Protestation contre la répression anti-syndicale aux Archives Nationales

Nous, organisations syndicales de la Bibliothèque nationale de France, tenons à protester fermement contre les menaces de sanctions à l’encontre des trois militants syndicaux des Archives Nationales, Eliane Carouge, Béatrice Hérold et Wladimir Susanj. Ceux-ci risquent d’être traduits devant des conseils de discipline pour s’être opposés au démantèlement des locaux des Archives Nationales à Paris et à la dégradation des conditions de travail de leurs agents.

Or, ces trois militants n’ont fait qu’agir dans le cadre de leurs mandats syndicaux et de ceux confiés par les agents des Archives Nationales à l’intersyndicale CFDT-CFTC-CGT de cet établissement. Le fait de les poursuivre de manière disciplinaire pour avoir simplement exercer leur droit d’expression syndicale est donc une attaque claire et inacceptable contre les libertés syndicales.

Nous tenons aussi à dénoncer le comportement déshonorant du ministère de la Culture dans cette affaire, qui est prêt à passer en force et à fouler aux pieds les droits syndicaux pour réussir coûte que coûte l’installation de la Maison de l’Histoire de France dans les locaux des Archives Nationales, projet pourtant condamné de toutes parts. Cela en dit long sur l’instrumentalisation de ce ministère à des fins politiques, au lieu de lui permettre d’accomplir sa mission de service public.

Nous demandons donc l’arrêt immédiat et complet des poursuites disciplinaires contre les trois militants syndicaux des Archives Nationales et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour cela.

Misère(s) et malaise(s)dans les écoles d’architecture

2011 11 Misère dans les ENSA soutien MotionsCes motions mettent en avant le manque criant de personnels dans
les ENSA et la non publication des nombreux postes vacants.
Certes ceci ne suffirait pas à résoudre le problème récurrent d’un
personnel surinvesti mais qui se trouve depuis de nombreuses
années en sous effectif permanent, voire abandonné par la tutelle.

Une fois de plus les écoles d’architecture sont les parents pauvres
de l’enseignement supérieur en France et particulièrement au
ministère de la culture…

Lisez la suite ci-dessus.

Les syndicats CFDT, CFTC, FO, FSU, SUD, UNSA du ministère de la Culture portent à votre connaissance un communiqué de l’intersyndicale Archives ( CFDT, CFTC, CGC, CGT)

Non à la Maison de l’Histoire de France aux Archives nationales !

Occupation des Archives nationales :
« JE NE DEMANDERAI PAS À LA FORCE PUBLIQUE DE VOUS ÉVACUER »

Le jeudi 10 mars 2011, l’intersyndicale Archives était reçue par M. Pierre Hanotaux, directeur de Cabinet du ministre de la Culture, suite au limogeage de la directrice des Archives nationales et à la remise en cause des engagements ministériels pris le 27 janvier dernier.

Si M. Hanotaux a exprimé « la profonde estime » qu’il portait à Mme Neuschwander, il a néanmoins souligné que, grâce à la nomination de Mme Agnès Magnien, les Archives nationales disposaient dorénavant d’une « direction claire ». C’est-à-dire d’une direction prête à faire de l’installation de la Maison de l’Histoire de France aux Archives nationales sa priorité.

M. Hanotaux a estimé avoir été « poignardé » par l’intersyndicale : « La lettre au Président de la République me gêne dans la confiance établie ». M. Hanotaux a tenté d’expliquer que les engagements qu’il avait pris sur le maintien des missions et des fonds des Archives nationales sur le site de Paris ne remettaient pas en cause le projet de Nicolas Sarkozy d’y installer la Maison de l’Histoire de France. Il lâche : « un directeur de cabinet ne peut pas contredire les décisions d’un Président de la République ».
Apparemment, M. Hanotaux a dû en discuter longuement avec l’Elysée…

A propos du projet scientifique, culturel et éducatif (PSCE) des Archives nationales, M. Pierre Hanotaux a précisé que l’institution avait besoin d’ « un nouvel élan ». Mme Agnès Magnien a ajouté que « le PSCE mérite d’être actualisé dans le cadre des engagements » et a indiqué qu’ « il sera débattu dès lundi (14 mars, en réunion des chefs de service) avec l’objectif de le valider ». « La méthode sera également présentée lundi ».

A la question, le PSCE sera t-il configuré selon les besoins de la Maison de l’Histoire de France, la réponse de M. Philippe Bélaval, directeur général des Patrimoines, sonne comme un aveu : « Ce n’est pas que cela » ! Traduction : c’est essentiellement cela.
M. Hanotaux a conclu : « si le but est de faire valider un PSCE qui interdit absolument d’installer la Maison de l’Histoire de France, la réponse est non ! »

En définitive, il s’agit bien de réviser, au sens le plus péjoratif du terme, le PSCE et de mettre à disposition de la Maison de l’Histoire de France tous les espaces jugés nécessaires.

Pour finir, la question de la reprise de l’occupation de l’Hôtel de Soubise a été abordée. M. Hanotaux a indiqué : « Je ne demanderai pas à la force publique de vous évacuer ». D’après M. Hanotaux, l’occupation « ce n’est pas sain, ce n’est pas la bonne manière ».

Ce qui n’est pas la bonne manière, c’est de trahir les engagements pris devant les agents des Archives nationales et leurs organisations syndicales. Ce qui n’est pas la bonne manière, c’est de réviser le projet des Archives nationales pourtant établit depuis 7 ans. Ce qui n’est pas la bonne manière, c’est ne pas entendre le refus qui monte de toute part pour condamner l’installation de la Maison de l’Histoire de France aux Archives nationales. Ce qui n’est pas la bonne manière, c’est de « limoger » brutalement une directrice coupable aux yeux de l’administration de complaisance à l’égard des personnels et de la remplacer par une autre qui affirme déjà son intention d’être plus docile.

NOUS NE RECULERONS PAS !

TOUS À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
ORGANISÉE MARDI 15 MARS 2011 À 10 HEURES

 HÔTEL DE SOUBISE –

CTPM : LE PERSONNEL DES ARCHIVES TENTE DE SE FAIRE ENTENDRE !

Ce premier octobre avait lieu, en présence de Frédéric Mitterrand, le premier CTPM «post référendum». Les représentants du personnel ont eu droit à une intervention préliminaire du ministre qui s’est décerné un satisfecit pour l’augmentation de 2,1% de son budget, «fait unique dans toute
l’Europe». Il a de nouveau affirmé sa volonté inébranlable d’un dialogue social à l’écoute des personnels de son ministère et de leurs représentants. Le discours est connu tant il a été usé jusqu’à la corde par les prestidigitateurs qui ont occupé successivement notre ministère.

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