Pétition pour défendre le rôle et les missions de l’archéologie préventive

La politique à coup de décrets!
Les choses se précipitent et ce sera pas de cadeau pour l’archéologie. Le mot d’ordre est assumé : un minimum de contraintes pour favoriser la relance. En somme, pas de quartier pour la législation d’avant la crise sanitaire. Il y aura bien un avant et un après, mais cet après est désormais formalisé :

« Le décret du 8 avril 2020 (2020-412) accorde des droits de dérogation élargis aux préfets de régions et de départements, sur la base de la triste expérimentation entamée en 2018, suite au passage du cyclone Irma sur les Antilles. Les préfets vont ainsi pouvoir s’asseoir sur les parties réglementaires de différents codes (Construction, Urbanisme, Environnement, Patrimoine, …). Pour le gouvernement, préparer un plan de relance économique consiste en réalité à supprimer toutes les « contraintes administratives », à commencer par celles de l’archéologie. Les objectifs sont très explicites : « avoir pour effet d’alléger les démarches administratives, de réduire les délais de procédure… », autrement dit, couper court au mécanisme de prescription archéologique.

Qu’est-ce que l’archéologie préventive ?
L’archéologie préventive est un mode de recherche archéologique mis en œuvre lorsque des travaux d’aménagement menacent de détruire des vestiges. Lorsqu’un terrain ou un bâtiment à fort potentiel archéologique fait l’objet d’un projet d’aménagement, la DRAC prescrit un diagnostic archéologique. Si le diagnostic révèle des vestiges archéologiques significatifs, la DRAC prescrit une fouille afin d’étudier le site de manière exhaustive avant sa destruction par les travaux d’aménagement. À l’issue du diagnostic ou à l’issue de la fouille, sauf classement des vestiges au titre des monuments historiques, la contrainte archéologique est levée et les travaux d’aménagement peuvent être réalisés.

Ce décret est un coup ultime à notre profession et à notre travail. Un préfet peut, s’il le souhaite, bloquer à cause  » des contraintes administratives » un projet de prescription archéologique.  

En signant cette pétition nous souhaitons le retrait de ce décret qui vise à détruite à coup de marteau pour la relance économique tout obstacle réglementaires que ce soit culturel, environnemental ou patrimoniale. 

https://www.change.org/p/retrait-du-d%C3%A9cret-du-8-avril-2020-2020-412?recruiter=false&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=psf_combo_share_initial&recruited_by_id=819a54c0-80c1-11ea-a3df-df45c801f0ea&utm_content=fht-21600612-fr-fr%3Av7&fbclid=IwAR0EygO4Oc-WgYJIkbWrFsgB-5BSXHT23Z9PG0rlv6Voa5SZCpTsAHkHS3U

Archéologie : sur les chantiers ou dans les bureaux, la reprise c’est NON !

Comme tant d’autres secteurs, l’archéologie est impactée par la crise sanitaire. *Le 16 mars dernier, les chantiers archéologiques ont été mis à l’arrêt et tous les lieux de travail fermés. *Depuis cette date, l’ensemble de la profession est « à la maison » : en arrêt pour garde d’enfant ou maladie, télétravail, en travail à distance, autorisation d’absence ou au chômage partiel. *Par manque de matériel informatique et d’accès à des données scientifiques ou professionnelles, le travail à distance est difficile voire impossible, encore plus lorsque des enfants sont à la maison. *De leur côté, les agent·es des services régionaux de l’archéologie n’étant plus présent·es en DRAC, ne peuvent pratiquement plus exercer leurs missions de prescription.

Une précarité accrue

Les très nombreux·euses salarié·es en CDD du secteur bénéficient aussi de cette situation. Enfin, surtout seul·es ceux et celles dont la date de contrat commençait au plus tard le 16 mars. Pour les autres, dépendant d’employeurs privés, leurs contrats ont été suspendus voire annulés, les renvoyant alors à la case chômage. Ceux et celles dont le contrat devrait être prolongé durant cette période de confinement verront-ils leur contrat effectivement reconduit ? Tout·es ces CDD se retrouvent à présent en plein confinement dans une incertitude professionnelle complète alors que le contexte actuel ne se prête pas aux changements de situation et aux démarches administratives.

Continuer la lecture de « Archéologie : sur les chantiers ou dans les bureaux, la reprise c’est NON ! »

Du 5 jusqu’à la victoire

Sections Eveha, Hadès, Inrap

Cette journée du 5 décembre a été exceptionnelle en plusieurs points par le nombre de grévistes, le nombre de manifestant·es et aussi par la présence importante de collègues archéologues dans les cortèges.

Nous pouvons dénombrer entre 20 à 30 % de grévistes chez plusieurs acteurs de l’archéologie (DRAC, Inrap, Eveha, Hadès, …).

Continuer la lecture de « Du 5 jusqu’à la victoire »