Coopérative Smart : Un plan social qui ne dit pas son nom !

SUD Culture Solidaires relaie et appelle à signer la pétition de soutien aux 4 000 travailleurs/ses du secteur du spectacle de la coopérative d’activité Smart que Pôle Emplois veut priver injustement de leurs droits au chômage et de leurs statuts d’intermittent-e-s.

Nous sommes à leurs côtés et nous participons à cette mobilisation, car les droits de ses travailleurs/ses doivent être reconnus, tout comme le statut de la coopérative d’activité à laquelle ils et elles appartiennent.

https://polecontreemploi.wesign.it/fr

Alors que le Gouvernement clame partout qu’il n’abandonnera pas le secteur de la culture, la SCIC SmartFr et la SCOP La Nouvelle Aventure ont fait l’objet d’une attaque sans précédent de la part de Pôle Emploi Services.

4.000 intermittent·es du spectacle salarié·es de ces deux coopératives ont reçu, de façon simultanée, le même courrier du directeur de Pôle Emploi Services qui menace de les priver de leurs droits à l’allocation chômage si ils continuent à travailler dans le cadre de Smart après le 1er octobre 2020.

Cette procédure est inédite dans sa forme, erronée dans ses fondements et scandaleuse dans le contexte actuel. Elle montre à quel point l’administration a une parfaite méconnaissance de nos métiers et du modèle coopératif. 

Ce qui est reproché à La Nouvelle Aventure et SmartFr est de jouer le rôle de sociétés-écrans, de ne pas être les véritables employeuses des intermittent·es et de se soustraire aux obligations d’employeur et de producteur.

C’est totalement faux ! La Nouvelle Aventure dispose d’une licence d’entrepreneur de spectacles renouvelée depuis dix ans et est bel et bien productrice. Les deux coopératives remplissent toutes leurs obligations légales et paient toutes les cotisations sociales qui bénéficient au régime des intermittents. Leurs membres sont salariés et socialisent, dans le cadre de la coopérative Smart, des mécanismes de protection mutuelle dont ils sont les sociétaires et qu’ils gouvernent ensemble démocratiquement.

Derrière les arguments avancés par Pôle Emploi Services, il s’agit en réalité d’un plan social qui ne dit pas son nom. Dès le 1er octobre, il empêchera plus de 4.000 personnes de travailler. Au travers de cette opération, c’est le statut de l’intermittence qui est en jeu – mais aussi, quel que soit le secteur concerné, la dose de mutinerie qu’introduisent les coopératives de travailleur·ses dans les mécaniques bien huilées de l’économie. Est-il si subversif que des professionnel·les s’associent pour protéger mutuellement leurs droits à bien pratiquer leurs métiers ? Préfère-t-on la subordination individuelle à des donneurs d’ordres plutôt que l’autonomie collective ? C’est ce que semble penser Pôle Emploi Services en faisant la promotion, à la place de Smart, du GUSO, dont elle est l’organisme de tutelle…

Assez des beaux discours sur la culture ou l’emploi, nous demandons que les droits des artistes et technicien·nes associé·es dans Smart soient respectés et que Pôle Emploi Services cesse de les menacer !

Nous ne nous laisserons pas faire. Au travers de SmartFr et de La Nouvelle Aventure, Smart actionnera toutes les voies possibles de contestation de cette décision. Avec détermination. Avec confiance dans la justesse de ses principes et de son projet. Avec la volonté de défendre notre régime d’assurance-chômage, unique en Europe, et les modèles coopératifs innovants d’entreprises partagées.

Vous êtes viré

REFUSONS LEUR MONDE, CONSTRUISONS LE NÔTRE: le 17 septembre, grève et manif !

Union syndicale Solidaires

LE CHÔMAGE ET LA PRÉCARITÉ POUR LES UN-ES…

Le résultat de la crise Covid ne doit pas faire oublier que la situation actuelle est le fait des politiques néolibérales et du capitalisme. C’est la multiplication des plans de licenciements, les accords de performance au détriment des salarié-es. C’est la précarité pour toutes celles et ceux qui, en période d’essai ou intérimaires, ont été mis à la porte pendant la période du confinement ou n’ont pas retrouvé leur emploi après le déconfinement et ce sont encore majoritairement les femmes qui en pâtiront. C’est aussi les débuts des catastrophes écologiques de plus en plus visibles, la répression (antisyndicale mais aussi policière) qui s’amplifie partout. L’état de la planète et l’intensification des catastrophes qui font des milliers de victimes sur des territoires qui deviennent invivables sont aussi les conséquences de la crise systémique du capitalisme.

