Tu l’as vue la grève

Après 12 jours de grève au Centre Pompidou, 5 à la Bibliothèque publique d’information,
alors que l’ensemble des personnels du ministère de la Culture, de ses services et
établissements sont engagés dans le mouvement depuis mercredi, Frédéric Mitterrand
campe sur ses positions et persiste dans son refus d’ouvrir des négociations sur le retrait
des mesures RGPP.

Le Ministre de la Culture comme les directions des établissements culturels touchés par le
conflit et fermés au public font le pari du pourrissement de la grève et de la désespérance
des agents. L’intensification et l’extension de la grève leur donnent tort. Les soutiens de
toute part et de plus en plus nombreux à notre combat pour le service public culturel
indiquent que nous sommes en passe de gagner la bataille de l’opinion.

Ce vendredi 4 décembre, le Centre Pompidou, la BPI, Orsay, Versailles, le Louvre (avec les
salariés de la société Main Sécurité eux aussi en grève), les Archives nationales, Saint-
Germain en Laye, le château-musée de Pau, le château-musée de Compiègne, et les
principaux monuments nationaux à Paris comme en régions tels que l’Arc de Triomphe, les
tours de Notre-Dame, la Conciergerie, la Sainte-Chapelle, les remparts de Carcassonne
étaient de nouveau fermés. Les archéologues poursuivent la grève contre la délocalisation
de l’Inrap à Reims. Les salariés de la Réunion des musées nationaux ont rejoint le
mouvement.

Le Ministre et son cabinet ont donné instruction aux « patrons » du Louvre et du Centre
Pompidou d’utiliser tous les moyens pour affaiblir la grève.

Ainsi, Henri Loyrette, au mépris de la sécurité des agents, du public et des oeuvres, a pris
la responsabilité de faire entrer les visiteurs pendant le déroulement de l’assemblée
générale sous pyramide, tandis que Alain Seban faisait procéder par ses services aux
premières retenues sur salaires pour fait de grève (pratique totalement inhabituelle alors
que la grève se poursuit).

Ces provocations insupportables n’ont pas entamé la détermination des personnels, loin
s’en faut.

En ce moment même, les représentants des organisations syndicales occupent
l’antichambre du bureau du Ministre. Ils exigent que Frédéric Mitterrand
répondent enfin aux légitimes revendications : non aux suppressions d’emplois,
non aux restrictions budgétaires qui asphyxient le ministère et ses
établissements, et qui mettent en péril la culture.

Les organisations syndicales appellent à la poursuite et à l’amplification de la grève
en Ile de France comme en régions. De très nombreuses assemblées se tiendront
demain matin.

Les organisations syndicales appellent les personnels de Paris et de la région
parisienne à se rassembler lundi 7 décembre, à 12 heures, au Centre Pompidou.

Cette invitation s’adresse également à la presse.

Paris, le 4 décembre 2009, 17h45

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Face à la surdité et à l’entêtement de Frédéric Mitterrand, La grève s’amplifie

Face à la surdité et à l’entêtement de Frédéric Mitterrand

La grève s’amplifie


Ce jeudi 3 décembre, la grève des personnels du ministère de la Culture contre la RGPP,
contre les suppressions d’emplois et les restrictions budgétaires s’est poursuivie et s’est
encore étendue.

Alors que les agents du Centre Pompidou comptent déjà 11 jours de grève et ceux de la
Bibliothèque publique d’information 4 jours, Orsay, le Louvre, Versailles, les Archives
nationales ou encore Rodin étaient eux aussi fermés au public.

Ce même jour, les agents du siège de l’Institut national de recherche et d’archéologie
préventive (menacé de délocalisation à Reims) ont envahi les « Bons enfants »,
l’immeuble central du ministère de la Culture, 182, rue Saint-Honoré à Paris.

De nombreux monuments nationaux à Paris comme en régions étaient également en
grève dont les remparts de la Cité de Carcassonne, le Fort Saint-André, le château
d’Azay-le-Rideau, le château de Bouges, l’Arc de Triomphe, la Conciergerie, la Sainte-
Chapelle, les tours de Notre-Dame.

Les salariés de la Réunion des musées nationaux se sont inscrits à leur tour dans ce
combat unitaire et solidaire, notamment au musée d’Orsay.

Des entreprises de sous-traitance telles que Main Sécurité au Louvre et Derichebourg au
Centre Pompidou participent pleinement de ce mouvement.

Le refus de Frédéric Mitterrand d’ouvrir des négociations et de répondre aux
revendications a clairement attisé la colère des personnels.

Pour le gouvernement, pour Frédéric Mitterrand, il n’est plus temps de tergiverser. Ils
doivent revenir sur leurs mesures parfaitement injustes, culturellement dangereuses et
économiquement absurdes.

Les organisations syndicales du ministère appellent à de nouvelles
assemblées générales partout dès demain matin.

Tous ensemble, intensifions la lutte !

Paris, le 3 décembre 2009

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