Conférence téléphonique intersyndicale Culture/Ministre 9 avril 2020

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Le dialogue social doit se poursuivre dans la solidarité et la transparence

À la demande de l’intersyndicale Culture agissant de concert pour la santé des personnels et la sauvegarde du service public culturel, dans la suite des entretiens téléphoniques avec la secrétaire générale du ministère, une réunion téléphonique de deux heures avec le ministre a eu lieu le 9 avril 2020. L’intersyndicale la plus complète était donc de nouveau réunie, au-delà de nos positions parfois divergentes. La situation actuelle ne peut pas en effet souffrir de divisions et appelle à l’unité de nos forces. La qualité du dialogue social en dépend. Ce qui doit l’emporter sur tout le reste, c’est la santé des agents, la santé sociale, la disponibilité et l’écoute, et tout ce qui concourt à faire résilience.

Compte-rendu complet disponible ici :

COVID-19 conférence téléphonée du 14 avril 2020 avec le secrétaire d’État

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Solidaires Fonction Publique

Une nouvelle conférence téléphonique a eu lieu le 14 avril entre Olivier Dussopt et les organisations syndicales. L’occasion pour Solidaires de rappeler un certain nombre de points tels que la nécessité absolue que seules les missions essentielles soient exercées, son opposition aux jours de congés et RTT imposés, à la nécessité d’abandon des  réformes en cours, des suppressions d’effectifs et de prendre des décisions totalement opposées en matière de services publics et de fonction publique.
Solidaires a également pointé du doigt le manque d’anticipation et de protection des agent·es alors que le confinement est engagé depuis un mois, souligné la nécessité d’anticiper la perspective du déconfinement et a notamment interpelé le ministre sur la situation spécifique de l’Éducation nationale. L’ensemble de ces revendications, repris en fin de message, avait fait l’objet d’un communiqué préalable.
Solidaires est par ailleurs intervenu en réaction aux annonces du ministre détaillées ici.
La prochaine conférence téléphonique aura lieu le jeudi 23 avril.

Compte-rendu disponible ici :

AMAZON : Première victoire syndicale

Union syndicale Solidaires

Après une audience de référé qui s’est tenue le le 10 avril dernier sur le litige qui oppose l’Union syndicale Solidaires et l’association « Les Amis de la Terre » à la société Amazon France Logistique, le Tribunal Judiciaire de Nanterre vient de nous donner grandement satisfaction.

En effet, le juge ordonne à Amazon de procéder à une évaluation des risques épidémiques, y compris les risques psycho-sociaux, en y associant véritablement les instances représentatives du personnel.

Elle enjoint également à Amazon, dans l’attente, sous 24 heures et sous astreinte d’un million d’euros par jour de retard, de limiter l’activité de ses six entrepôts, comme elle le prétend d’ailleurs depuis des semaines, aux seules marchandises essentielles, à savoir l’alimentaire, l’hygiène et le médical.

Après une décision similaire associant notamment les organisations syndicales à l’évaluation des risques professionnels, rendue contre La Poste la semaine dernière, l’Union syndicale Solidaires se félicite de ce résultat qui ouvre la voie à d’autres actions. Elle poursuit sans relâche, avec ses syndicats et ses militant-es, dans les petites comme
dans les grandes entreprises, les associations et les administrations la lutte pour la prise en compte de la santé et de la sécurité des travailleurs et des travailleuses face au Covid-19 et ce alors que l’exécutif pousse à la reprise du travail au risque d’engendrer une deuxième vague épidémique.

Gestion de la pandémie et annonces de Macron : l’économie prime sur toute autre considération

Unions syndicale Solidaires

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En difficulté dans les sondages, Emmanuel Macron a tenté ce lundi 13 avril un exercice de rattrapage. Son allocution a débuté en reconnaissant des « ratés », des « procédures inutiles » et autres « faiblesses logistiques » dans la gestion chaotique de cette crise sanitaire par le pouvoir, mais tout en assurant désormais de sa parfaite maîtrise de la situation. Il a par ailleurs loué cette population des « riens » qu’il méprisait hier encore, mais en réalité si essentielle à la survie de la nation, tout en faisant ensuite un vibrant plaidoyer à l’innovation et autres concepts flous qui doivent permettre, selon lui, de se sortir de ce mauvais pas. Il s’est agi avant tout de tenter de redonner espoir à une population pour laquelle cette situation de privations de libertés et les injonctions contradictoires (notamment inciter à aller travailler tout en restant confiné-es) pèsent grandement.

Renvoyant en grande partie l’après COVID à d’autres interventions dans les semaines à venir, E. Macron a donc prolongé d’un mois le confinement total, (en dehors des personnes dites vulnérables, sans qu’on sache d’ailleurs à partir de quel âge une personne sera considérée comme âgée), le 11 mai étant la date prévue pour engager un déconfinement progressif. Non sans contradictions difficilement compréhensibles : le travail va reprendre, mais les bars et restaurants, les musées, cinémas, théâtres et autres lieux culturels attendront en revanche le 15 juillet. Les établissements scolaires rouvriront progressivement à partir du 11 mai (sans précisions sur les modalités), mais pas les facs (les étudiant-es n’ont pas besoin d’être gardé-es pour que leurs parents travaillent ?). Comment peut-on imaginer sérieusement la réouverture des crèches, écoles, collèges et lycées dans des conditions de sécurité optimale à partir du 11 mai ? Les personnels de l’éducation devront-ils se sacrifier pour que les parents puissent retourner travailler et être à leur tour sacrifié-es sur l’autel de l’économie ?

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