Circulaire Guéant : Triple peine pour les étudiants étrangers.

La circulaire Guéant du 31 mai, ainsi que la « circulaire complémentaire » du 12 janvier à l’intention des étudiants étrangers crée en ce moment un vent de panique dans certains établissements d’enseignement du Ministère de la Culture parmi les étudiants qui ont reçu soit:

 Un refus de leur changement de statut d’étudiant à salarié,

 Une invitation à quitter le territoire français sous 30 jours.

SUD Culture Solidaires a rédigé une lettre à Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication.

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Campagne de messages de protestation auprès des éditions Hatier en soutien aux salariés et à la section SUD Culture Solidaires.

La section SUD Culture Solidaires de chez Hatier nous informe que la mobilisation contre les trois suppressions de postes chez cet éditeur s’est conclue de manière positive pour les salariés. La détermination des salariés d’Hatier et de leurs syndicats a payée. Il n’est donc plus nécessaire d’envoyer des messages de protestation auprès du DRH d’Hatier. Nous remercions toutes les sections et tous/toutes les camarades qui ont envoyés ces messages (voir ci-dessous), mettant ainsi en pratique la solidarité syndicale.


Afin de soutenir les salariés des éditions Hatier et la section SUD Culture de cette société, il est demandé à toutes les sections syndicales qui le peuvent de renvoyer le texte ci-dessous à la direction d’Hatier. Il s’agit de protester contre des réorganisations internes qui entraînent 3 suppressions de postes, dont deux licenciements. Les syndicats et salariés d’Hatier sont mobilisés depuis plusieurs semaines contre ces licenciements et des messages de protestation venant de l’extérieur en soutien à leur mobilisation ne peut que les aider.

Donc, merci aux sections syndicales d’envoyer ce message, en indiquant le nom de la section (vous pouvez aussi le personnaliser si vous le souhaitez), à l’adresse de messagerie du directeur des ressources humaines d’Hatier : drh@editions-hatier.fr. En mettant toujours en copie l’adresse de messagerie de SUD Culture : sud@culture.gouv.fr, afin que nous puissions transmettre ces messages aux camarades d’Hatier.


A l’attention du Directeur des Ressources Humaines de la société Hatier,

Bonjour monsieur,

Nous venons d’apprendre que la Direction des éditions Hatier a décidé de fermer sa librairie et de réorganiser son service marketing scolaire, entraînant ainsi trois suppressions de postes.
A ce jour, un reclassement a été proposé à une salariée mais aucun reclassement n’a été proposé aux deux autres salariés concernés qui sont donc menacés de licenciement économique.

Comment l’accepter de la part d’une entreprise où les emplois précaires représentent entre 15 à 20% des emplois depuis 10 ans et correspondent à des charges de travail permanentes ?

Comment l’accepter de la part d’une entreprise qui par ailleurs fait des bénéfices depuis plus de 10 ans ?

Une telle décision, si elle est maintenue, ne peut que ternir l’image d’Hatier parmi les professionnels du livre, des bibliothèques, de la culture et de l’éducation.

C’est pourquoi nous tenons à manifester notre solidarité avec les élus et les salariés d’Hatier qui depuis 2 mois revendiquent que la Direction de cette société renonce à ces licenciements.

Nous vous demandons par conséquent de revenir sur votre décision et de maintenir l’emploi de ces deux personnes.

Veuillez agréer, monsieur, nos sincères salutations syndicalistes.

La section syndicale ……..

Copie aux représentants syndicaux et aux élus du personnel d’Hatier.

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Rassemblement devant le centre de rétention de Vincennes

Le vendredi 13 janvier, les juges de la cour d’appel de Paris rendront
leur décision concernant les 6 personnes sans-papiers inculpées ayant
fait appel pour la révolte collective qui, en juin 2008, après la mort
d’un retenu, embrasa le centre de rétention de Vincennes. Quel que soit
le verdict que la justice assénera aux 6 inculpés, nous continuerons à
lutter parce que les personnes sans papiers continueront d’être
pourchassées, enfermées et expulsées ; et la justice continuera de
valider les reconduites à la frontière et l’enfermement pour des
milliers d’autres personnes.

