
Attaque du Théâtre d’Orléans par l’extrême-droite : SUD Culture appelle à manifester mardi 11, place du Martroi

Nous apprenons avec tristesse la disparition de Lucio Urtubia, à l’âge de 89 ans, ce 18 juillet 2020, quelques semaines après le décès d’une autre grande figure de la lutte, Maurice Rajsfus, disparu le 13 juin (voir ici : https://sud-culture.org/2020/06/15/maurice-rajsfus-est-mort-continuons-son-combat-antifasciste/).
Militant anarcho-syndicaliste de la CNT espagnole en exil, antifasciste, franc-tireur turbulent et collectiviste à la fois, solidaires des luttes sociales et des opprimé-e-s, Lucio était partisan de l’action directe et des actes concrets et les camarades de SUD Culture Solidaires qui ont croisé sa route gardent le souvenir d’un homme généreux au franc-parler.
Lucio avait créé et animait le centre Louise Michel dans le 20éme arrondissement de Paris qu’il mettait volontiers à disposition pour la tenue de réunions d’organisation de différents collectifs auxquels nous avons participé.
C’est donc avec émotion que nous souhaitons lui rendre hommage en ce jour.
Adiós compañero, la lucha continua !
Pour connaître l’action militante de Lucio, il est possible de consulter sa notice du dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social : https://maitron.fr/spip.php?article139802
Ainsi que de courtes vidéos : https://www.youtube.com/watch?time_continue=4&v=PVPtE9ySsQw&feature=emb_logo&fbclid=IwAR1wddudLGuTshILQTYrh-v-ZPRrr-UNTYDnISesPhWuWnc0wokBr801N0U
Union syndicale Solidaires
Maurice Rajsfus est mort. Continuons son combat antifasciste ! Le jour même de la forte manifestation à Paris initiée par le Comité Adama contre le racisme et les violences policières, nous avons appris avec tristesse le décès, à 92 ans, de Maurice Rajsfus.
Maurice était rescapé avec sa soeur Jenny Plocki de la rafle du Vel’d’Hiv du 16 juillet 1942, mise en oeuvre par la police française au service de l’occupant nazi. Ses parents Mushim Plocki et Riwka Rajsfus, juifs polonais, furent déporté-es et disparurent à Auschwitz
Après-guerre, jeune militant épris de liberté, il participe à la lutte anticolonialiste contre la guerre d’Algérie et l’OAS.
En mai 1968, alors militant syndical au Syndicat National des Journalistes (SNJ), il participe activement à la puissante grève générale et au mouvement de mai. C’est alors qu’il commence son inlassable travail de documentation des violences policières, constituant un précieux fonds d’archives de 10.000 fiches. Et en mai 1994, avec son complice Jean-Michel Mension (alias Alexis Violet), il crée l’Observatoire des libertés publiques (OLP), suite à l’assassinat du jeune Makomé en avril 1993 par un policier dans le commissariat des Grandes Carrières. Ce sera alors la publication régulière du bulletin Que fait la police ? jusqu’en 2014. Il écrit aussi une vingtaine de livres sur la police et la répression.
Par ailleurs, il est l’un des initiateurs de l’Appel des 250 en 1990 pour contrer la montée du FN, « parti fascisant et raciste », et sera président du réseau antifasciste Ras l’Front jusqu’en 1999. Enfin, il a écrit des ouvrages en soutien au peuple palestinien et critiquant l’idéologie sioniste. Et, faisant oeuvre d’historien, il a rédigé de nombreux livres sur la période de Vichy et de l’Occupation, avec notamment en 2002 un Que Sais-Je ? sur La Rafle du Vel’ d’Hiv’.
L’Union syndicale Solidaires adresse ses condoléances, sincères et amicales à ses proches.
Nous continuerons à nous inscrire dans les pas de Maurice Rajsfus, militant acharné et généreux, en luttant contre le fascisme et contre le racisme.
Paris, le 14 juin 2020
Union syndicale Solidaires
Le 5 juin 2013, Clément Méric, militant de Solidaires étudiant-es et militant antifasciste, était tué par des militants d’extrême droite. 7 ans après, on n’oublie pas, on pardonne pas !
