Le « nouveau monde » de la médiation culturelle : toujours plus avec moins !

Section SUD Culture de la RMN-GP

Alors que le monde de la culture traverse une crise sans précédent du fait de la pandémie COVID, la Rmn-GP négocie, avec le Louvre et le musée d’Orsay-Orangerie, les nouvelles conventions encadrant l’activité de visite-conférence, valable pour la période 2020-2025. A cette occasion, les musées posent certaines conditions : tester de nouveaux formats de médiation. Loin de représenter des perspectives positives pour l’activité, SUD Culture Rmn-GP les considère comme porteurs de dégradations des conditions de travail.

Au musée du Louvre : une journée de marathon à la vitesse du sprint 

Visite scolaire d’une heure au lieu d’une heure et demi : cette demande s’accompagne d’une nouvelle exigence : passer à quatre prises en charge de groupes par jour, au lieu de trois. Le public scolaire représentant 80% des publics de conférences au Louvre, la journée à quatre prises en charge deviendra donc la norme au musée du Louvre.

6 micro-visites d’exposition sur 3 heures : Les conférencier.es prendraient en charge 6 groupes sur 3 heures pour 20 minutes de visite, dans l’exposition temporaire. Le Louvre ne proposerait ce type de visite que pour les premiers samedi du mois, dont la nocturne est gratuite. Les conférencier.es ne serait alloué.es qu’à cette prestation.

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Pourquoi refusons-nous de siéger aujourd’hui au CT Spécial des DRAC ?

A la demande des représentant.es du personnel, un CT Spécial des DRAC avait été convoqué ce jour à partir de 9h30. Initialement prévu sur une journée, nous avons appris la semaine dernière que celui-ci se réduisait à une demi-journée.

Il fallait en effet faire de la place au CT de l’administration centrale, que le secrétaire général avait initialement voulu expédier sur la journée du 3 décembre, avant finalement de lui accorder chichement une demie-journée supplémentaire pour examiner tous les documents relatifs à la restructuration de l’administration centrale.

A ce jeu de pousse-pousse, c’est le CT spécial des DRAC qui s’en trouvait désormais réduit à peau de chagrin, un vendredi après-midi. L’ensemble des organisations syndicales a demandé à maintenir cette instance sur une journée complète, quitte à la reporter à une date ultérieure afin de bénéficier des conditions permettant l’échange et l’analyse des sujets importants pour nos services déconcentrés.

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Décidément, nous n’avons pas les mêmes intérêts !

SUD CULTURE 13 Librairie et CGT Gibert Joseph

Depuis plusieurs semaines la librairie est au cœur de l’actualité. Nous assistons à un front quasi unanime pour la réouverture des librairies regroupant Amazon (!), la grande distribution, les syndicats patronaux du secteur du livre (SLF et SNE) ainsi que certains ministres. Les petites mains qui font tourner ces ­fameuses librairies sont, elles, inaudibles.

Pour cause, bon nombre de ces salarié·e·s payé·e·s des clopinettes s’épuisent à faire du « click & collect » et attendent avec inquiétude de connaître dans quelles conditions vont rouvrir les magasins où ils·elles travaillent.

L’intense communication sur le « click & collect » fait craindre la progressive transformation des librairies en Amazon de proximité. Le métier se transforme malgré lui. Qui donc a intérêt à encourager la dématérialisation tout en élargissant les horaires d’ouverture ? Certainement pas les salarié·e·s. Pourquoi, tant qu’on n’y est, ne pas mettre en place des équipes de nuit pour préparer les commandes (si possible avec la possibilité de choisir le motif de l’emballage cadeau…) ?

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LA MAIN DE L’EXÉCUTIF A ENCORE FRAPPÉ, FORT !

Communiqué SUD Culture 13

La casse du service public opérée depuis bien des années nous amène aujourd’hui à un nouveau confinement.
Depuis le 17 mars 2020 le secteur culturel est à l’arrêt. Après l’interdiction d’ouverture des lieux de spectacles, de la tenue des festivals, de toute manifestation culturelle, une reprise timide s’est mise en place en septembre pour finalement être fortement malmenée par le couvre feu et complètement anéantie par la reprise du confinement fin octobre.
Les structures culturelles (cinéma, théâtre, musées, bibliothèques, librairies…) ne peuvent plus recevoir de public, les activités périscolaires culturelles sont interdites, parce que ces activités ne seraient pas « essentielles ».
La qualification d’activités essentielles serait réduite par le gouvernement comme étant des activités générant du profit et participant à la bonne marche d’un système capitaliste, nous forçant à débattre sur la légitimité d’une activité en temps de crise. Alors que le débat n’est pas là.

Le coup porté au secteur culturel est terrible
D’abord parce qu’il entraîne une précarisation encore plus grande des salarié·e·s du secteur.
Le chômage partiel, même s’il était appliqué ne ferait que diminuer encore les futures allocations chômage des intermittent·e·s du spectacle qui auront pu renouveler leurs droits. Pour la plupart l’année blanche ne fera que repousser le problème puisqu’au 31 aout 2021 la plupart des artistes et technicien·ne·s n’auront pas pu travailler et ne renouvelleront pas leur droit à l’allocation. Pour les nouveaux entrants dans le régime qui ne bénéficient pas de l’allocation chômage, ils·elles n’ont rien. Pas de travail, pas de ressources, pas d’aide.
Ensuite, parce que la culture est essentielle. Elle ne peut se limiter au « Click & Collect », à l’achat de livres sur Amazon, au visionnage en ligne d’un opéra, d’une visite virtuelle dans un musée. La culture est un besoin, un droit et doit être accessible à tous. Au même titre que le besoin vital de s’alimenter nous avons besoin de voir, de lire, d’entendre, de dire.
Aujourd’hui, le gouvernement, continuant une politique libérale qui a mis le système de santé en péril aggrave les inégalités, nous infantilise, nous culpabilise, et nous prive de l’accès à nos droits fondamentaux.
Alors, évidement l’année blanche ne suffira pas, les aides ponctuelles aux librairies ne suffiront pas, les crédits accordés aux structures culturelles ne suffiront pas.

Dans ce contexte de crise aggravée par l’incurie assumée des politiques publiques de santé, des garanties sociales doivent être assurées par l’État.

SUD CULTURE DEMANDE :
− une concertation avec les travailleuses et travailleurs du secteur culturel
− La prolongation des droits à l’assurance chômage pour un an après la reprise normale de l’activité, puisque la date buttoir du 31 août 2021 devient caduque au vu de la situation actuelle
− aucune perte de salaire en cas de recours à l’activité partielle
− un revenu garanti pour tous les précaires qui permette de vivre dignement
− le retrait définitif de la réforme de l’assurance chômage
− l’interdiction des licenciements pour les entreprises touchant des aides de l’État
− une redéfinition des politiques culturelles pour mettre fin à la marchandisation de la culture

SUD CULTURE 13 SOLIDAIRES
29, bd Longchamp –13001 Marseille – sudculture13@gmail.com
https://sudculture-solidaires13.com