ET LES CADEAUX AUX ENTREPRISES ET AUX ACTIONNAIRES QUI PERSISTENT…

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Crise, licenciements et précarité… une rentrée de lutte à préparer avec nos revendications !

Union syndicale Solidaires

LICENCIEMENTS, CHOMAGE MASSIF ET EFFET D AUBAINE !

On le savait, la crise du Covid a entraîné des plans de licenciements et va entraîner une augmentation sans précédent du chômage : entre 800 000 et un million de chômeurs-euses de plus à l’horizon du printemps 2021 sont annoncés officiellement. Et ça a déjà commencé :

Entre le 1er mars et le 5 juillet, 193 PSE (les mal nommés plans de « sauvegarde » de l’emploi) ont été lancés en France, menaçant 27 053 postes. Soit plus du double que sur la même période de 2019 (13 033 postes visés). Et c’est compter sans les 1 672 procédures de « petits » licenciements collectifs (de moins de dix salariés) répertoriés par la Dares, ou les centaines de milliers d’intérimaires dont la mission a pris fin.

Le secteur du commerce est lourdement impacté, avec environ16 000 emplois menacés dans le secteur de l’habillement. Les employeurs veulent restaurer les profits perdus pendant l’épidémie, via la mise en place d’Accords de Performance Collective (APC), qui permettent de baisser les salaires, d’augmenter le temps de travail, voire les deux en même temps sinon… c’est la porte !
Voir tract sud commerce et services

Chaque jour ou presque est marqué par l’annonce de plans de licenciements collectifs, en particulier dans l’habillement, alors que les entreprises sont pourtant soutenues financièrement par l’Etat, pendant et après le confinement via la prise en charge du chômage partiel et des prêts.

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Réforme de l’assurance chômage : finalement, elle reste….

Union syndicale Solidaires

Face à la fronde de l’ensemble des syndicats qui en exigent l’abrogation, Macron avait promis des “ajustements” à sa réforme unilatérale de l’assurance chômage de 2019. Depuis, le nouveau premier ministre en a annoncé le report à début 2021. Finalement, le gouvernement prévoit que le premier volet de la réforme, entré en application au 1er novembre 2019, s’appliquera quand même à toutes les personnes ayant perdu leur emploi avant le 1er août 2020 ! Bref alors qu’il avait été annoncé que la réforme devait être revue du fait du contexte économique lié au confinement, le gouvernement appliquera quand même son premier volet à des centaines de milliers de personnes, à commencer par les plus précaires et intérimaires mis à la porte pendant le confinement !

Ce qui signifie que seul-es les travailleurs-euses mis-es au chômage entre le 1er août et le 31 décembre 2020 n’auront pas à justifier d’avoir travaillé 6 mois sur les 2 dernières années. Mais ce ne sera pas pour autant un retour à avant. Une sorte de régime dérogatoire leur sera ainsi appliqué. Ainsi s’ils et elles devront justifier de 4 mois travaillés comme avant la réforme, la durée sur laquelle cette période est calculée restera inchangée à 24 mois (au lieu de 28 auparavant) : elle sera donc plus courte ! Quant à la période de rechargement des droits, elle est fixée à 4 mois (au lieu d’un seul avant la réforme)… Sachant qu’au 1er janvier 2021, ce sera application de la réforme dans toute sa brutalité, et donc du deuxième volet qui calcule les droits sur période travaillée et non travaillée. Rappelons que selon les propres chiffres de l’UNEDIC, ce volet provoquera la baisse de moitié des allocations de centaines de milliers de personnes !!

Ce gouvernement n’aura donc pas mis longtemps à déchirer le voile sur sa véritable nature. Libérale et sécuritaire, tout l’opposé de ce que la population et la société réclament. Tout ce qui est de nature à construire la justice sociale est et sera mis de côté afin de satisfaire les appétits financiers. Le monde d’après, c’est donc bien le monde d’avant pour la finance et le grand patronat. Ne rien apprendre et défoncer les conquêtes sociales pour engranger toujours plus de profits.

En septembre, avant partout où c’est possible, nous exigerons dans la rue et en grève l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage, l’abandon de celle des retraites. Nous manifesterons pour la justice sociale, pour la justice climatique, pour la justice environnementale. Sans égalité ni justice, pas de paix.

Partout et dans tous les lieux de travail, construisons par la grève et la manifestation un monde émancipateur permettant de disposer de revenus et de conditions de vie dignes sans discriminations, un autre avenir sans Macron et son monde.