Le 5 juin 2013, à Paris, Clément Méric, syndicaliste à Solidaires étudiant-e-s et militant antifasciste, tombait sous les coups de militants néo-nazis.
La vérité a été dite publiquement sur les circonstances de la mort de Clément et la dimension politique de ce crime a été clairement mise en évidence. Il ne doit pas y avoir d’impunité pour les crimes fascistes.
À l’issue d’un premier procès, deux des trois agresseurs de Clément Méric ont été condamnés à 7 ans et 11 ans de réclusion criminelle. Leur défense qui renvoyait dos à dos extrême gauche et extrême droite a été réfutée. Le procès en appel, prévu en décembre 2019, puis repoussé à avril 2020 n’a pu se tenir pour cause de pandémie.
Clément est mort pour ses combats : il luttait pour le progrès social et contre toutes les formes d’oppressions ; c’était insupportable pour ses agresseurs. Profondément antifasciste, il est mort d’avoir refusé de baisser les yeux.
Dans un contexte de criminalisation des mouvements sociaux et des militant-e-s, il est important de rappeler que c’est l’extrême droite et ses idées qui violentent, blessent et tuent partout en France, et dans le monde, hier comme aujourd’hui. Le fascisme est un poison : la résistance antifasciste doit continuer à s’organiser.
Le fascisme doit être combattu partout, dans les universités comme sur les lieux de travail, dans la rue comme dans les discours.
Les combats de Clément Méric sont toujours d’actualité : les lois anti-immigré-e-s, les réformes antisociales de Macron, les violences policières notamment dans des quartiers populaires et les discriminations structurelles nous rappellent que le racisme et l’autoritarisme sont toujours bien ancrés dans les institutions.
Nous continuerons de lutter contre les politiques de casse sociale qui font le jeu de l’extrême-droite. Et nous n’accepterons aucun compromis avec les thèses et discours d’extrême droite, quels que soient ceux qui les véhiculent.
A l’heure où Trump veut déclarer « terroristes » les antifascistes, à l’instar de propositions de Marine Le Pen et d’autres politiciens français, nous le répétons : il ne peut y avoir aucun compromis avec l’extrême droite. Alors oui, syndicalistes Solidaires, nous sommes antifascistes !
Paris, le 5 juin 2020
SUD Culture Solidaires a pris connaissance des faits graves qui se sont passés à Montpellier le dimanche 17 mai 2020 de la part des pires groupuscules d’extrême-droite.
Nous ne pouvons que condamner les actions inacceptables des ces groupes avec leur vandalisme contre le local associatif militant le Barricade, investi dans les luttes sociales et contre deux journalistes (agressions en pleine rue et vol de portable).
Deux rassemblements différents, deux façons de procéder de la part des autorités ?
Le samedi 16 mai, le rassemblement à Montpellier des gilets jaunes a été une nouvelle fois férocement réprimé, alors même que la manifestation de l’extrême droite du lendemain, pourtant interdite en principe par le préfet, a pu avoir lieu sous le regard complaisant des forces de l’ordre. Il semblerait qu’actuellement pour la police, sous les ordres de son ministre, les nervis d’extrême-droite et leurs attaques ne soient pas un problème…
Ce qui s’est passé à Montpellier intervient après plusieurs attaques fascistes récentes dans divers endroits, une contre les locaux de la radio d’ici – Pilat et Bassin annonéen et habitations environnantes de Saint-Julien-Molin-Molette, dans la Loire le 10 mai, et une contre les locaux du café associatif l’Hydre à Crest en Ardèche le 15 mai (voir ici : https://sud-culture.org/2020/05/22/lextreme-droite-attaque-la-radio-radio-dici-a-saint-julien-et-le-cafe-associatif-lhydre-a-crest/).
Il faut construire une mobilisation large contre cette engeance d’extrême-droite. Face aux violences subies nous participerons à une sécurisation des lieux militants, des lieux de vie sociaux et des lieux publics. Nous ne tolérerons aucune répression ni policière ni politique. ! Les initiatives de solidarité continueront à se multiplier !
Il faut défendre nos droits, la démocratie sociale et combattre l’extrême-droite et ses idées, d’où qu’elles viennent !
No pasaran !