Depuis juin 2008, le centre de rétention de Vincennes a été reconstruit
et de nouveaux centres ont vu le jour. Ces nouveaux centres sont
construits sur un modèle carcéral, en général loin des centre-villes et
des regards extérieurs. Le Mesnil-Amelot 3 par exemple, érigé au pied
des pistes de l’aéroport de Roissy, avec ses petites unités isolées, ses
caméras de surveillance, ses rangées de barbelés et de plantes à épines
qui cachent les retenus et écorchent quiconque s’en approche trop.
Depuis juin 2008, la machine à expulser s’est perfectionnée notamment
grâce à de nouvelles lois.

Ainsi la loi Besson, entrée en vigueur l’été dernier remplit bien les
objectifs clairement assignés à toutes les lois sur l’immigration :
mettre davantage de pression sur les personnes sans papiers et les
expulser plus facilement. Dans cette même logique, l’enfermement de
celles et ceux à qui l’administration ne veut pas donner de titre de
séjour est de plus en plus long et punitif. Depuis juillet dernier, la
durée de rétention est passée de 32 à 45 jours. Elle était de 12 jours
il y a 10 ans…

Dans ces centres où de plus en plus de gens sont enfermés de plus en
plus longtemps, le maintien de l’ordre se fait comme dans toutes les
prisons : à force de menaces et de répression et à grand renfort de
tranquilisants et autres médicaments censés annihiler toute volonté de
résistance ou de rébellion. Ainsi parmi celles et ceux qui sont enfermés
dans l’attente d’une expulsion qui semble toujours plus inéluctable,
beaucoup sont acculés, entre révolte et désespoir, à avaler des lames de
rasoir, à se pendre ou à se taillader.

D’autres fois, le même espoir d’échapper à l’expulsion pousse à refuser
d’embarquer, à se cacher et à s’évader. Si des révoltes, des résistances
individuelles ou collectives ont régulièrement lieu dans les centres de
rétention, elles sont la plupart du temps étouffées et réprimées avec
peu de retentissement extérieur. Dehors, des solidarités de proximité
perdurent, permettant à quelques personnes sans papiers de ne pas être
expulsées ou de régulariser leur situation. Mais, des luttes plus larges
pour la liberté de circulation, contre les frontières et leurs prisons
peinent à s’exprimer. Pourtant les frontières, les visas, les systèmes
de surveillance et de contrôle continuent de prospérer et n’ont jamais
autant tué.

Ainsi, depuis le 14 janvier 2011, jour de la chute de Ben Ali en
Tunisie, ce sont plus de 2000 personnes qui ont péri en franchissant la
mer Méditerranée. Nous ne voulons pas nous résigner aux contrôles
d’identité, aux rafles, aux centres de rétention et aux expulsions. Aux
côtés de tous les sans papiers qui se révoltent pour leur liberté,
amplifions les mouvements qui existent à l’intérieur comme à
l’extérieur, qui s’opposent aux arrestations, empêchent des expulsions,
facilitent des évasions. Brisons l’isolement et propageons la lutte
contre les frontières, l’enfermement et pour la liberté.

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Fin des poursuites contre les trois militants syndicaux des Archives Nationales

Notre organisation syndicale vient d’apprendre que Frédéric Mitterrand abandonne les poursuites engagées contre trois militants syndicaux des Archives Nationales. Nous nous félicitons de cette décision, qui montre bien le caractère infondé des accusations portées contre nos camarades syndicalistes qui n’ont fait qu’exercer leurs droits syndicaux.

La cause de toute cette affaire, c’est uniquement la volonté de la direction du ministère de la Culture de passer en force dans la réorganisation du site parisien des Archives Nationales et dans le dossier de la Maison de l’Histoire de France. Ce n’est pas la première fois que cette direction tente de sanctionner des militant-es syndicaux/ales afin de casser des mouvements de luttes des agents du ministère de la Culture et de se débarrasser de syndicalistes qui lui résistent.

Nous restons donc vigilants afin que ces tentatives d’entrave à la liberté syndicale ne se répètent pas au sein du ministère de la Culture et nous interviendrons à chaque fois que les libertés et les droits syndicaux seront menacés.

SUD Culture Solidaires, le 26 décembre 2012

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