Il y a urgence sociale !

Les organisations syndicales et de jeunesse ont fait l’analyse de la situation économique et sociale qui s’annonce tendue pour les prochaines semaines et en particulier à la rentrée de septembre.

La pandémie a durablement affecté de nombreux secteurs d’emploi par exemple dans le domaine de la production industrielle, le tourisme, la restauration, le spectacle, le commerce… Les services publics ont démontré leur rôle de première importance que ce soit dans la santé, l’éducation, les administrations, au plus près des usagers, sans reconnaissance, ni en terme d’emplois à créer, ni en augmentation de salaire pour les personnels.

De nombreuses suppressions d’emploi sont engagées, par le biais de plans sociaux, de licenciements individuels et beaucoup de salarié-es notamment dans les petites et moyennes entreprises sont dans l’incertitude, et cela, malgré un fort recours au chômage partiel et des aides sans conditionnalité. Certaines entreprises profitent de l’effet d’aubaine pour licencier. L’intersyndicale souligne le rôle majeur des syndicats dans le combat pour préserver l’emploi, améliorer les conditions de travail et les rémunérations.

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Abrogation immédiate de la réforme de l’assurance chômage !

Union syndicale Solidaires

Alors que déjà avant la pandémie la réforme de l’assurance chômage décidée unilatéralement par le gouvernement contre l’avis des organisations syndicales était une aberration antisociale et une attaque frontale contre les droits des travailleurs-euses, c’est encore plus le cas dans la période de crise actuelle. Elle ne doit pas être seulement suspendue dans l’attente de jours « meilleurs ». Elle doit être abrogée et immédiatement !

La crise économique actuelle va se traduire en 2020 et après par un véritable tsunami de mises au chômage. Tout comme le dispositif d’activité partielle mobilisé et financé en quelques jours par le gouvernement confronté à la vague de l’épidémie, il est donc indispensable que face à la vague exceptionnelle de chômage annoncée, ce dernier garantisse que l’amortisseur social de l’indemnisation chômage soit pleinement au rendez-vous et à la hauteur des besoins sociaux à financer. A savoir que les chômeurs-euses bénéfi­cient des modes de calculs de leurs temps travaillés existant avant ceux de la présente réforme. Il est indispensable que comme le demandent l’ensemble des organisations syndicales, celle-ci soit en conséquence abrogée. Ce qui inclut bien évidemment son premier volet mis en place le 1er novembre dernier et qui a accru et provoqué la paupérisation de plusieurs centaines de milliers de chômeurs-euses !

L’union syndicale Solidaires exige que le décret du 28 décembre 2018 sur le contrôle des chômeurs-euses soit également abrogé. Les droits de toutes et tous doivent être revus, le chômage ne doit plus être cette période de stigmatisation et de paupérisation de la population qui y est confrontée. Et pour combattre réellement le chômage, il existe un moyen indispensable : réduire le temps de travail !

Abrogation complète et immédiate de la réforme chômage de 2019 ! Abrogation immédiate du décret sur le contrôle des chômeurs-euses ! Réduction du temps de travail à 32 h !

Paris, le 5 juin 2020

Chômage et précarité les revendications de Solidaires

L’épidémie de covid19 révèle la vulnérabilité de notre système social, les injustices, les inégalités majeures dans notre système : augmentation de 7% du chômage annoncée en ce mois d’avril, difficultés des familles ou personnes aux ressources insuffisantes pour subvenir aux besoins élémentaires dans la situation de confinement, perte de revenu pour les plus précaires comme les travailleurs sans-papiers et toutes les personnes qui sont dans l’économie informelle, mal logement qui perdure depuis trop longtemps, augmentation des prix, inégalité dans la présence des services publics et dans la santé en premier lieu… Nous présentons ici ce que doivent être à notre sens les mesures prises, de façon immédiate pour assurer les droits élémentaires de tous et toutes et à moyen terme pour l’égalité et la justice sociale.

L’état est en guerre contre le Covid et nos droits, nous sommes en lutte contre le capitalovirus!

Communiqué secteur Spectacle Vivant de SUD Culture Solidaires

Qu’est-ce que la paix sociale, sinon une guerre à basse intensité ? (O. Scalzone)

Depuis des décennies, pour augmenter les profits des grands groupes et des multinationales, les classes dirigeantes et les gouvernements qui leur sont inféodés n’ont eu de cesse de détruire les droits des plus précaires, de plus en plus nombreu·ses, de plus en plus corvéables et de mettre en place des politiques productivistes au mépris du vivant et de la bio-diversité.

L’ampleur et la détermination des mouvements de contestation qui se développent depuis des mois ont largement démontré qu’une grande partie de la population rejette ce système. Aujourd’hui, sous couvert d’une crise sanitaire engendrée par le virus, l’« État d’urgence » a une fois de plus été proclamé par le gouvernement pour justifier la suppression de nos libertés fondamentales, de nos droits sociaux et la mise sous surveillance généralisée de la population.

Mais cette crise a fait apparaître aux yeux de tou·tes, l’importance de celles et ceux qui, il y a encore quelques mois, n’étaient « rien », dénigré·es, méprisé·es et parfois même gazé·es: les soignant·es, les caissièr·es, les livreur·ses, les éboueur·euses,… Sans ces premier·es de corvée, plus rien dans ce pays ne fonctionne. Ce qui confirme que les capitalistes, les fameux «premier·es de cordée» sont non seulement inutiles mais socialement nuisibles. C’est sur cette réalité que nous devons nous appuyer pour continuer la lutte et passer à l’offensive car nous savons tout·es que nous allons devoir affronter une crise sociale de grande ampleur. Actuellement, des millions de personnes, majoritairement des femmes, sont en train de sombrer dans la misère la plus absolue. Le nombre de chômeur·euses est en train d’exploser, des dizaines de milliers de personnes ont déjà perdu leur emploi et se retrouvent sans salaire. Que nous soyons salarié·es du privé ou du public, privé·es d’emploi, intermittent·es de l’emploi (saisonnier·es, vacataires, intérimaires, intermittent·es, services à la personne, indépendant·es…) il nous faut aller au-delà des revendications spécifiques à chaque secteur, faire cause commune et revendiquer les mêmes droits pour toutes et tous, dès maintenant. Plus personne aujourd’hui ne doit rester au bord de la route !

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Lettre ouverte à Madame Muriel PÉNICAUD ministre du Travail et Monsieur Jean Bassères, Directeur Général de Pôle Emploi

Objet : Revendications spécifiques aux annexes 8 et 10 de l’assurance chômage. Intermittent-e-s du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel.

Madame La Ministre du Travail, Monsieur Le Directeur Général de Pôle Emploi

Le secteur culturel est particulièrement impacté par la crise du Covid 19. Il a été un des premiers champs professionnels à devoir cesser toute activité et sera certainement dans les derniers à pouvoir reprendre. Les programmations sont suspendues, les temps de création ne peuvent avoir lieu, le montage de nouvelles productions est impossible, de nombreux festivals sont d’ores et déjà annulés, de même que les interventions en milieu scolaire et les manifestations associatives, les tournages sont également à l’arrêt.
Cette situation va durer des semaines et plus probablement des mois. Les activités culturelles ne reprendront pas immédiatement mais sans doute progressivement en fonction des restrictions de jauges et de la réorganisation de nos activités. Ces arrêts auront des répercussions pendant plusieurs saisons.
Ce secteur a la particularité d’un recours massif aux contrats précaires, dont ceux des salarié-e-s intermittent-e-s du spectacle, qui sont privé-e-s, de fait, de toute activité professionnelle et de rémunérations salarié-e-s pendant cette crise.

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