STOP covid – STOP libertés publiques

Union syndicale Solidaires

Le Parlement a adopté l’application Stop Covid censée identifier les personnes côtoyées par un malade du Covid 19. Sa lancée est prévue début juin.

Le gouvernement le jure, l’application n’aura pas vocation à perdurer au-delà de la pandémie, l’Etat ne se transformera pas en Etat policier pour autant, ce n’est qu’un outil..

Alors certes, le code informatique sera publié, certes on nous dit que la géolocalisation ne sera pas utilisée…

Mais comment croire en ces déclarations dans ce contexte de remise en cause accru des libertés publiques ? Alors que les interdictions de manifester et la répression des manifestants se multiplient, alors que la répression syndicale reprend de plus belle, alors que la surveillance et le contrôle policier est de plus en plus prégnant (les verbalisations et les violences policières se sont multipliées dans les quartiers populaires durant le confinement, les drônes sont arrivés..et même le conseil d’Etat a dénoncé leur utilisation) ?

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Fonction publique : compte-rendu de la conférence téléphonique du 14 mai avec Olivier Dussopt

Solidaires Fonction Publique

Solidaires a de nouveau rappelé que la priorité doit être enfin la santé, sécurité et la protection des personnels et qu’il n’est pas admissible que le 14 mai, nous en soyons encore à exiger ce qui aurait dû être disponible dès le départ.
Malheureusement comme depuis le début de la crise, on ne peut que dénoncer une nouvelle fois des manques de matériels criants dans de nombreux secteurs : masques FFP2, surblouse, etc. dans les hôpitaux par exemple. Des problèmes dans les écoles où les gels hydroalcooliques, les savons, les points d’eau sont insuffisants et où les masques sont eux-aussi absents, insuffisants en nombre et en qualité voire inadaptés (que dire des masques enfants livrés pour des adultes ?)… que ce soient pour les agent·es des collectivités territoriales ou de l’Éducation nationale.

Compte-rendu complet :

Main basse sur nos cotisations ?

Union syndicale Solidaires

Si le projet de loi portant prolongation de l’état d’urgence sanitaire a été longuement commenté, celui portant « diverses dispositions urgentes pour faire face aux conséquences de l’épidémie de COVID 19 » l’est beaucoup moins. Bien à tort. Car ce projet de loi contient quelques dispositions particulièrement dangereuses et explosives. Comme par exemple celle contenue dans son article 3 ainsi rédigé « […] le Gouvernement est autorisé à prendre par ordonnance, dans un délai de douze mois à compter de la publication de la présente loi, les mesures […] destinées, afin d’améliorer la gestion de la trésorerie de l’État, à prescrire […] le dépôt sur le compte du Trésor des disponibilités des personnes morales soumises aux règles de la comptabilité publique et d’organismes publics ou privés chargés d’une mission de service public. »

Dit comme cela, évidemment rien de quoi inquiéter une population même avertie. Sauf qu’il s’agit ni plus ni moins de garantir la solvabilité de l’Etat dans une période où celui-ci est obligé à emprunter de fortes sommes sur les marchés financiers. Et donc assurer aux créanciers qu’en cas d’insolvabilité, ils pourront compter sur l’ensemble des disponibilités financières des organismes cités dans l’article, y compris donc celles des organismes sociaux. Au nombre desquels figurent les gestionnaires des régimes de retraites de base et complémentaires. Ainsi des AGIRC ARRCO, tout comme celui des professions libérales dont les avocats fortement mobilisés contre le projet de retraites.

C’est ni plus ni moins autoriser l’Etat à mettre la main en cas de difficultés sur nos cotisations de retraites complémentaires ! Tout cela par ordonnances, donc sans débat !

Actuellement en discussions devant l’assemblée, ce projet de loi et cet article ont fait l’objet de très nombreux amendements visant à le supprimer et au moins restreindre son champ d’application : tous ont été rejetés, ce qui démontre bien les intentions du pouvoir qui n’entend rien céder, pas même à la marge. Alors que la population s’est opposée majoritairement au projet de réforme des retraites, il ne s’agit pas maintenant que l’Etat au nom de l’état d’urgence sanitaire fasse main basse sur nos cotisations ! Tout comme le retrait définitif du projet de loi retraites, nous exigeons l’abrogation de cet article inacceptable.

La retraite, on s’est battus pour la gagner, on se battra pour la garder !

Paris, le 14 mai 2020

Non à une réouverture de la BnF au mépris du CHSCT, de notre santé et de nos conditions de travail !

Sections FSU et SUD Culture Solidaires de la BnFfsu@bnf.fr / sudbnf@hotmail.fr 

Communiqué

Le 10 mai 2020

Près de 2 mois après la fermeture totale de ses sites, la Bibliothèque nationale de France annonce sa réouverture partielle au personnel à compter du 11 mai et la reprise d’une partie de ses activités. Sans prendre en compte le contexte sanitaire incontrôlable en Île-de-France, région parmi les plus touchées par le coronavirus, la direction marche sans surprise dans les pas du gouvernement en demandant à ses agent-es de retourner au travail.

Cette réouverture précipitée fait peser sur les personnels un risque sanitaire. En effet l’usage des transports en commun s’annonce particulièrement difficile en Île-de-France et le brassage inévitable de la population dans des espaces confinés expose les personnels à un fort risque de contamination. Ce déconfinement prématuré pourrait d’ailleurs engendrer une seconde vague épidémique, « risque sérieux » selon les mots même du premier ministre, qui pourrait amener la BnF à fermer de nouveau. Dans ces conditions, la décision de rouvrir la BnF est pour nous inacceptable : elle se ferait au détriment de la santé et de la sécurité des agent.es dont la direction a pourtant la responsabilité au regard du code du travail.

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Communiqué de presse suite aux annonces pour la Culture d’E. Macron et F. Riester le 6 mai 2020

SUD Culture Solidaires

Les premières annonces d’Emmanuel Macron et Franck Riester faites hier 6 Mai 2020 pour la culture étaient très attendues. Si elles semblent aller dans le bon sens à première vue, et répondre en partie aux attentes de notre secteur (notamment la prolongation des droits des intermittent-e-s du spectacle jusqu’au 31 aout 2021), nous pensons que nous devons rester très vigilant-e-s sur les modalités d’application de ces mesures qui vont être mises en œuvre par la Ministre du Travail Muriel Pénicaud et le Directeur de Pôle Emploi.
Tant que nous n’aurons pas accès aux différents décrets et règlements d’application de ces mesures, nous nous dispenserons de tout triomphalisme.

Dans un premier temps, nous nous félicitons que des revendications quasi-communes aient été portées par l’ensemble des organisations syndicales et extra-syndicales (Fédérations, Coordinations,..) et qu’elles aient été largement partagées par le biais de différentes pétitions qui ont joué en notre faveur. Ce qui démontre, une fois de plus, l’intérêt de l’unité dans l’action et d’une forte mobilisation.

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