prochain, notamment sur ce qu’il sera possible de faire entre les départements rouges et les départements verts (ces derniers ayant selon les chiffres du gouvernement un taux de propagation du virus plus faible et un réseau hospitalier non saturé).

Pourtant, ce déconfinement, qui suit une gestion de l’épidémie chaotique, ne donne à cette heure aucune assurance pour la population de ne pas replonger vers une deuxième vague de l’épidémie encore plus meurtrière… Les « leçons » d’une première vague ne semblent pas avoir remis en cause les choix politiques antérieurs, sans forcément que ce soit une surprise.

Solidaires porte depuis le début de cette crise l’idée que c’est l’humain, la santé, le souci de donner les moyens de vivre à la population, notamment les plus précaires qui doit primer sur tout le reste. D’autant que la crise et l’ampleur de son impact restent en large partie de la responsabilité des politiques menées ces dernières années, tant sur la casse de l’hôpital public, des services publics, que celles qui ont favorisé les plus riches… sur le dos des travailleur-euses et des plus précaires.
Au-delà, il s’agit bien de faire d’autres choix de société, de justice sociale, écologique, féministe, qui doivent permettre un monde vivable, respirable, juste, égalitaire.

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BnF : Déclaration liminaire de la FSU et de SUD Culture au CHSCT de « reprise » du 7 mai 2020.

Sections FSU et SUD Culture
de la Bibliothèque nationale de France

Déclaration liminaire au CHSCT BnF du 7 mai 2020

« Nous – organisations soussignées FSU et SUD Culture – prenons toute la mesure du contexte de pandémie mortelle qui frappe la population et en particulier ses composantes les plus fragiles et les plus démunies.

Un confinement a été soudainement décrété par le gouvernement le 16 mars dernier face à l’imminence d’une catastrophe sanitaire dont la survenue aurait, si elle n’avait été provisoirement enrayée, anéanti ce qui demeure d’un système de santé laminé par trente ans de politiques néo-libérales. Aujourd’hui, la décrue des cas de contamination et des décès est sensible mais encore insuffisante quand de nouvelles infections sont diagnostiquées par milliers chaque jour. En dépit de cela, le gouvernement a pris la décision de dé-confiner la population à partir du 11 mai, dans le but de la remettre au travail, en balayant toute incertitude et subordonnant la santé publique aux injonctions politiques et économiques exigeant le redémarrage coûte que coûte de la production.  

C’est dans un tel contexte extrêmement dangereux et incontrôlable que la décision d’appeler les agents à reprendre à marche forcée l’activité à la BnF, afin de pouvoir rouvrir l’établissement au début du mois de juillet, a été prise par la direction avec l’accord de ses tutelles. En outre, la direction semble considérer le CHSCT comme une simple chambre d’enregistrement. En effet, une partie du plan de reprise détaillé a commencé à circuler dans les départements bien en amont du CHSCT, alors même que celui-ci n’en avait aucun document, ni même un ordre du jour. De même, la date très tardive de la tenue de l’instance et très rapprochée de la réouverture de la BnF démontre le peu de considération de la direction pour les remarques des organisations syndicales. Pourtant, en pleine pandémie mortelle, le CHSCT n’a jamais eu autant d’importance et tous les moyens doivent lui être donnés pour exercer pleinement ses missions. 

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Fausse concertation : pourquoi vos représentants ne siégeront pas au CHSCT-AC cet après-midi

Chers collègues,

L’administration, qui travaille depuis le début du confinement en vase clos et dans la précipitation sur des questions concernant votre santé et votre sécurité dans le conteste inédit de pandémie inédit COVID 19, se retrouve aujourd’hui dans une situation d’irresponsabilité totale à 4 jours du déconfinement imposé par l’État.

Les élus du CHSCT-AC réunis en intersyndicale avaient demandé depuis début avril un calendrier social concerté.

Un premier CHSCT-AC sur le confinement n’a été convoqué, suite à notre demande du 8 avril, que le 30 avril dernier, soit seulement 11 jours avant la reprise, et uniquement pour information. Nous avions signifié ce jour-là au président de l’instance que nous demandions la convocation pour avis d’un CHSCT-AC spécial déconfinement dans les plus brefs délais afin d’anticiper au mieux la reprise des agents en présentiel, dans le respect le plus strict de la protection de leur santé. Cette instance ne peut être un outil de communication de l’administration mais doit être un lieu de concertation.

Le président du CHST-AC a envoyé à vos élus du CHSCT-AC hier soir, mercredi 6 mai, à 19h11, la convocation d’un CHSCT-AC pour information qui doit se tenir aujourd’hui jeudi 7 mai à 15h, en demandant aux organisations syndicales d’amender un document sur les « Principes et mesures de reprise progressive d’activité en présentiel pour l’administration centrale (première phase de déconfinement du 11 mai au 2 juin 2020) » avec comme délai pour le dépôt des amendements ce jour 12h30 ! 

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Du confinement au déconfinement : Une crise inédite, une menace précise, des réponses incertaines, des solutions imprécises…

Loin d’être un virus de plus et sans grand danger, comme voulaient le faire croire encore plusieurs membres du gouvernement en février et début mars, le Coronavirus est à l’origine de l’une des plus terribles crises sanitaires, sociales et économiques de notre histoire contemporaine.

Non seulement la France n’échappe pas à cette tragédie mondiale mais elle fait même partie, au même titre hélas que nos voisins et amis italiens et espagnols, des pays les plus durement éprouvés. Pour nos concitoyens, le bilan provisoire de cette épidémie est des plus cruels. Plusieurs dizaines de milliers de vies ont été perdues dans des conditions qui alourdissent encore le poids de la douleur et du deuil.

Le confinement instauré le 17 mars dernier, voilà plus de 6 semaines maintenant, a sans nul doute permis de ralentir la propagation de la maladie. Reste que celle-ci tue encore chaque jour plusieurs centaines d’entre nous et que nous restons sous la menace d’une seconde vague. De plus, ce confinement, synonyme de mise en sommeil de l’activité, a aussi des conséquences sociales et économiques tout à fait préoccupantes et délétères, et qui seront extrêmement difficiles à panser.

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COVID-19 : Conférence téléphonique avec le Secrétaire d’État du 29 avril

Solidaires Fonction Publique

Solidaires est une nouvelle fois intervenu lors de cette téléconférence pour rappeler au ministre qu’il est indispensable que les agent-es de la fonction publique bénéficient de toutes les mesures de protection nécessaires à leur santé et sécurité dans la période actuelle mais bien entendu dans la période qui va courir à partir du 11 mai. Il est indispensable que la sécurité des agent-es soient au cœur des préoccupations et qu’aucun risque ne soit pris. Une nouvelle fois, il a malheureusement fallu revenir sur le manque de matériel de protection qui existe dans de nombreux services malgré le fait que l’épidémie est présente depuis de nombreuses semaines. Pour Solidaires il est indispensable que dans la période qui s’ouvre, aucune décision ne soit prise sans prendre en premier lieu en compte la sécurité des agent-es et des usager-es qui fréquentent les services publics. Cela est le cas bien entendu sur les missions accomplies comme l’accueil du public par exemple.

Compte-rendu complet :